Ballon de Livona

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Attention ! Les Ballons de Livona sont l'équivalent dans l'univers d'Esperia et de l'Ancien Monde de nos montgolfières. Les ballons sont rares et précieux, généralement détenus par les élites de l'Ancien Monde, soyez donc prudents si vous en mentionnez dans votre candidature.



Il est possible d'en construire sur Esperia sous réserve de la validation des Maîtres du Jeu et avec pour condition l'association de nombreux personnages et métiers différents (ingénieur, architecte et autres). Pour rappel, les ballons ne peuvent servir à voyager, seulement à prendre de l'altitude. Ils peuvent donc se révéler utiles tout en ne permettant pas de s'affranchir d'autres moyens de locomotion par exemple dans le cadre des expéditions.

Le ballon de Livona, aussi appelé ballon d’observation, livon ou encore montgolfière (des néologismes capitalins) est un engin volant inventé au cinquième siècle grâce aux efforts de l’ingénieur et physicien adaarion Kasper Livona et de son apprenti le capitalin Lorian d’Irhem.

Histoire

En 415, Kasper Livona et son élève Lorian d’Irhem rejoignirent la Capitale après que le premier ait eu un différend important avec des membres de l’Oppikaupunki de Golvandaar. Les deux travaillaient alors à la conception d’un véhicule permettant à l’homme de voler depuis que Livona avait eu une sorte de révélation en observant par hasard une feuille de parchemin voleter au-dessus d’une flamme. Selon les adaarions de son époque, Kasper Livona était un excentrique et aurait préféré émigrer plutôt que de subir plus longtemps les moqueries de ses pairs.

En 416, Kasper Lovina fut tué par la chute du prototype de ballon qu’il pilotait en compagnie d’un esclave à Pontet dans les faubourgs de la Sublime. Les essais précédents, réalisés avec une poule à son bord, avaient pourtant été concluants. Lorian d’Irhem assura dès lors la continuité des recherches en dépit de la réticence des quelques investisseurs intéressés par les ballons. Il affranchit l’esclave miraculé et poursuivit ses travaux au sein de l’Université de la Roseraie.

En 427, la Crise de Vulfran entraîna de grandes pertes pour le monde scientifique de la Capitale. La reine Agnès II, accusée d’avoir ourdi l’assassinat du nordache Sovitelija Vulfran Valittusko en visite à la Capitale se brouilla profondément avec le Monastère Adaarion. En réaction, de nombreux grands esprits adaarions, des savants et des intellectuels dont certains membres de la cour, firent le choix de quitter le Royaume Central. Lorian d’Irhem parvenait à la même époque à voler pour la première fois : rattaché au sol par une longue corde qui permettait aussi d’abaisser le ballon, il réalisait plusieurs “envolées” et rassemblait alors des spectateurs toujours plus nombreux.

Pour redorer son image auprès des érudits des états arbitrés, Agnès II Ordain consentit en 430 à accueillir - et à participer - à un vol d’essai qui se déroulerait directement dans les jardins du Palais royal. Lorian d’Irhem présenta à la reine son invention dans les moindres détails. La cérémonie dut être repoussée plusieurs fois à cause de conditions météorologiques jugées défavorables. Finalement, le jour venu, la cour rassemblée assista à l’envol avec un grand émoi. Le ballon s’envola à peu près aussi haut que les plus hautes tours du Palais royal avant que les proches d’Agnès restés à terre pris de stupeur n’exigent qu’on la redescende. La reine fut quant à elle enchantée par l’expérience, elle ordonna à d’Irhem de la faire remonter. On l’applaudit et l’acclama vivement. Les capitalards avaient pu voir l’expérience à travers toute la ville. Lorian d’Irhem devint le centre d’attention des nobles locaux et il se vit offrir une place à la cour.

Dans les années 450, l’Ordonnance de la Capitale imposa une réglementation ferme autour des engins volants. L’usage en avait été démocratisé et les ingénieurs formés à la technique (pour la plupart l’ayant directement apprise d’Irhem ou à l’Université royale de la Roseraie) en concevaient pour des nobles ou de riches patriciens, voire pour eux et la louaient ou en faisaient une attraction. Ce développement rapide provoqua son lot d’accidents dont certains très graves. Les lois entourant ces appareils seraient donc particulièrement sévères et voler ne serait plus possible sans une autorisation formelle des autorités.

Dans les années 460, Estellaz, Saillonne, Lampekastro, Caroggia et Delari se dotèrent d’une législation similaire.

De nos jours

Tout au long de la moitié du cinquième siècle puis au début du sixième siècle, l’usage des ballons de Livona a connu un très fort développement. D’abord cantonnés à la Capitale où il furent inventés, les livons comme on les appelle souvent se sont répandus à travers tout l’Ancien Monde quoique très inégalement.

Dans le Royaume Central, la République marchande de Caroggia et Mesigios, les ballons sont détenus par les élites économiques et sociales comme les latifundiers, les nobles, les oligarques, les hauts-fonctionnaires de l’Ordonnance, les tribaux ou les Grands de Mesigios. Les ingénieurs qui en fabriquent le peuvent grâce à ces indispensables mécènes. Toutefois, il arrive que des personnes plus ordinaires parviennent à détenir un ballon et à le mettre à profit : des ingénieurs plus ambitieux (ou moins prudents) que la moyenne, des guildes, des familles, des clans qadjarides ou encore caravanes dioniannes.

