Utilisateur:Amélyann
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Sommaire
Compétences
Survie : Passer tous les jours de mon adolescence dans la nature avec mon vieux chasseur de père à traquer des proies m'a appris plus que les rudiments de survie en milieu hostile.
Minutie : Tous les jours où le temps ne nous permettait pas de sortir, j'ai passé la journée à concevoir des pièges, à les régler au cheveu près, pour parfois tout défaire et recommencer.
Outillage : Mon père m'avait appris à faire des pièges rudimentaires, talent que j'ai exercé par moi-même pendant des années ensuite.
Connaissance de la faune : J'ai appris à connaître chaque partie de mes proies afin d'en retirer le plus d'argent possible. Aujourd'hui je sais exactement à qui il faut revendre peau, fourrure, viande, crocs, ergots, et autres.
Connaissances météorologiques : À cause du temps capricieux de la cuvette dans laquelle je résidais, j'ai appris sur le tas à prédire les précipitations du lendemain pour savoir quand poser les pièges.
Description
Je suis Amélyann, de Loghéans, et j'ai 17 ans. Je mesure 1,76 mètre pour 69 kilogrammes, d'allure élancée, voire maigrichonne. Ma pilosité est rousse, ma peau est claire et me yeux sont verts. Malgré mon jeune âge, une barbe habite déjà mon visage.
De prime abord, je suis quelqu'un d'assez flegmatique, qui écoute plus qu'il ne parle. Je sais néanmoins me montrer ferme en affaires. Je ne suis pas très curieux, et me mêle de mes affaires. Par contre, quand une opportunité se présente, quelle qu'elle soit, je me jette dessus. Je n'ai pas d'ami, mais ce n'est pas faute d'en chercher, c'est juste que je ne trouve personne qui me corresponde. Je n'ai pas une morale très droite, tant que cela n'implique pas la vie de personnes, je ne rechigne pas à faire des travaux illégaux, mais uniquement par besoin. Je suis dextre, mais pas particulièrement agile.
Depuis la mort de ma mère il y a quelques années, je pratique quotidiennement la chasse aux pièges, n'ayant pas le physique pour être un chasseur à l'arc comme mon père. Néanmoins, pour pouvoir manger à notre faim et nous mettre quelques sous de côté pour rembourser les dettes passées, nous sommes souvent obligés de chasser sur les terres de nobles locaux, ce qui fait de nous des braconniers.
En bon phalangiste, je me bats pour m'extirper de ma condition, et je le fais avec stoïcisme. J'essaie de respecter au mieux les dogmes phalangistes, et pense que quelqu'un qui se bat est meilleurs que quelqu'un qui respecte naïvement la loi. Il m'arrive de prier en silence. Je peux (mal) écrire mon prénom, et peux parfois lire les noms de villes que je connais sur les pancartes, quand ceux-ci ne sont pas trop compliqués. Je suis un bon trappeur, mais j'aspire à d'autres vocations plus honnêtes et rentables utilisant mes talents.
Je viens d'une région où les intempéries sont journalières, et à moins que tempête ne se fasse, les habitants y sont habitués. Coincée contre les hautes montagnes des Marches où viennent s'arrêter les nuages porteurs de pluie, dans le nid de la rivière Heimild, non loin du massif Canatanais, c'est dans la grande ville de Loghéans que je suis né et ai passé l'intégralité de ma vie d'homme libre. En tant que trappeur braconnier, je n'ai jamais vraiment fait partie de la communauté, ne restant pas en ville en journée la plupart du temps.
Talents
Patient : Autant avec un outil dans les mains qu'avec les gens, la vie répétitive et blasante que j'ai vécue m'a rendu très passif.
Flegmatique : J'ai un visage neutre, et un ton monocorde, ce qui me rend difficile à comprendre.
Bon marchandeur : Les affaires sont dures quand on a un paternel endetté. Je sais être ferme en affaire, ce qui m'a préservé de la vie dans la rue pendant des années.
Droit : Dans la vie, il y a des choses qu'on peut faire et d'autre qu'on ne doit pas, même par nécessité. J'ai survécu avec ce credo, et je continue à croire en lui.
Survivant : Quoiqu'il arrive, je survivrais aux épreuves de la vie, je n'abandonnerais pas.
Défauts
Blasé : Attitude typique de l'homme qui avait des rêves qui se sont à jamais brisés. Sans grande ambition, je me contente de survivre sans chercher à vivre pleinement.
