Steiertal
Steiertal | |
Nation | Grande Huratelon |
---|---|
Gentilé | Steiertalier, Steiertalière |
Villes | |
Sommaire
Politique
Le Steiertal fait partie de la Grande Huratelon et est très particulière puisque il s’agit de la seule région où la noblesse hura n’est pas indépendante et ne dispose de presque aucun pouvoir. La région se divise en deux parties bien distinctes.
L’ouest est principalement composé de burgrafats et de landgrafats sous l’influence d’un groupe particulièrement puissant basé à Lauderfelt: les esclavagistes. Ceux-ci contrôlent largement la région depuis la chute de l’Empire Central et ont maintenu une noblesse faible en versant de l’argent aux grafs et spraves.
Dans l’est, c’est l’Ordre Phalangiste qui mène la danse et administre directement un large et puissant Falangrafat. L’Ordre y est extrêmement influent grâce à son réseau de riches abbayes et commanderies. Dans les villes sous influence, la justice, la sécurité et la plupart de l’administration sont entièrement gérés par les moines et praes phalangistes.
La région est dominée par deux réalités mais dans tous les cas, la noblesse hura n’a aucune indépendance. La plupart suivent de joie les vraies forces politiques locales, d’autres sont mis en place ou convaincus de force. On trouve bien quelques résistants à cet état des choses mais ils se font rares, discrets et peu radicaux. Le Steiertal se résume à ceci: tensions locales entre phalangistes et esclavagistes.
Ces deux groupes, phalangistes et esclavagistes, ont des relations très tendues mais leur présence a un effet très concret: la sécurité. Les phalangistes font régner la loi avec une main de fer tandis que les esclavagistes utilisent n’importe quel prétexte pour réduire le moindre délinquant en esclavage. La conséquence est que les routes et rues de la régions ne voient presque jamais de bandits et la plupart des villages n’ont même pas de fortifications.
Une troisième force est cependant en train de naître. La ville de Silens se développe beaucoup depuis la fin des guerres ingrides et s’est rapproché de Lieften et Maribec. Ce bloc très uni lutte de plus en plus contre l’influence de Lauderfelt et d’Odense.
événements récents
Le Steiertal a été agité par un conflit sanglant entre 480 et 493: les guerres ingrides. Ce conflit opposa esclavagistes et phalangistes pour le contrôle de l’ouest.
Géographie et climat
Le Steiertal se situe à la frontière de deux climats: le climat hura, continental et refroidi par les monts adaarions, et le climat des provinces, chaud et méditerranéen. Ainsi, on y trouve des saisons marquées avec des températures fortement négatives en Nivôse et élevées en Thermidor mais tempérées par les masses d'air arrivant de l’Ouest. L’Est de la région dans les environs de Lunthe sont plus froids à cause de la présence de glaciers.
Le sol est humide et très fertile malgré que la région soit presque entièrement recouverte de forêts très giboyeuses. On y trouve de nombreux marais aux alentours de la Tiefersee, arpentés par des hiodigues.
Lieux d’intérêts
- Abbaye d’Odense: la plus grande abbaye du continent fondée par Tancred, le premier Prime Abbus et réel fondateur du phalangisme.
- “Ferreries”: auberges de route présentes dans tout l’Ouest du Steiertal, il s’agit de bâtiments en vieux style impérial. Ils sont très particuliers car il s’agit de véritables forteresses civiles. Construite sous l’Empire Central, elles devaient permettre aux convois de prisonniers se dirigeant vers la prison de prendre du repos sans craindre des menaces extérieures. Elles possèdent donc fortifications, fenêtres renforcées avec des barreaux d’acier, une excellente infrastructure, des cellules, des chambres fortifiées, des écuries et même des salles d’hygiènes. Malgré leur austérité, ces bâtiments ont beaucoup plus aux locaux lorsque l’Empire s’est retiré d’Huratelon et ils ont pour la plupart été conservés même si la plupart ont modifié l’usage des cellules.
- Prison de Lauderfelt: ancienne prison impériale aux gigantesques dimensions. Une partie a été transformé en ergastule géante par esclavagistes. L’autre est devenu un lieu de vie et une partie de la ville qui l’entoure, ce qui en fait un lieu très particulier.
- Ruines de Lingge: Lingge était une bourgade qui fut au centre du conflit des guerres ingrides. En 492, le bourg fut le théâtre du massacre de Lingge et abandonné.
