Sag a Kharedji

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Cet écrit a été rédigé par Nahel, et se trouve sur l'ancienne Esperia, inaccessible pour le moment.


Nahel, fils d'Adman, Protecteur d'Azad, du clan de La Source.
[Le reste est écrit en Qadjaride, d'une écriture soignée et appliquée.]

Derniers mots

Nahel de La Source, Combattant de La Flèche. Ce sont mes derniers mots.

J'ai eu la chance de survivre au Siège du Sans-Fond, où Jaleed de la Flèche a été tué lâchement par la Famille Aubéclat, et leur chef, le traître Thémis Lunargent. Je ne sais point si d'autres de mes frères sont en vie. J'ai donné mes derniers coups pour protéger Renjar, un jeune garçon de la Flèche, Horticulteur. Cette soirée fut la pire de toutes. Tout était pourtant prêt : les ordres étaient prêts, j'avais tout préparé avec Jaleed, le Chabbod, et Morgann le Commandeur. Nous étions cachés, les Dreher étaient postés au bon endroit, la garde devait venir nous aider.

Pourtant, rien ne s'est passé comme prévu. Thémis, chevalier, est d'abord venu seul accompagné de Karen, une chienne phalangiste. Là, Bahadur, qui jusqu'ici n'avait rien dit, s'est réveillé. Sans prendre compte de la situation, il a lancé divers ordres. "Tuez Thémis, clamait-il, Tuez le Chevalier !" Mais tout le monde hésitait, Jaleed ne voulait pas mener les hommes vers une mort certaine. Il était évident que Themis était un appât. Mais Bahadur resta ferme, et nous sommes partis. Lancés, nous ne pouvions plus faire marche arrière. Thémis était cerné et le Commandeur Morgann donna l'ordre de l'abattre : les Drehers se lancèrent sur lui armés de leurs longues lances. Ils maintenaient les ennemis à distance. Ils étaient ainsi, fiers, défendant les valeurs d'Esperia, pendant que Thémis le traitre et sa chienne jetaient du venin sur les défenseurs.

Nous les Qadjarides, nous préparions à défendre sur les divers fronts présents : en effet, les Aubécrains et les traitres au Monastère arrivaient en hurlant sur nous : Nous les avons arrêté aussi vite. Ils étaient bloqués, mais ne combattaient pas pour autant, par peur. Bahadur continuait de clamer des ordres qui n'avaient aucun sens, je me demande si sur le coup, il n'était pas devenu le Rais Fou de la Flèche, nous ordonnant de nous battre et de mourir pendant qu'il était dans la Taverne. Nous étions en sous nombre, et faibles, pas tous Combattants. Je me souvenais des demandes d'Azad à mon égard :"Apporte-leur une aide certaine, celle que la Source t'a accordé." Je me battrai pour les protéger, et pour rentrer à la Capitale, explique à La Source qu'Esperia était un champ de bataille hostile aux Qadjarides.

Je défendais donc Renjar du mieux que je pouvais, bloquant l'accès principal du Sans-Fond avec mon bouclier. Les ennemis s'entassaient devant moi mais je ne faiblissait pas, trop déterminé à survivre. J'étais heureux, malgré tout, priant les Ancêtres car j'étais en vie, conscient, car j'étais parmi des phrals et que nous nous battions ensemble. Je savais que Shahryar et Farsan, deux valeureux Qadjarides de la Flèche, avaient mis le feu au repaire géant des Aubéclats, en ville. Il était réduit en cendre, certainement eux avec. Ils sont probablement mort désormais, aussi triste que cela puisse être. Et je leur souhaite une bonne rencontre avec Le Passeur. Vous avez réussi votre mission. Je me demande si je suis le dernier des Qadjarides de l'ile. J'en doute, mes phrals sont débrouillards, et beaucoup doivent être dans ma situation, mais d'autres, sont certainement morts.

Sanna et Horphelia, les femmes du clan doivent être au Monastère, ou bien en prison, comme beaucoup. Au moins, je suis persuadé qu'elles ont survécu. Je leur souhaite de grands bonheurs. Avant de tomber dans l'oubli, je me battais avec Renjar. J'ai pris un coup venant de derrière moi, et je me suis effondré sur mon bouclier. Autour de moi, on parlait de torture et de mort. On voulait de moi un oeil, des doigts, ma fierté Qadjaride, même. Mais rien de tout ça n'arriva. Je vérifie encore, et je suis entier, malgré une blessure à l'arrière de la jambe. J'ai été transporté, désarmé, jusqu'au bagne, après coup. On m'a enfermé. Ces idiots ne m'ont pas du tout fouillé ou quoi que ce soit. J'avais une pince monseigneur, des clefs, ce grand morceau de papier, et d'autres affaires. J'ai pu me débrouiller pour défoncer Chester qui me gardait, et m'enfuir.

