Travail dans le culte d’Arbitrio
Le travail ou toute activité humaine matérielle sont des éléments fondamentaux de la vie humaine. Il est donc logique que le culte d'Arbitrio se positionne sur le sujet.
Sommaire
Doctrine religieuse et réalité
Le travail est une réalité quotidienne pour l'être humain et une nécessité afin de pouvoir se nourrir et survivre d'une façon ou d'une autre. La religion peut ainsi influencer la façon dont le travail se fait en temps normal ou d'abondance mais lorsque les temps sont durs, les considérations matérielles ont tendance à primer sur la façon religieusement acceptable de travailler.
De plus, la capacité de la religion à définir la façon dont le travail s'organise dépend énormément du contexte et dans bien des cas, la religion a plus de chance d'être influencée par les réalités locales et temporelles du travail que l'inverse.
Monachisme
Le monachisme voit principalement le travail au travers du concept d'Adaar. Il considère que le travail physique et l'activité matérielle permettent d'offrir à l'humanité les moyens de réaliser l'Adaar. Ils envisagent ainsi l'arbitrage du monde par Arbitrio comme un travail. Le travail, sauf s’il contribue directement au mauvais-arbitrage, est une activité arbitrée en soi. Il considère également qu’un croyant industrieux sera moins tenté d’agir selon ses passions puisque la joie et la satisfaction du travail accompli éclipse selon lui les plaisirs apportés par la satisfaction des pulsions.
Paresse, oisiveté et loisirs
Pour le monachisme, la paresse est l'antithèse du travail et du bon-arbitrage. Il considère qu'un oisif aura tendance à se laisser aller moralement et n'offre rien, ni à la société, ni à ses proches. De même, un oisif qui se complairait dans les loisirs est tout aussi dangereux et condamnable. Pour le monachisme, le loisir et le repos sont les récompenses d'un labeur accompli et une façon de resserrer la communauté. Le loisir se mérite et l'inactivité ne peut être qu'un repos temporaire, pas un droit.
Le monachisme est traversé d'une tension entre l'idée que le travail est si bénéfique qu'il faut en accomplir le plus possible et que le repos bien mérité doit être suffisamment conséquent pour redonner les forces nécessaire à continuer à bien travailler. Le monachisme n'est donc pas certain sur l'idée que c'est la quantité ou la qualité qui prime et les deux interprétations coexistent.
Autres activités contre activité matérielle
Le monachisme considère que toute activité intellectuelle est tout aussi bénéfique puisqu'en élevant l'esprit, celui-ci est plus à même de dominer ses passions en comprenant leur futilité. Le travail de l'esprit tout comme la prière sont donc considéré comme égaux au travail physique. De même, les activités sociales sont plus envisagées sous l'angle de leur utilité. Elles doivent ainsi favoriser le travail physique, l'amélioration de l'esprit ou l'entretien de la foi. Le monachisme a parfois du mal à envisager l'art si celui-ci n'a pas un but clair de distraction, d'éducation ou d'inspiration. L'art doit servir à l'Adaar et s’il l'endommage, il peut être condamnable.
Phalangisme
Pour le phalangisme, le travail est le devoir de celui qui n'a pas d'autre rôle et qui est assujetti à d'autres. Un croyant phalangiste ainsi supposé accomplir ses tâches avec rigueur morale et de la meilleure manière qui lui est possible selon les ordres qui lui sont donnés. L'oisiveté est ainsi l'apanage de ceux qui ont un rôle différent et ne pose pas de problème tant que ce rôle est accompli. On peut résumer la doctrine phalangiste à l'idée suivante: “quelque soit votre rôle, accomplissez-le du mieux qu'il vous est possible”
Excellence et maîtrise
L'éthique phalangiste de l'autorité donne un énorme poids aux maîtres et aînés qui s'appliquent énormément dans la question du travail. Lorsqu'un croyant phalangiste débute dans une activité, il est présumé être inférieur aux plus expérimentés et doit leur obéir en tout point. Les novices ont le devoir de tout faire pour maîtriser ce qui leur est enseigné. Avec le temps, le savoir-faire se transfère et le novice devient lui-même un maître. Ainsi, il a la responsabilité d'être digne de ce statut.