Utilisateur:Zargo
Vous consultez la fiche d'un personnage reparti dans l'ancien monde.
Description Générale
Fiche d'identité
- Nom : Juste un surnom, n’ayant pas connu son père.
- Surnom : L’Anguille
- Prénom : Zargo
- Âge : 22 années
- Lieu de naissance : Lig Ocolide, Archipel Ocolidien
- Date de naissance : 21/03/491
- Père : Inconnu, un écumeur des bas-fonds, un matelot sans prétention d’après ce qu’il sait.
- Mère : Maria, écumeuse de terre, couturière.
- Taille : 1 mètre 82
- Poids : 72 kilos
- Carrure : Moyenne, plutôt fin.
- Yeux : Bleus Clairs
- Signes distinctifs :
- Boucle d’oreille en dent de requin-marteau à l’oreille gauche.
- Deux tresses sur le côté gauche de sa chevelure.
- Porte un colifichet/collier autour du cou, en os, taillé en forme d’anguille.
Compétences
Aptitudes
- Survie Passer de longs mois sur un bateau peut être apparenté à de la survie, dans le cas de Zargo, on parlera plus de survie dans le sens où il a eu l’habitude de mal, voir ne pas manger pendant de courtes périodes, mais pas dans le sens où il survivrait en forêt, établirait un abri …
- Connaissance de la faune A force de nombreuses sessions de pêche, il connaît une grande variété de poissons marins et ceux longeant les côtes de l’archipel Ocolidien, mais il est loin d’être incollable sur la faune marine en générale.
- Connaissances Météorologiques Loin de pouvoir faire des estimations sur le temps qui est à venir, il sera juste capable de dire si l’atmosphère actuelle est propice à la pêche.
- Outillage Il sait se servir d’hameçons, les affûter, nouer les fils et préparer le leurre. Il est doué dans la réparation sommaire d’un hameçon qui cède ou un fil qui lâche, mais ne pourra jamais réparer un hameçon brisé ou une canne à pêche qui casse. Il s’essaye à la confection de petits leurres de bois munis de plumes pour attirer l’attention du poisson, sans toutefois égaler le potentiel de l’odeur alléchante d’un morceau de nourriture. Il a également appris à se servir du harpon à marée basse et dans les petits cours d’eau.
Caractéristiques Diverses
Autres informations
- Joueur : Zargo est un fervent adepte de tout type de jeu : cartes, dés, hasard … Pour peu qu’il y ait l’appât du gain et l’odeur enivrante du possible pactole.
- Analphabète : Où un écumeur des bas-fonds peut-il s’instruire correctement, voir se cultiver tout court ? En tout cas Zargo ne l’a pas trouvé. La lecture, l’écriture à quoi ça sert en mer ?
- Parler gras de Lig Ocolide : Forcément, ce n’est pas en ayant passé vingt-deux années à végéter dans les ruelles infâmes de Lig, à côtoyer des marins simplistes et à jouer dans la première taverne malfamée que Zargo aurait pu apprendre à parler d’une manière conventionnelle. En résumé, il parle comme un écumeur des bas-fonds avec les tics de langage et autres expressions y étant raccordées.
- Superstitieux : Du fait d’avoir fréquenté de nombreux marins croyants aux multiples légendes liées à la navigation et à la mer, et suite à l’influence du Kaitusianisme, Zargo croit en la valeur des talismans, reliques et autres superstitions «magiques».
- Fêtard, Adepte de l’alcool : Très porté sur le rhum et autre boisson alcoolisé lorsqu’il n’a rien à faire, Zargo tient pourtant très mal l’alcool et sombre vite dans des délires grotesques voir l’évanouissement. Malgré sa «passion», la qualité de la boisson lui importe peu et il ne pourra encore moins vous renseigner sur son éventuelle valeur.