- Navrat de Bohiberi : un cimetière phalangiste (navrat) bâti en lieu et place d’un village rasé par les forces de Synalmak lors des guerres arbitrées, vieux de plus de deux cent cinquante ans. Le navrat se trouve sur les rives steiertalières du Pecolinnin à peu près au milieu de la longueur du fleuve. Fondé en des temps troublés, il ne se situe pas à proximité d’une abbaye ou d’une commanderie et reste parfaitement désert la plupart de l’année sauf lorsque quelques voyageurs animés d’une curiosité morbide passent ou que des pèlerins dévots au point d’en devenir suspects viennent s’y recueillir. Le navrat, très grand, ne fut jamais totalement clôturé mais demeure aujourd’hui cerné de piliers de pierre d’époque, parfois en ruine et qui font penser aux piliers arbitrés monachistes. L’essentiel des sépultures qui s’y trouvent ne sont que des fosses communes à peine discernables aujourd’hui. Les quelques tombes réservées à des chefs de l’armée de de Joris Préverien furent pillées et les cadavres trouvés dedans jetés dans le Pecolinnin par les autorités huras après la mort et la disgrâce de l’ex-Prime-Abbus.
- Comptoirs de la Latoliga Mozjest : après que les troubles de la Rébellion de Gaas ne se soient estompés au début du sixième siècle, une latoliga locale fut favorisée au détriment des autres par le talgrafat d’Anderlacht, principal port de la Tiefersee, et son succès lui permis de fonder plusieurs comptoirs sur les rives du Pecolinnin, notamment à Gaas et à Diberec mais aussi hors des villes et des villages. Ces comptoirs servent de point de départ pour les marchands huras et étrangers qui arpenteront la route du blé et descendront par l’Austre et la Studena jusque sur les rives du Roment pour les revendre, principalement aux nomades dionians. Ils sont constitués de quais simples mais permettant d’accueillir des navires fluviaux, d’importants silos à grain et de larges entrepôts. Ces comptoirs sont peu taxés par rapport au port de Guois mais tout laisse à penser que leur récente et rapide expansion n’est que le signe d’une faillite prochaine tout aussi brutale.
- Ferrerie fluviale de Jorazja la Gazded : un grand et ancien bâtiment de plusieurs étages au style impérial disposant de quais sur l’Austre situé dans le nord-ouest de la région, construit comme une forteresse civile. L’ensemble est contrôlé par une gérante répondant du nom de Jorazja la Gazded ou en capitalin “la maîtresse Jorazja”, assistée par un certain nombre de sbires huras phalangistes locaux. Elle exerce son autorité avec la permission de son landgrafat, largement piloté par les esclavagistes de Lauderfelt à laquelle cette ferrerie est étroitement liée. L’essentiel du bâtiment a été transformé en une large ergastule qui sert à loger les esclaves en transit entre l’ancienne prison impériale et le reste des états arbitrés. Le lieu est particulièrement apprécié par les marchands et surtout les esclavagistes étrangers car il permet grâce à ses quais de rediriger les esclaves vers l’ensemble des Grands fleuves et même par delà. On y trouve un marché aux esclaves quotidien et une auberge capable de fournir paillasses aux voyageurs miséreux et chambres confortables aux plus fortunés. Les esclaves qui y passent sont le plus souvent marqués par la violence inouïe déployée par les serviteurs de Jorazja qui n’ont rien à envier aux plus vicieux des esclavagistes de Lauderfelt. Ils sont soumis à des marques d'esclavage humiliantes comme le marquage au fer. Certains désespérés tentent parfois la traversée de l’Austre dans l’espoir de s’enfuir vers le Royaume Central.
Ressources
Sol
Faune
- Draguier de la Tiefersee : une espèce de poissons très communs dans tout le bassin de la Tiefersee et donc dans l’Anel, le Pecolinnin, l’Austre et la Studena. Ils pullulent surtout dans la mer intérieure. Le draguier a un corps allongé qui ne dépasse jamais les 60 centimètres et un poids de 6 kilogrammes. L’essentiel de sa peau est couvert d’un mucus qui lui donne une teinte verdâtre et qui la rend impropre à la consommation, on en tire cependant une huile de bonne qualité et sa chair est parfaitement comestible. Ces poissons se déplacent en banc et sont appréciés des pêcheurs qui les ramassent au filet et sans grande difficulté. Ils constituent une bonne part de l’alimentation de la population côtière.