Faible : Physiquement défavorisé, je n'ai même pas la force de bander un arc trois fois d'affilée.
Fermé d'esprit : Le concepts nouveaux et les innovations ne sont que des illusions. Ceux qui ne sont pas aussi pragmatiques et terre-à-terre que moi ne sont que des idéalistes futiles.
Déprimé : Je porte encore la mort de ma mère sur mon cœur, et chaque fois qu'on m'y fait penser -- directement ou indirectement -- je me renferme sur moi même.
Rancunier : Je retiens mentalement un portrait moral de chaque personne que je rencontre. Ceux qui se sont opposés à moi n'auront plus l'occasion de le faire.
Intérêts culturels et goûts
À faire
Histoire
L'attente
Un jour de Nivôse, tard dans la matinée, Amélyann, caché derrière une congère, méditait en attendant une prise.
"Il fait froid, mais je suis jeune, je peux endurer une journée de traque dans la neige. Oui, je le peux. Ce ne sont pas quelques flocons qui vont m'empêcher de faire ce que je fais le mieux. J'entends le cri de merles, au sud, ils s'approchent. Ils seront bientôt là. Le piège va se refermer."
Il serra au creux de sa main le médaillon qu'il porte autour du cou, souvenir de sa mère.
"Elle est partie trop tôt. C'est nous qui prenons tous les risques, à sortir tous les jours dans la nature hostile, qu'il neige ou qu'il vente, et c'est elle qui attrape cette maladie des poumons... Comment la guérisseuse a appelé ça ? Tubertul... Cubertulo... je sais plus. Elle me manque. Elle me manque, mais je ne dois pas le montrer, je dois leur faire croire que je suis un dur."
Eryc, le père du jeune trappeur, remua à coté de lui.
"Il a de plus en plus tendance à s'endormir en chasse. Il commence à se faire vieux, et il le sait. Je pense que c'est pour ça qu'il m'emmène avec lui depuis la mort de maman, pour que je sois prêt au moment où il ne sera plus là. Ce n'est pas un mauvais bougre, mais depuis qu'elle est partie, il passe son temps à se plaindre et à se disputer avec les habitants. C'est un bon chasseur, meilleur que moi à l'arc, mais il n'a pas la capacité de rester immobile des heures en attendant la proie. C'est lui qui m'a appris à monter des pièges, mais je suis maintenant bien meilleur que lui à ça. C'est un chasseur, je suis un trappeur."
Il redressa la tête, vérifiant furtivement que le piège était encore vide.
"Je sais ce qu'elle faisait avant de rencontrer papa. Il ingnore que je le sais, mais ce que disent les gens sur son compte ne peut être que vrai. Je sais aussi qu'elle a arrêté sa profession de joie quand elle s'est mariée, se dévouant à des occupations plus morales. "Je rage. Pourquoi personne ne veut voir que maman était quelqu'un de bien malgré tout ? Pourquoi personne ne veut voir que cela nous blesse vraiment, et qu'on ne le supporte que parce qu'on y est obligé pour se nourrir et vivre en communauté. "J'aimerais tant avoir un compagnon de chasse. Quelqu'un de plus affûté que mon père, d'aussi jeune que moi. Je pourrais alors vivre mon travail comme une passion. Là, nous sommes justes obligés de subir les railleries et nous efforçant de ne pas nous faire attraper par le noble à qui appartiennent ces terres."
*Zoooiiing*
Au son caractéristique du piège qui se détend, Amélyann bondit de sa cachette en donnant un coup de botte à son paternel pour le réveiller. Il s'approcha de l'oiseau pris dans le collet, et, le visage déformé par la pitié, mit fin à ses souffrances.
Il revint voir son père, à peine émergeant de son sommeil. "Maintenant qu'on a le repas de ce midi, essayons d'attraper un loup avant que la nuit ne tombe, si on veut pouvoir revendre la fourrure et gagner un peu d'argent." Il sortit le piège à loup de son sac, et l'installa à un endroit stratégique tandis que le vieil homme, à une centaine de mètres de là, allumait un feu pour faire griller le volatile.
Plus tard dans la journée, alors que le soleil était déjà bien bas, ils étaient encore là, contre le vent, à attendre qu'un loup blessé ou malade s'éloigne de la meute en quête d'un repas et tombe dans le piège.