Je suis planqué sous le port, dans la cache des Qadjarides. J'ai une mission, pour venger mes phrals, que les Ancêtres m'ont accordé alors que je fréquentais la mort : Je tuerai Thémis, je tuerai Tharaën, et je m'en irai. Bahadur m'a déçu dernièrement, et Jaleed n'a pas été à la hauteur. Je m'occuperai de rattraper l'honneur des Qadjarides et de terminer ce qu'ils ont commencé. A ceux qui trouveront ce message. Les grands combattants de cette bataille auront été Enockh, Renjar, Jaleed, Matalino, Farsan, Alshanar, Shahryar, Kalo`, et les autres que j'oublie. Ils ont été magnifiques, je les remercie. Je tiens à rappeler qui je suis, et à lancer cet appel à Azad, de La Source. Nous avons besoin de nombreux Qadjarides, forts, et exemplaires.

Qu'une grande nation se forme, violente et méprisante à l'attention des Kharedjis. Ils sont immondes et horribles sur cette ile, et devront être tous tués pour pouvoir revoir naître l'Empire des Qadjarides. Nous les tuerons tous, nous les brûlerons tous, je le jure.

Je suis Nahel, de La Source. Fils d'Adman, combattant d'Azad,
[arrêté avec précipitation]
[l'écriture reprend]

Je les ai retrouvés.

Mes Phrals.

Sag a Kharedji

I - Qui je suis

Mon nom est Nahel. Je suis néé à La Moussue, il y a de ça environ 35 ans. Mon père était un membre de La Source. Tout simplement car ils l'avaient recueilli, alors que les temps devenaient durs, et qu'il était difficile de subsister si haut dans le nord, sans rencontrer de graves problèmes avec les étrangers. Aussi, je le voyais peu, ne le rencontrant que pour l'admirer : il était grand, fort, et possédait toutes les qualités d'un grand Rais.

Son seul défaut, il me l'a transmis. J'étais une forte tête, et un cogneur, mais en plus de ça, un garçon plutôt malin et dégourdi. Ma mère m'éduqua selon le rite, et je ne peux que la remercier pour ceci. A vrai, dire je ne me souviens pas vraiment de mon père. Pas physiquement. Je vivais assez paisiblement, malgré tous les torts que je faisais à ma mère. Comme un enfant difficile à contrôler, j'étais assez libre. Je me laissais pousser les cheveux longs, et j'étais un vaillant sans peur, à ce que je croyais. C'était un peu moins simple que ça. Lorsque mon père se tua durant une de ses missions qu'Azad lui avait confiées, ce dernier dû penser à trouver une nouvelle compensation au fait que La Source se démenait pour protéger La Moussue.

C'est pourquoi Quindjah, un Qadjaride jeune mais courageux de La Source reçut comme ordre de venir me chercher, pour m'éduquer au sein de La Source. C'est ce qu'il fit : je fus arraché à ma mère. Je me souviens clairement qu'au bout de quelques centaines de mètres à peine, il n'en pouvait déjà plus de moi. Il me coupa les cheveux, me laissant tel un de ces garçons aux cheveux ras et au regard vif. Je fus frappé de nombreuses fois. Il m'a appris la vie. Une fois arrivé à La Source, on me forca à apprendre la cuisine, alors que j'étais prédestiné à travailler pour Azad en tant que combattant. Au bout de mes protestations, je finis par me résigner. Non sans chagrin, j'appris également à servir mon peuple en ne pensant qu'à lui, pas à moi. C'est ainsi que naquit en moi l'idée de défendre et protéger ce peuple qui semblait m'avoir tant donné, qui m'avait recueilli pour rien.