- Spadonique anellois : une espèce de très grands poissons d’eau douce, similaires aux espadons, dont la taille peut dépasser les 3 mètres et qu’on trouve surtout dans l’Anel mais aussi dans la Tiefersee, dans l’Austre et le Pecolinnin. Ils sont constitués d’un très long bec qu’on appelle rostre ou épée qui ressemble à un nez difforme et grossier et qui peut constituer jusqu’à un tiers de la taille totale de l’animal. Le spadonique est le plus souvent tacheté, d’une couleur grise ou bleutée et son dos est rayé de lignes noirâtres. C’est un animal convoité par les pêcheurs, en particulier les plus gros spécimens, réputés pour habiter au fond de la mer intérieure.
- Le Pugilier
- Porc Hura
- Ver
- Aigrette Bleue
- Corneille
- Fouine
- Taupe
- Putois
- Campagnol Nageur
- Cerf
- Ours
- Grenouille des champs
- Loup
- Aigle
- Hétroque
- Vison
- Furet
- Daim
- Loutre
- Sangsue
- Hérisson
- Castor
- Libellule
- Grenouille rieuse
- Scarabée
- Marmotte
- Martre des Pins
- Couleuvre Agile
- Raton laveur
- Chevaux
- Crapaud commun
- Grenouille cornue ornée
- Aigle Royal
- Bac à sable 8
Flore
- Agripaume
- Scille
- Agaric des Bois
- Ronce
- Achillée Millefeuille
- Ancolie
- Alysse
- Chanvre
- Lin
- Lierre Terrestre
- Amandier
- Nénuphar
- Lianes Esperiennes
- Bon-Henri
- Bourrache
- Bouton d’or
- Buglosse
- Bugrane
- Dictame
- Digitale
- Absinthe
- Amaryllis
- Galéga
- Genêt
- Genévrier
- Gouet
- Grateron
- Baguenaudier
- Bleuet
- Garance
- Grenade
- Gyroselle
- Vesse-de-loup perlée
- Houx des jardins
- Héliotrope blanche
- Héliotrope bleue
- Serpentaire
Economie
L’économie du Steiertal est relativement diversifiée.
L’ouest est principalement centré sur Lauderfelt et le très lucratif commerce d’esclaves. Cette activité occupe une grande partie de la population de Lauderfelt. Ce commerce génère de nombreuses activités et fait vivre les villages environnant. Le transit des esclaves se fait principalement de façon fluvial et transite par le port fluvial de Silens depuis le déclin de Burlow au cours des guerres ingrides. Des hiodigues particulièrement miséreux vivent dans les marais aux alentours de la Tiefersee.
Le centre et le sud de la région sont principalement occupées par les cultures, le bucheronnage, la production de charbon de bois et la chasse. Medentrow possède cependant une carrière qui alimente la région en pierre. Ingbern commence à se développer et à attirer des revenus de pélerinage.
L’est centré sur Odense est largement déboisé et vit en bonne partie de ses cultures ainsi que de l’élevage et de la production de vin. Le gros des richesses vient cependant d’Odense grâce aux revenus religieux des pélerinages et des érudits qui s’y rendent.
L’extrême est centré sur Lunthe possède de nombreuses mines dont on extrait du charbon et divers métaux mais principalement à destination de la région.
Population
Les habitants du Steiertal se nomment les Steiertaliers ou Steiertalières.
La population est dans sa majorité hura d’origine mais la présence de Lauderfelt a amené bien des étrangers: esclavagistes, esclaves, affranchis, marchands d’esclaves. Il en va de même pour Odense bien que le phalangisme séduise peu dans les régions extérieures à la Grande Huratelon. Du reste, la plupart de ces communautés sont présentes par attachement à un groupe et se sont fondus dans la masse locale. On ne trouve pas de communauté étrangère organisée dans la région et la vie se conduit à l’hura.
Les steiertaliers sont des gens au tempérament sérieux, méfiant et attentifs à eux-même. Les gens du cru n’aiment pas l’étrangeté et sont particulièrement prudents face à l’inconnu. Ce sont globalement des gens très attentifs à bien suivre les règle et l’autorité. Cela a entrainé le fait que tous les marginaux du cru cachent avec énormément d’habileté leurs vices ou crimes. Le fait est que dans le Steiertal, on ne montre pas sa différence, par prudence.
Ils apprécient aussi faire la fête mais sont renommés pour leur grande maîtrise, se laissant rarement aller.
Villes et villages
L'urbanisation du Steiertal est moyenne et séparée en deux. Dans l'ouest, on trouve peu d'agglomérations en dehors de Lauderfelt et les quelques paysans vivent généralement autour des Ferreries qui se transforment souvent en donjons locaux. Dans l'est, bourgs et villages sont nombreux dans les environs d'Odense, presque tous protégés par une commanderie ou une abbaye phalangiste.