Cela faisait plusieurs jours que cette meute rôdait dans la région. On pouvait l'entendre parfois. Amélyann savait qu'ils n'étaient pas de taille à affronter une meute entière, mais ce n'est pas ça qui l'inquiétait. En effet, à l'inverse des loups qui évitent les humains, les sangliers sont de nature beaucoup plus belliqueuse, et si jamais l'un d'eux tombait dans le piège, il y avait une bonne chance qu'il réussisse à s'en dégager et cherche à faire payer celui qui l'avait mis là.
C'était le destin de tous les chasseurs : mourir dans un accident de chasse.
Ce qu'Amélyann regrettait le plus, c'était de ne pouvoir utiliser ses talents autrement. Dans la Légion, il aurait pu être éclaireur, il aurait pu être utilisé comme espion pour un noble de bas étage, mais non, la société en a voulu autrement. Aujourd'hui, le seul moyen pour lui de survivre, c'est de chasser l'animal et de le revendre.
La fin de la semaine
Une forte odeur de tannerie emplit leurs narines alors qu'ils s'engouffraient dans la rue qu'ils connaissaient si bien. Amélyann inspira profondément, emplissant ses poumons de l'air abject, essayant de rester impassible face à cet embrun vicié qui lui brulait la gorge. Un petit rituel, qu'il pratiquait chaque fois qu'il s'apprêtait à marchander leurs prises, qui était comme un coup d'éperons devant un précipice. Il savait déjà comment les évènements allaient se passer, comment cela se passe toujours.
"À toi de jouer" chuchota le vieil Eryc à son fils. Le jeune trappeur prit alors la tête du duo, marchant de manière déterminée vers l'entrée de l'établissement nauséabond. "Tanneur Uggo ?" lança-t-il à l'homme posté à l'entrée. En voyant le jeune garçon, le tanneur sourit. "Si ce n'est pas le jeune Amé, qui vient encore nous refourguer ses m**des ! Qu'est-ce que tu as, cette semaine ?". Amélyann lui tendit deux fourrures grises de loup, que le tanneur pris et observa. "Mmh... ouai. C'est criblé de trous ça. Tu utilises quoi comme piège, un arc et des flèches ? - Il a réussi à s'enfuir, j'ai dû le finir à l'arc, intervint Eryc. - Tu me les fais pour combien ?" conclut Amélyann. Uggo réfléchi un instant. "15 pièces les deux." Amélyann soupira, le regard las. "C'est le prix que je peux avoir au marché. 20 pièces. - 18 et c'est mon dernier mot. - Très bien, vendu."
L'allée marchande était assez vide. La plupart des commerçants se préparaient pour le lendemain, la plus grosse journée de la semaine. L'ambiance était tendue, chacun faisant silencieusement l'inventaire ce qu'il pouvait vendre en se demandant si cela serait assez. Quelques regards se levèrent sur le passage du duo, mais Amélyann se dirigea directement vers l'étal qui le concernait. L'accueil fut chaleureux.
"Oh non, pas vous. Dégagez ! Je n'ai rien à vous acheter ! rugit Myrriam, la marchande de manteaux.
- S'il te plaît. Mimi, on en a besoin de cet argent, geint Eryc.
- Le jour où vous vous ferez chopper, je n'ai pas envie d'être aux premières loges et d'être accusée complicité !
- Chut ! supplia Eryc en jetant des regards affolés autour de lui, tu vas quand même pas nous obliger à faire les poubelles, si ?
- Foutez-moi la paix, ou j'appelle la garde !
- Mais, Mimi...
- Va-t-en !"
Amélyann, qui avait observé la scène en retrait, savait quelle carte il fallait abattre. "Allez, vient papa, ça sert à rien de raisonner cette furie... Tu arrives à marcher ? - Oui oui, ça va, mais un peu de repos ne me fera pas de mal." Myrriam jeta un regard suspicieux dans leur direction, alors qu'ils faisaient mine de s'éloigner. "Qu'est-ce qu'il a ? demanda-t-elle, incrédule - Un sanglier nous a débusqués, il y a trois jours, et a réussi à blesser mon père à la jambe. - C'est vrai ?" En guise de réponse, Eryc baissa la côté gauche de son pantalon, dévoilant une profonde entaille partant du genou et remontant la cuisse jusqu'à la hanche. Visiblement, elle avait à peine été lavée. "C'est grave ? demanda Myrriam, faisant son possible pour ne pas montrer son inquiétude. - J'espère pas. Mais si on l'oblige à retourner chasser avant qu'il n'ait pris un peu de repos, il va sûrement y rester." Myrriam réfléchi un moment, puis cracha. "C'est bon ! Je te les achète, tes fourrures, comme ça tu pourras laisser ton fils bosser cette semaine ! - Merci, Mimi."