Récit passé
Origines
Une journée chaude et humide, l’atmosphère est lourde. Le ciel laisse présager sa fureur future des suites de ces chaleurs, garni de quelques nuages noirs indiquant une averse prochaine. Des rues puantes aux canaux verts de crasse, des trottoirs immondes inondés de passants plus débraillés les uns que les autres, jonchés de bordels et autres tavernes. C’est là, dans une bicoque simple, n’ayant pour porte qu’une espèce de voile de tissu masquant l’entrée, ocre, comme la couleur du reste de la maison, qui commence à s’étioler.
A l’intérieur, deux pièces, l’une garni d’un lit aux draps recousus accompagné d’un meuble de chevet en bois rafistolé et d’une paillasse, quelques planches clouées horizontalement sur les murs servent d’armoires et de fourre-tout, où l’on peut trouver des bobines de fils, de tissus, ainsi que des ustensiles divers et variés.
L’autre pièce, est pourvue de trois chaises, simples, une table munie de cales pour éviter qu’elle penche, un semblant de plan de travail de cuisine dans un coin, on pourrait désigner cela comme une pièce principale. Une ouverture est taillée dans le mur, donnant sur la rue et qui est masquée d’un drap que l’on peut tirer tel un rideau de fenêtre : sans nul doute ce qui sert de point de vente pour un artisan.
Des affaires traînent dans tous les coins : des vêtements usagés, des essais de couture, des pantalons retravaillés, des pièces de monnaie sur le coin de la table, des cuillères de bois sur le plan de travail, baignant dans un bol de soupe inachevé.
Puis des cris, venant d’un timbre féminin surgissent en direction de l’alcôve qui donne sur ce que l’on qualifie de chambre.
Deux femmes, une brune aux allures rustres, le visage tiré et marqué par le temps, petite et trapue, assise sur ses genoux, au bord du lit. La deuxième, allongée, criant de douleur, blonde, au teint hâlé par le soleil Ocolidien.
Ensuite, arrive une troisième forme de vie, bien plus petite, dépourvue de cheveux, sans vêtements, aux traits communs avec la femme blonde : Naissance.
Une enfance monoparentale, à gambader dans les rues, hurler à travers tout en côtoyant ses semblables. Zargo a grandi comme tout autre écumeur des bas-fonds, visiblement prédestiné à finir sur un trois-mâts ou autre bateau. Après treize années à avoir été nourri, réprimandé, giflé, câliné et mis à la porte, le jeune écumeur en est arrivé à entamer la période forte de son existence, en tant que mousse à récurer le pont d’un navire, faire les nœuds des cordages et grimper aux mâts.
Les marins lui ont enseigné la pêche en mer jusqu’à ses dix-sept ans, de manière on ne peut plus simple, et parfois initié à la pêche en rivière ou en eaux peu profondes lors d’escales sur terre. Ses premières années en mer se sont résumées aux termes d’escalade de mâts, de soupe trouble sans goût, de ferrage de poisson, de légendes marines et autres mots folkloriques du jargon d’écumeur et d’apprentissage aux beuveries de tavernes, accompagnées d’entraînement aux jeux d’argent.
Rencontre
L’astre rougeoyant de fin d’après- midi point dans le dos d’un jeune homme, assis sur un roc, au bord d’un quai, le paysage à l’arrière semblant dessiner un bateau en train de s’éloigner inexorablement, allégé de sa marchandise passée, et lustré pour un nouveau périple sur les côtes du Continent.
A ses côtés, d’autres étales, de viandes plus ou moins fraîches, d’articles en tout genre, des colifichets et autres talismans.
Un panier transpirant l’odeur du poisson devant ses pieds, ouvert, semblant déjà dépourvu de son ancienne contenance, trois pièces de cuivre posées à l’intérieur.
Les autres marchands commencent à remballer leurs produits et babioles, chacun recomptant précieusement le petit pactole qu’il avait acquis tous le long de l’après-midi à force de palabre, de discussions stériles avec les demandeurs, négociant à chaque instant la valeur de l’objet tant convoité.
