L'Histoire d'Esperia, Avant Esperia, Tome II
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Cet écrit a été rédigé par Dranna, et se trouve sur l'ancienne Esperia, inaccessible pour le moment.
Collection L'Histoire d'Esperia
II. Jossaurinko
Durant le mois d'Août 514, il y eût une expédition organisée par les Qadjarides du clan de La Flèche sur l'île d'Esperia, la principale tout du moins. A bord de leur navire, construit en Esperia d'ailleurs, ils firent le tour de l'île pourtenter d'en percer les mystères. Après quelques jours de navigation sur la mer toujours aussi agitée d'Esperia, ils firent une découverte des plus troublantes.
Entre une plage de sable fin et une falaise se dressant à plusieurs mètres au dessus de l'eau, tel un avertissement, se tenait un rocher. Un rocher qui cependant n'a rien de commun avec ceux que quiconque ait pu rencontrer en ce monde.Haut de plus de quarantes mètres en son point le plus élevé, ce rocher avait une circonférence de plusieurs kilomètres à la simple estimation visuelle. On ne peut donc estimer son poids qu'approximativement, mais il serait peu probable qu'il ait une masse de moins de plusieurs centaines de milliers de tonnes.
Ce rocher semble être une aberration naturelle. Rien n'indique pourquoi ni par quel miracle il se tient de cette manière, semblant presque isolé au milieu des terres. Cependant, bien que ce rocher soit une merveille en lui-même, le fait le plus surprenant réside en son sommet. Car au dessus de ce rocher, se dressait un bâtiment ... Un bâtiment qui n'a rien à faire en un lieu aussi incongru.
Il s'agissait d'un monastère à l'abandon. Véritable surprise pour les membres de l'expédition, ce bâtiment sur lequel la nature avait depuis longtemps repris ses droits semblait tout à fait incongru en ce lieu. Qui irait bâtir un monastère sur un tel endroit, rendant par là même le monastère difficile d'accès et loin de toute ressource ?
Cependant, la symbolique du lieu ne faisait que rajouter à la majestuosité de l'ensemble dans une harmonie parfaite. Dans une architecture massive n'ayant pratiquement rien de comparable avec le genre développé sur Esperia, ce monastère occupait toute la surface supérieure du rocher. Mais que faisait donc un monastère à cet endroit ? Qui, quand, pourquoi, comment ... autant de questions auxquelles cet ouvrage va tenter de répondre grâce à une analyse minutieuse de ce qui fut trouvé dans ce lieu d'un ancien temps.
Nous sommes en l'an 458 ... Esperia, île inconnue alors, voit accoster sur ses plages un équipage d'hommes. Qui était cet équipage qui a, il y a près de soixante ans, décidé d'accoster sur ce lieu hostile qu'est Esperia ? Assurément, s'agissant d'un monastère, nous pouvons affirmer que l'équipage était au moins d'issue monachiste. Mais nous pouvons être plus précis en signalant que ces moines qui sont venus sur l'île faisaient partie de la Confrérie Vakooja. En effet, nous avons pu retrouver une armure cérémoniale de l'un des membres de ce monastère. Cependant, rien ne nous permet d'affirmer que tous les membres de cette expédition en faisaient partie, mais le fait que leur décision de première construction se soit tournée vers un monastère tend à le prouver.
C'était donc une communauté très religieuse qui se trouvait là car nous avons également retrouvé des vestiges qui en disent long sur la vie et l'organisation de ces moines et marins, en sachant que tous n'étaient pas classés dans ces deux catégories même si elles ne sont pas exclusives. Ainsi, ils avaient un apothi ! Et oui, le courant dominant en Esperia, à l'origine de son origine et même encore avant, était bel et bien le monachisme. Et s'ils ont construit un monastère sur les terres d'Esperia, ils ne se sont pas arrêtés là. On peut imaginer qu'ils avaient des cultures, des élevages, peut-être même qu'un autre campement se trouve quelque part, sur l'île.
Par ailleurs, ces moines avaient nommé l'île ! Egalement l'intitulé de ce volume, ce nom était "Jossaurinko". Jossaurinko qui est un nom trouvant ses racines dans l'adaarion bien qu'utilisant une racine un peu désuète. En capitalin, nous pourrions traduire ce nom par "Avec le Soleil". Nom fort poétique pouvant s'expliquer par de nombreux symboles de l'astre. En premier lieu, ce monastère se trouvant sur une position surélevée, il reçoit les rayons du Soleil en premier lieu. Ensuite, nous nous doutons bien que pour atteindre Esperia, les voyageurs auront dû suivre un cap à l'Ouest, impliquant donc qu'ils aient suivi le soleil lorsqu'il était à son couchant, mais également que chaque matin ce même soleil se levait dans leur dos, les "accompagnant" vraiment. Quoi qu'il en soit, ce nom fort bien choisi ne fait, une fois de plus, qu'accentuer l'origine monachiste et adaarionne des vrais premiers colons d'Esperia.
C'est en tout cas une véritable révolution dans l'histoire d'Esperia que d'apprendre que nous n'avons pas colonisé l'île les premiers et surtout que la première institution religieuse était un monastère ayant déjà sa hiérarchie interne et un apothi à sa tête. Cependant, les colons n'avaient pas prévu de rester sur l'île. Simple reconnaissance ou erreur de navigation, il est en tout cas certain qu'en aucun cas ils n'avaient prévu de rester sur l'île plus de quelques jours. Nous apprenons cependant par le biais de journaux qu'en réalité leur navire s'est échoué sur Esperia et était trop endommagé pour envisager une réparation.
Les mêmes sources font état de présence vivante sur l'île jusqu'en 464. Mais ils ne sont pas repartis. Ils n'ont jamais quitté l'île. Elle aura été leur cauchemar, leur prison, puis leur tombeau. Quelques années après leur arrivée sur l'île, il semblerait que le forgeron de leur petit groupe, qui s'avère également être une femme, "Anave", se soit broyée la main dans une poulie alors qu'elle travaillait. C'est alors que s'est déclenchée une véritable épidémie parmi les moines et marins des premiers colons. Une maladie appelée la Mort Noire débuta ses ravages parmi les hommes de cet ancien temps. Rongeant la peau à la manière de la gangrène, il apparaît que ses deux symptômes les plus marquants soient une coloration noire de la peau et un durcissement des os les rendant douloureux et propices aux fractures. Ensuite, quoi qu'il soit fait pour tenter de garder le patient en vie, il meurt.
Ces dernières semaines où la maladie se propagea entre les survivants, finissant par tous les atteindre, nous apprenons qu'un complot éclata entre plusieurs membres. Apparemment, l'un des marins avait fini par trouver de l'or et s'était allié contre une partie des moines pour s'enfuir de l'île avec sans eux. Ce plan n'aura cependant pas fonctionné puisqu'aucun membre de l'équipage du navire ne s'en est sorti vivant. Il semblerait d'ailleurs que l'un de ces marins ait péri dans un placard, enfermé par les autres, voulant obtenir les informations sur le lieu où il avait caché son or et sur le plan pour s'échapper de l'île. En fin de compte, tous auront péri, plus ou moins rapidement, en quelques semaines. Certains par la maladie, certains par la cupidité, d'autres encore ont préféré, d'après nos sources, mettre fin à leurs jours.En 465, plus aucune vie n'était signalée sur l'île.
Paix à leurs âmes.