Un peu plus bas, derrière un autre étal, un homme bourru avait observé la scène de loin, et les regardait approcher.
"Alors, toujours dans le banditisme, vous deux ?
- Tais-toi, Jorge, et achète-nous la viande."
Suite à quoi Amélyann sorti du sac remplit de gros sel et de différent morceaux de viande.
"Deux loups, cinq lièvres."
Jorge commença à poser la viande sur son étal et à la couper pour s'assurer de sa sanité. Tout en faisant cela, il continuait de parler.
"Tu sais, Amé, qu'il y a une chance pour que je sois ton père ?"
Amélyann ne répondit au quolibet que par le mépris, mais la méchanceté du boucher fut récompensée par Eryc qui commençait à fulminer.
"Il paraît même que c'est comme ça qu'elle arrivait à vous faire vivre : elle passait par tous les commerçants du marché pour des babioles. C'est grâce à elle que vous avez été nourris aussi longtemps !"
On pouvait facilement voir que Jorge observait Eryc du coin de l'oeil, attendant le moment où il allait exploser.
"Elle m'a même un jour dit qu'elle aimait ça !"
Soudainement, Eryc sortis son couteau de chasse et se jeta sur Jorge, mais fut arrêté par son fils qui avait anticipé son mouvement. Jorge les jaugea, son immense hachoir à la main.
"Hé hé, deux loups et cinq lièvres, ça fait seize pièces. Bonne journée !
- Co***rd, lâcha Eryc"
Amélyann prit l'argent et entraîna son père sans un mot.
Une fois arrivé chez eux, le fils dit à son père : "Tu sais, je pense pas qu'on arrivera à vendre quoi que ce soit si tu continues à prendre la mouche vis-à-vis de maman. - Je sais, je sais. Désolé, mais depuis qu'elle est partie, je ne suis plus le même homme. - Écoute, papa, tu t'es blessé à la chasse cette semaine, et tu insultes ceux qui nous permettent d'acheter notre pain. Il serait peut-être temps que tu te mettes à la retraite. - Quoi ? Jamais !" Amélyann soupira et regarda par la fenêtre d'un air las. "Parfois, j'ai l'impression que tu as juste envie de rejoindre maman", pensa-t-il.
L'Auberge de la Couleuvre Agile
Le soir commençait à tomber. Amélyann s'arrêta un instant pour fixer les lueurs jaunâtres qui filtrait à travers les fenêtres, faisant le bilan de toutes les fois où il était passé ici. Il grimaça en y repensant. Tout cela était du passé.
Quand Amélyann poussa la porte de l'établissement, un courant d'air fit frissonner les occupants qui se turent un instant pour observer le nouvel arrivant, puis reprirent leurs discussions. Amélyann vint s'accouder au bar, entre un voyageur encapuchonné et un pilier trop saoul pour que quiconque ait envie de l'approcher. "Ah ! L'jeune chasseur ! fit le tenancier. Qu'est-ce que j'te sers ? - Ale", se contenta de répondre le jeune homme. L'aubergiste tenta un instant de plonger dans le regard on-ne-peut-plus blasé de son client, avant de lui servir sa choppe. "Qu'est-ce qu'va pas, t'l'air encore plus morose qu'd'habitude ! - Dis-moi, Mychell, ça fait quoi d'être aubergiste ? - S'routinier, pardi ! 30 ans à récurer la même choppe, ça use les g'noux !" Amélyann sirota une gorgée. "C'est stable, repris Mychell, mais t'es cantonné à ton auberge. Toi au moins, t'as des déavantages, mais au moins t'es libre ! - Tu sais, répondit Amélyann en regardant le fond de sa choppe, il y a des fois où la liberté a un goût de sel..." Le jeune trappeur se retourna et s'accouda au comptoir, faisant face à la salle. Il dévisagea chaque client, reconnaissant les habitués, soutenant le regard de ceux qui prennent ça comme un défi. Une fois la revue terminée, il regarda le plafond, songeur.