Certains s’esclaffent déjà que la bière coulera à flots, que les catins se rueront devant la coquette somme, ou bien que la semaine à venir n’aura que pour horizon que de se serrer la ceinture sept jours de plus, en l’attente d’un nouveau marché.
Quelque chose semble clouer Zargo à son roc de pierre, immobile ; terminant de défaire un nœud que sa canne à pêche s’était amusée à nouer dans son fil plus tôt dans la journée, lors d’une lutte acharnée contre le calme plat du cours d’eau qui ne lui a ramené aucune prise ; n’attendant plus de potentiels acheteurs aux vues de son panier vide.
Un autre centre d’intérêt se profila quelques instants après, aussi flamboyant que l’astre dissimulé dans son dos, quasiment avalé par la mer. Il relève la tête à s’en briser la nuque, dans un grondement d’intestins insatisfait.
- L’Tite mousse ! J’p’sais qu’t’allais pas r’v’nir, j’s’rai v’nu t’chercher t’sais !? Uh !
La jeune femme rousse lui présente un bol : un poisson préparé, accompagné d’une garniture alléchante pour un simple matelot. La tête haute, semblant fière de son œuvre, elle lui adresse un immense sourire.
-J’fais aussi tôt qu’j’ai pu. Fallait bien que j’cuisine !
-C’va vite l’coquerie ! Su’ l’bateau ç’prend pas des plombes !
-‘Du faire l’chemin aussi..
Zargo avise le plat avec attention, saisissant le poignet de la rouquine pour en inspecter la contenance.
-Qu’c’est ça ? C’t’un r’pas d’nantis qu’t’m’a fait ?
-C’vous convient pas ?
-Si l’rouquine, tant que ça s’mange ! »
Il lui arrache presque le bol des mains, mangeant avidement avec ses doigts la pitance joliment présentée sans aucune retenue ou forme de distinction, affamé. La cuisinière ne le lâche pas du regard, semblant appréhender une forme de réaction.
-‘Lors ?
-T’me laisse bouffer ?!
-M’oui..
Elle pince ses lèvres, de gêne, admirant le sol, suintant de différents liquides rougeâtres, résidus de l’étalage de viandes qui étaient non loin de là où elle se trouve. Soudain, le bol valdingue aux pieds de la rousse, Zargo ayant fini le met, commençant à se pourlécher les lèvres, puis s’essuie d’un revers de main. Il s’esclaffe subitement :
-T’va m’faire à m’ger tous l’jours toi !
Elle secoue la tête, réfutant.
-J’pars dans une s’maine
-T’va au bordel ? Sur l’mer ?
Elle fronce les sourcils et s’exclame fortement.
-Sur l’mer !
-T’père l’est bien stupide d’t’envoyer sur l’mer ! T’gagnerais plus ailleurs.
Il se fend d’un sourire de coin, semblant railleur.
-J’pas d’père, puis j’veux voyager. Et cuisiner, pas contenter les envies d’p’tits pêcheurs !
Zargo éclate littéralement de rire, profondément amusé par la répartie, puis ajoute :
-T’va faire l’coq sur l’bateau ‘lors ?
Elle acquiesce de la tête.
-J’r’viens pas ‘vant longtemps.
-J’suis pas t’mère, c’pas moi qui va t’dire d’rester, arrrh. T’verra c’bien d’bourlinguer sur l’vagues, mais c’pas les envies d’p’tits pêcheurs qu’tu combleras.
Il rit de nouveau, saisissant son matériel et son panier.
-L’quelles ‘lors ?
Il se lève d’un bond, s’approchant très près d’elle, ses yeux fixant les siens longuement, percevant les frémissements timides de la rousse.
-T’mignonne l’tite mousse rousse. ‘Tention à toi, montre r’pidement qu’t’as du caractère. C’pas un r’gard d’merlan qu’faut avoir, mais un r’garde d’terminé !
-J’essaierais..