Villes
- Lauderfelt: grande ville construite autour et en partie dans une ancienne prison impériale aux proportions pharaoniques. La ville est de sinistre réputation car contrôlée par les esclavagistes et des nobles qui jusqu’ici ont toujours été endormis par l’argent de ces derniers. Lauderfelt est une ville de paradoxe: riche par l’esclavage, elle est sale et laide. Les manoirs y sont de vrais forteresses et aucune maison ne manque de barreaux ou de verrous. Les cris d’esclaves au désespoir ou en plein “dressage” y hantent les nuits et les jours.
- Lunthe: petite ville minière au pied des montagnes dans l’Est de la région, Lunthe produit une bonne quantité de divers métaux mais surtout de charbon d’une excellente qualité. Bien que prospère, la vie y est rude mais compensée par une ville en bon état et connaissant rarement des pénuries.
- Medentrow: petite ville située au nord du Steiertal abritant un burgrafat. Cette ville est principalement connue pour ses scieries et sa carrière ainsi que le plus grand marché du centre de la région.
- Odense: Odense est la ville la plus importante du Steiertal. Elle abrite l’abbaye d’Odense et constitut le siège de l’Ordre Phalangiste et d’un falangrafat. Protégée par de puissants murs, c’est une cité bien défendue où sécurité et justice sont très présents. Odense fait partie de ces villes qui ne possèdent aucune pègre organisée. C’est aussi un lieu de vie stricte où on trouve peu de plaisirs tendancieux. La prostitution, les drogues, les paris et les alcools frelatés y sont des choses absentes. Du reste, la ville est propre, belle, prospère et tranquille pour quiconque se conduit honnêtement.
- Onavik: petite ville située au nord d’Odense et abritant un burgrafat. La ville est surtout connue pour son port fluvial qui constitue le principal point de transit et de commerce entre Odense et Lunthe d’une part et d’autre part le Greistal.
- Silens: ville moyenne située au sud-ouest de la région et abritant un burgrafat. Silens est principalement une petite ville dépendante de l’activité fluviale et d’un maigre commerce avec Sylnaji, Estellaz et Kalabatra mais à la suite des guerres ingrides, la ville est en train de se développer et a pris la place de Burlow comme port commercial de l’ouest du Steiertal
Villages
- Burlow: petite ville de l’ouest du Steiertal largement détruite par les guerres ingrides et abritant un burgrafat. Burlow était riche du commerce d’esclaves grâce à Lauderfelt. Elle a périclité à la suite de la guerre au profit de Silens et est largement abandonnée par sa population qui émigre.
- Ingbern: village en pleine croissance du sud de la région. Originellement, Ingbern était un village détruit lors des guerres de religion arbitrées. Elle abrita la première abbaye cogérée par des monachistes et phalangistes bien avant le concordat de Roskilde. A la suite des guerres ingrides, Ingbern a vu de nombreux réfugiés et colons s’y installer et le village semble être en voix de devenir un bourg actif.
- Klatovy: hameau du sud-est de la région et abritant une spravie dépendante d’Odense.
- Lieften: petit bourg paysan du sud-ouest de la région et abritant un landgrafat.
- Maribec: petit bourg paysan du sud-ouest de la région et abritant un landgrafat. Il est construit autour d’une Ferrerie.
- Pzio: petit village fluvial du nord-ouest de la région et abritant un landgrafat. Largement sous influence de Medentrow, le village est très lié à Guois et vit de son accès au fleuve.
- Tragh: petit bourg paysan de l’ouest de la région et abritant un landgrafat. Il est construit autour d’une Ferrerie. Tragh est célèbre principalement pour être un lieu de récoltes de sangsues dans les marais environnant, ce qui à la base de nombreuses moqueries.
Culture
Gastronomie
- Confiture de lait: une pâte produite à base de crème mélangée à du miel. Cette pâte très sucrée est très utilisée dans la région en pâtisserie ou mangée avec du pain.
Religion
Le culte d’Arbitrio de rite phalangiste est majoritaire et dominant dans la région qui a vu naître ce courant. On trouve cependant une présence monachiste dans les ostats de l’ouest ainsi que dans la population de Lauderfelt et d’Ingbern.
Il existe de nombreuses abbayes et commanderies dans la région. Les plus célèbres sont sans doute l'Abbaye de Lauderfelt, pilotée par les esclavagistes et en déperdition depuis les Guerres ingrides et l'Abbaye d'Odense, haut-lieu du Phalangisme et siège de l'Ordre Phalangiste.