A cette époque, j'assistais à de nombreuses altercations entre Qadjarides et Kharedjis. Ma haine, je la dois à cette éclair que j'ai eu. Comme un bon Qadjaride, j'apprenais à haïr les étrangers, à pleurer les Ancêtres, à vouloir reconstruire l'empire qu'on nous avait volé. Quindjah m'enseignait tous les bienfaits de cet empire, et tout le mal que mon peuple avait subi. Je m'acharnais à cuisiner, mais n'arrivais à rien. Au bout du compte, on n'avait plus d'espoir en moi, et on me renvoya chez Azad pour qu'il décide de mon avenir. En me voyant mûri et changé, il m'accorda la chance de le protéger. Je poursuivis donc mon entrainement et pu même seconder Quindjah dans sa tâche. Dès lors, je devins le Qadjaride que je rêvais d'être depuis toujours. Ce qui arriva ensuite était inattendu. Azad me fit venir à lui, et m'avoua qu'il avait confiance en moi. Il me parla d'Esperia, et m'expliqua ce qu'il voulait que j'y fasse. J'étais obligé d'accepter, je m'y suis résolu. Après quelques préparatifs, je suis parti.

Je fus accueilli par Shahab, le Rais de La Flèche, qui m'avait fait venir en raison de problèmes énormes. Après de multiples combats à ses côtés et des mois de services au sein du Sans-Fond, vint cette histoire récente qui nous a tous bouleversé. J'écrivis alors mes Derniers mots. Sanna les a actuellement.

II - Où je vais

Demain, je rentre à La Capitale, où je devrai faire un long compte rendu à Azad. Mais je serai accompagné de Hafez, ainsi que de Shahab. Il m'aideront. Ce que j'ai retenu de toute cette histoire, c'est ce qu'Azad voulait m'enseigner. Peut-être me suis-je laissé aveuglé. Mais il ne faut jamais se résigner. Agir avec intelligence suffit. Je le sais, aujourd'hui.

L'Empire Qadjaride renaîtra de ses cendres, et les Khâredjis prendront le retour de la flamme de l'incendie qu'ils ont allumé. Aujourd'hui j'ai conscience du fait que tous les Qadjarides du monde sont unis, et que nous devons nous rassembler sous une même bannière si nous voulons faire face ensemble à ce qui nous attend. Esperia n'en est qu'un exemple. Nous devrons nous battre. Non pas pour vaincre, mais pour survivre, et ce jusqu'à la fin des temps. Nous sommes Qadjarides, nous sommes tous du même sang, de la même race. Et cette race vaincra, quoi qu'il advienne.

Jaleed et Bahadur m'ont enseigné une autre chose. Je ne verrai jamais ça de mon vivant. Il faudra encore beaucoup de temps avant que les gens ne se décident. Beaucoup de temps, et de paroles. Je suis satisfait du choix d'Hafez. Enockh fera un bon Rais, je le sais. Je l'ai vu à l'acte, il mènera La Flèche du mieux qu'il le pourra. Et je ne serai jamais très loin pour lui rendre service. J'espère sincèrement qu'Azad verra en moi celui qu'il voulait voir et qu'il avait aperçu. J'espère qu'Azad reconnaitra mon travail, et saura m'en féliciter. J'espère que je fais honneur aux Anciens et à mon père. Après tout, ce monde finira dans le Sang, mais pas dans le notre. L'empire qui vient sera le plus grand de tous, immortel. J'ai confiance en nous, désormais. Ces mots sont les derniers que vous aurez de moi en Esperia. Il faut avoir confiance. Demain, lorsque je serai parti, tous ces Qadjarides de La Flèche vont énormément me manquer. Enockh, Matalino, Shahryar, Al, Farsan, Sanna, Horphelia, Kalo, Renjar, AlShanar. Ceux que j'oublie, aussi.

Bahadur, évidemment, malgré cette dernière déception. Jaleed aussi, puisses tu reposer en paix. Il faudra que vous fassiez attention à vous ici mes frères, car tout explosera encore, et ce jour, il faudra nous prévenir. Nous serons là pour vous aider. Je garderai toujours un œil sur vous. Je serai toujours là. Écrivez moi, n'oubliez pas. Il reste quelques chapitres à compléter à ce bouquin, comptez sur moi pour le terminer, et je vous en ferai part. Pour le moment, ce n'est qu'une ébauche après tout.

Gardez le cap. Gardez confiance. Je veux un empire, je veux une unité Qadjaride.
Je vous aime tous, Frères et Soeurs.

N'oubliez pas.

Sag a Kharedji.