Elle lève la tête vers lui, sérieuse. Le pêcheur la détaille du regard, sa main longeant la hanche de la rousse, pour refermer ses doigts sur un manche de couteau, dépassant du ceinturon.
-‘Térêt à l’garder !
Elle le repousse aussi sec, plaquant ses deux mains sur son torse en y mettant toute sa force.
-Touche pas !
Elle pose sa main sur son couteau, ses joues s’empourprant.
-F’dra t’y faire ! Il lui tapote la joue, sa canne sous le bras et son panier dans la main gauche. -Et puis merde pour ton voyage comme dirait l’lieutenant ! »
Zargo entame une marche lente en s’éloignant, chantant une chanson graveleuse, souvenir d’une expédition en mer.
Pêche en haute mer
La résonance de l’eau venant s’écraser mollement contre le bois déjà humide, un son caractéristique que le pêcheur, accoudé sur le bastingage du navire, eu l’habitude d’entendre lors de ce qu’ils appellent une mer d’huile : sans vent, sans remous, sans grandes vagues. Le calme plat, la canne à pêche remue lentement de gauche à droite, au gré des vaguelettes, le fil trempant dans l’eau : en son bout, un hameçon accroché à ce que l’on pourrait qualifier d’un leurre de fortune, un petit morceau de bois taillé en ovale, muni de deux plumes de mouette, flottant à la surface de l’eau. Sans doute, Zargo espère-t-il une prise soudaine, en profitant pour tuer le temps pendant l’arrêt complet du navire, ou même les voiles ne daignent pas se gonfler.
Le jeune pêcheur esquisse une dizaine de pas sur la droite, laissant sa ligne dans l’eau, son leurre vivotant en surface, à la manière d’un frêle poisson. Les nombreuses années à expérimenter cette activité n’ont pas tellement rendu l’homme patient, si bien que lors de ces parties de pêche, Zargo peste en nombreux jurons typiques, jurant parfois sur les légendes marines ou maudissant le colifichet qu’il porte autour du cou.
Lassé, il ne tient plus sa canne que d’une main, adossé, laissant le côté bâbord derrière lui, admirant l’activité de ses frères de la côte sur le pont lustrant le plancher souillé par l’eau salée, avec un léger sourire, se délectant des gueulantes des quartiers maîtres qui ne lui étaient pas destinées ce jour-là, et s’interrogeant sur la discussion entre les ténors de la barre du navire : le Capitaine et son Lieutenant. Il inspirait longuement, remplissant ses poumons de l’air marin, avisant à tribord, se disant que la prise serait meilleure de l’autre côté. Ce n’est que lors d’une de ses rares réflexions, que le bois de la canne commence à ployer, alertant l’écumeur, qui referme ses dix doigts sur le manche, excité par cette agitation soudaine, promesse d’une prise future.
Il donne un coup sec vers le haut, s’exclamant à pleins poumons qu’il a ferré le poisson, puis ramène avec force la ligne près du bateau, la canne tremblant vivement, sous la force du vertébré aquatique plongeant le leurre sous l’eau afin de s’astreindre à la prise de l’hameçon. Sans plus attendre, Zargo remonte sans retenue la ligne vers le bastingage, redonnant parfois de grands coups vifs vers le haut pour faire ployer le poisson. Résistance tenace, puis un relâchement arrachant un soupir satisfait au pêcheur qui n’a plus qu’à ramener le leurre à bord, ce soupir se muant rapidement en une exclamation vulgaire, Zargo avisant son infructueuse lutte face à l’animal. Il balance sa canne sur le côté, restant longtemps le regard rivé vers la mer, sourcils froncés, se décidant bien plus tard à dénouer le fil emmêlé, à détacher l’hameçon avec parcimonie, et à ranger le matériel, descendant dans la cale du navire pour entreposer le tout près de sa couchette. A peine revenu sur le pont, il reconnut le timbre rauque du quartier-maître balafré, le raillant de son échec que l’équipage n’avait pas manqué d’observer. Une fois le désir simple de franche rigolade passé, le balafré le renvoya à sa meilleure occupation : détacher les voiles en vue d’une brise à même de faire redémarrer le navire.