"Mais si c'est pas l'gamin !, mugi la grasse serveuse qui servait d'épouse à l'aubergiste. Qu'est-ce qu'tu fous là tout seul ?" Ne trouvant pas de réponse à sa question, elle s'approcha pour chuchoter. "Toujours dans l'braconnage avec ton vieux ? Z'avez pas peur d'vous faire attraper ?" - Bof, tu sais, on fait ça pour manger, alors les risques, ça passe un peu après le reste. - Bon, faut qu'j'retourne en salle, bonne soirée gamin !" Amélyann se remit face au bar. "Une autre, s'il te plaît."
Quand il finit sa bière, la plupart des clients étaient déjà monté dans leur chambre. Mychell s'approcha de lui, inquiet. "T'as rien mangé, ce soir. J'te fais réchauffer quelque chose ? - Non ça ira, dit-il en désignant sa choppe, met ça sur l'ardoise de mon père. - D'accord. S'tu veux, votre chambre de d'habitude est libre. - Parfait, merci." Amélyann commença à s'éloigner en direction de l'escalier, quand l'aubergiste l'interrompit : "À propos, comment va l'vieil Eryc ? J'crois qu'c'est la première fois qu'tu viens sans lui. - Mon père ? Il est mort. Accident de chasse. Bonne nuit."
La serveuse vint caresser les épaules son mari, qui avait laissé tomber sa choppe sous l'effeta femme le regarda, interrogatrice. "On va quand même pas lui faire payer, si ? Il a rien, et l'endetter ne le fera que mettre en pr - Pauvre petit, l'a pas une vie facile... - L'a pas eut d'chance." Ils allèrent ensuite se coucher sans rien ajouter.
Amélyann, lui, ne dormit pas de la nuit.
Au réveil, quand la serveuse vint s'assurer que le jeune chasseur allait bien, elle ne trouva qulle annonça le départ du jeune homme à son mari, qui le prit avec philosophie : "S'peut-être mieux pour lui d'être un peu seul. - Tu crois qu'il est partis vers Roskilde ? - Espérons qu'il trouvera du travail là-bas".
Quelques jours passèrent.
Un midi où la clientèle se résumait à une salle vide, un petit groupe de soldats -- ou plutôt deuilleret, commandant bières et repas. L'aubergiste, content de trouver autant de clients en mili "Qu'est-ce qui vous amène sur c'te route ? - On est en route pour la Capitale ! - Vindieux ! C't'un sacré bout d'chemin qu'il vous reste à faire ! - Ouai, on a été détachés pour rejoindre la Légion Royale. - Je vois... - Mais en plus, on est censés amener quelques esclaves, des condamnés dont on n'a que faire. L'Hible friture, et nous ça nous paie le voyage. - D'l'faible friture ? - Oui, ceux qui ne sont pas assez costauds pour être manoeuvres, on en a plein en ce moment, aloa choppé un braconnier qui sévissait pas loin des Terres ! Une aubaine ! C'est pour ça que les g - Un braconnier ?!? - Ouai. Bon, c'est pas tout ça, mais on a de la route. On vous doit combien ? - Quarantes-cinq pièces pour tout, mettez ça sur l'comptoir. Mychell se précipita à la fenêtre, ignorant l'argent que lui tendait le canatan. Il y vit un petC'est sans un regard pour l'auberge qu'Amélyann se releva pour repartir lorsque les soldats revi
Sur la route, les soldats discutaient. "Tu sais, j'ai entendu dire qu'ils envoyaient des esclaves sur le Nouveau Monde... - Qui ça ? - Ben, les marchands d'esclaves. - Pourquoi faire ? - Je pense que il y a de la demande, là bas. Tu sais, pour bâtir, fonder des organisations, des une bonne chance d'être affranchis ! - Ils doivent manquer de colons pour s'abaisser à faire des esclaves des habitants." Amélyann, intéressé pas la discussion, se risqua a poser une question. "Il y a beaucoup d'esclaves qui se rendent sur le Nouveau Monde ? - Je sais pas trop, répondit le soldat qui préfère discuter avec un moins-que-rien plutôt que detout. - Ça veut dire qu'on a une chance d'y aller ? - Ça dépend combien ils payent." Amélyann demeura perplexe un moment. "Comment il s'appelle, ce Nouveau Monde ? - Esperia."