En Nation Adaarionne, les ballons sont encore peu répandus : la garde montagnarde les utilise occasionnellement et de riches pèlerins en font parfois décoller à Golvandaar ce qui n’est pas du goût de tous les moines. En Grande Huratelon ils sont réservés à un usage militaire ou perçus comme une nuisance, leurs amateurs sont vus comme des excentriques.

Dans l’Archipel Ocolidien, on trouve de rares modèles continentaux volés en mer mais aussi quelques livons réalisés par des ingénieurs locaux, lesquels sont spécialisés dans la conception de formidables ballons d’observation utilisables depuis un navire.

Dans le Royaume d’Eyjarfolk et à Uuroggia, les ballons sont très rares et le plus souvent acheminés depuis le sud. Les vaahvas n’en fabriquent tout simplement pas.

Technique

Les savoirs théoriques et la technique élaborée lors de l’invention des livons sont de nos jours largement répandus parmi les ingénieurs de l’Ancien Monde. Ils ne peuvent toutefois espérer en fabriquer seuls. Parmi les métiers impliqués dans la fabrication des livons, on peut ainsi mentionner les couturiers, les artisans du bois, les forgerons, les ouvriers... N’importe quel individu un peu fortuné peut prétendre en fabriquer un mais selon la qualité du travail de ses employés, une telle entreprise peut mener à la plus grande catastrophe (les accidents étant encore courants, il s’agit donc d’un investissement risqué).

Le fonctionnement des livons repose sur une invention d’abord théorisée par Kasper Livona puis mise en pratique avec succès par Lorian d’Irhem : le brûleur. Tout brûleur consiste en un foyer (où le carburant est consommé), une cheminée d’extraction (avec un conduit destiné à l’échappement de la fumée) et une bougie (depuis laquelle s’échappe la flamme qui chauffe l’air du ballon). Il existe une grande variété de brûleurs, des plus simples et réduits (lesquels ne permettent pas même de soulever un individu) aux plus complexes et imposants (à multiples foyers, cheminées et bougies). Les livons sont rarement assez massifs pour requérir l’emploi de plus de quatre brûleurs, notamment car ils deviennent alors très coûteux.

En outre, les livons disposent presque toujours d’une nacelle réalisée en osier, de ballons dont la toile est faite de taffetas de soie et de papier. Les fixations et leur armature sont généralement réalisées en bois ou en métal léger.

Utilisation

On peut faire des livons un usage très varié. Dans les foires, c’est une spectaculaire attraction et le prix du billet peut atteindre des sommets (il est même souvent vendu aux enchères). De nombreux savants, géographes, cartographes, adeptes de la Lukemise et autres érudits mettent à profit les ballons : gagner en altitude permet de perfectionner leurs études naturelles. Dans le milieu de la noblesse en général, c’est une façon formidable de se distinguer quoique l’accès aux ballons se soit répandu depuis son invention. Enfin, dans de rares cas, les ballons peuvent être employés par des religieux mais il s’agit dans ce cas d’une originalité et d’une innovation.

Liste de ballons célèbres

Cette liste est classée par ordre chronologique et n’est pas exhaustive :

  • Le Livona I : le tout premier prototype de ballon disposant d’un brûleur. Ses plans avaient été conçus à l’Oppikaupunki à Golvandaar mais il fut construit à la Capitale sous la supervision de Kasper Livona. Le ballon vola effectivement plusieurs fois mais ne transporta rien de plus qu’une poule en cage.
  • Le Livona III : le tout premier prototype de ballon capable de porter un humain. Après les succès de ses modèles réduits, Kasper Livona embarqua lui-même à bord du ballon à Pontet en 416, il mourut dans l’accident qui s’en suivit et l’appareil fut détruit. L’esclave qui l’accompagnait fut affranchi par Lorian d’Irhem.
  • Le Livona IV : le tout premier ballon qui vola avec un humain à son bord et redescendit sur terre presque sans encombre en 425. L’appareil fut détruit dans l’entreprise. Il était piloté par un affranchi (peut-être Ros du Cad) qui sortit indemne de l’accident et fut le premier à pouvoir témoigner de cette expérience inédite.
  • Le Livona IX : c’est à bord de ce ballon conçu par Lorian d’Irhem que la reine Agnès II vola pour la première fois devant les yeux stupéfaits des gens de sa cour en 430. Il fut encore utilisé par l’inventeur lors de multiples démonstrations pendant plusieurs décennies avant d’être mis au placard puis réduit en pièces détachées du fait de son ancienneté.
  • Le Reine Agnès : après l’envol de la reine Agnès II en 430, Lorian d’Irhem conçut les plans d’un ballon qui lui serait réservé et resterait conservé au Palais royal. Aujourd’hui il n’est guère plus utilisé que par les érudits de la cour ou de jeunes nobles qui ont les faveurs de l’occupant du trône. Il fut restauré plusieurs fois.
  • La Montgolfière : le dernier modèle conçu par Lorian d’Irhem avant sa mort. On en produisit des dizaines. Ce ballon était destiné aux cartographes. Il permettait d’assurer seul une ascension à une altitude record et pouvait être empaqueté pour voyager à bord d’une simple charrette tractée par une bête. Il fut immensément célèbre auprès des savants et des aventuriers et pourrait être tenu pour responsable de la disparition d’un certain nombre d’entre eux.
  • L’Auguste I : conçu par l’ingénieur Joffre Brunault à Lampekastro en 443, ce modèle deviendrait célèbre pour être le premier employé par la guilde des artificiers pour lancer des feux d’artifices directement depuis le ciel, assurant dès lors la fortune de son inventeur.
  • Le Corlier : l’un des ballons qui fit la joie de la noblesse urbaine dans les années 440 alors que la mode des ballons battait son plein. Il est resté célèbre après la chute et la mort d’un jeune Virevol à son bord. Son propriétaire quitta la Capitale pour Larrelier où le ballon fut intégré à une foire avant d’être abandonné.
  • Le Ballon de Willis : ce projet consistait à se servir des Tours de Willistère comme plateformes pour rejoindre Golvandaar depuis la Capitale. Le ballon s’écrasa contre l’une de ces tours lors d’un essai dans les Marches en 456. Son inventeur fut tué sur le coup et le ballon fit une chute vertigineuse.
  • L’Auguste V : conçu par l’ingénieur Joffre Brunault à Lampekastro en 458, le ballon fut détruit lors d’un incendie très impressionnant causé par une utilisation excessive et imprudente de feux d’artifices à son bord. Après s’être embrasé de nuit et avoir flambé longuement, il plongea dans les eaux du port. Aucun passager ne survécut et Joffre Brunault fut poursuivi par le prince de la Ribada Alexandre II Guillaumin.
  • Le Char de Livon : ce projet consistait en un ballon tracté depuis le sol par des chevaux. En 463 lors d’un essai destiné au perfectionnement de l’appareil dans les faubourgs de Caroggia, la grande bribe se rompit, tous les systèmes de descente furent mis en échec et le ballon fut emporté par le vent. Plusieurs semaines plus tard, des pêcheurs découvrirent les restes de l’engin sur la côte vellabriaise.
  • Le Portétoile : la légende veut que son inventeur se serait suicidé en 472 en se jetant du ballon en vol pour échapper aux autorités de l’Ordonnance l’ayant surpris, menacé de peines graves pour vol non autorisé au dessus de la Sublime. Le ballon sans pilote se serait ensuite reposé sans encombre, faisant pour seule victime son concepteur.
  • Le Haut-Golurran : un ballon de facture caroggianne et l’un des premiers à être doté d’un gouvernail sur le modèle des exploits de Gueryn “Sans-Avoir”. Fort peu maniable, il partit à l’est de la chaîne adaarionne depuis Sylnaji en 481 contre tous les avis. L’équipage composé d’explorateurs chevronnés reputés fous ne revint jamais pour faire part de ses découvertes.
  • Le Sommet : un ballon employé par des aventuriers, des cartographes et des pèlerins pour réaliser l’ascension des Monts Valken, du Mont Adaar puis de plusieurs pics de la chaîne adaarionne. Le ballon fut interdit à Golvandaar et menacé de saisie mais des soutiens de l’Oppikaupunki rendirent possible la fuite de la ville. Il fut finalement abandonné à Kraanvik en 488.
  • Le Sept-Cent : cet engin prisé par la noblesse urbaine avait la particularité d’être soulevé par sept ballons disposés en étoile, eux-mêmes reliés par des dizaines de ballons de moindre envergure. Il ne vola que quelques fois dans les années 480 (un spectacle splendide au demeurant) avant que ses propriétaires ne le démantèlent. Il ne fut jamais rentable.
  • L’Envolée : l’un des ballons qui fit la joie de la noblesse urbaine dans les années 480 alors que la mode des ballons s’estompait. Il est resté célèbre pour avoir changé onze fois de propriétaire en l’espace de deux ans dans les années 490, à tel point qu’il était réputé maudit ou incapable de voler (il volait parfaitement).
  • L’Asuranzia : ce ballon était possédé par un riche forain qadjaride de Zuanne. Lors des émeutes de la faim de 503, il fut mis en pièce par une foule vindicative à Caroggia. Après quoi, des capes, des manteaux et des dessous en “toile de l’Asuranzia” commencèrent à faire leur apparition au marché noir. Finalement, l’idée que les détenteurs de ces vêtements étaient maudits s’enracina dans la population locale.
  • Grand-Livon : le ballon personnel d’Evanthia la Baleine, fabriqué par des ingénieurs ocolidiens à son service, capable de décoller depuis un navire et d’être tracté par celui-ci. Il fut détruit en 515 lors de la capture d’Evanthia la Baleine au cours de la guerre des mers ocolidiennes.

Trivia

  • Le lore des dirigeables et des montgolfières fut imaginé dès 2015 par Faragoo.