Dettes de jeu
Le bois humide craque contre la pierre verdie par les algues, les pavés se désolidarisant les uns des autres progressivement au rythme de l’usure de l’air de la mer, la coque vient se heurter contre le quai brutalement.
Les bollards se font passer la corde au cou par des nœuds coulants, solidement fixés par les marins, retenant le bateau à quai.
Les voiles se roulent, et reprennent leur point mort, attachées autour de leurs espars respectifs. Une longue planche de bois s’abat sur le pavé, déversant son flot d’écumeurs après un séjour en mer long d’un bon mois. Remuant dans tous les sens, vociférant leur allégresse de renouer avec leurs vices terriens, gesticulant dans les rues répugnantes de Lig Ocolide, bousculant souvent les passants dans les canaux, sans que ceux-ci se manifestent, préférant l’odeur nauséabonde à une rouste avec un écumeur livré à lui-même. Les auberges et tavernes rayonnent alors d’une ambiance festive aux termes d’empoignades, de rhum et de luxure. Cette fois ci, ces joyeusetés ne dureraient que l’affaire de deux-trois jours, les soldes ayant été maigres lors de la dernière traversée, résultat d’un voyage infructueux et du tribut perçu par le Gouverneur de Lig à chaque retour.
Les bottes boueuses, l’habit sali de haut en bas, témoins d’une pierre qui s’est avérée trop glissante au coin d’une rue, Zargo pousse d’un geste vif la porte de la taverne, l’atmosphère pesante de l’alcool brassée dans chaque recoin de la bâtisse attaque littéralement l’écumeur à son arrivée. Une chaleur démesurée, accompagnée d’une humidité malsaine font ménage dans ce lieu très exigu, pauvre en meuble, riche en agitation, alors que le pêcheur s’assoit à une table ronde, pas de chope ni de tabac sur ce meuble, autour duquel siègent huit chaises, dont trois occupées. Un tas rond trône au centre, amas de pièces sales et autres objets luisants. Le quatrième larron dépose sa part, mêlant ses ronds à ceux des autres, un sourire impatient aux lèvres.
L’euphorie s’arrête, deux mains appuyant sur les épaules de Zargo, le faisant basculer en arrière avec sa chaise, lui arrachant une exclamation désagréable de stupeur. Couché sur le dos, son premier réflexe : se redresser, avant l’impact d’une botte sur son flanc droit. Le souffle coupé l’espace d’un temps qui parut interminable à Zargo, il ne put voir son opposant, celui-ci clamant déjà haut et fort le nom de l’affalé accentuant sur la consonne favorite des Ocolidiens. Plus aucun bruit, si ce n’est le plancher grinçant péniblement. Les regards convergent en un même et unique point : le joueur endetté.
N’ayant pas eu le temps d’ajouter quoique ce soit, le tenancier de la taverne se vantait dès lors que cette fois, la dette serait payée et que Zargo ne l’entourlouperait pas davantage quant au remboursement de ses nombreuses parties perdues. Un poing fermé heurte la lèvre supérieure du pêcheur, celui-ci étant déjà traîné par ce que l’on pourrait qualifier des hommes à tout faire du nanti propriétaire du lieu. Deux bruits secs de métal, d’une serrure que l’on ferme à deux reprises. Le paysage se compose de chaînes reliées au mur, de fûts de bière en passant par les cageots entreposés en vrac : la cave.
Virée de Bord
A nouveau ballotté au gré des flots, les conditions ayant pourtant, elles, changées. Enchainé, dans la cale d’un navire et non plus à se faufiler sur les haubans et cordages, prenant comme direction une terre encore méconnue de l’écumeur.
Après avoir été vendu sur un des quais de Lig Ocolide à un trois-mâts bringuebalant régulièrement des esclaves jusqu’à Fort-Lointain, Zargo change de cap, balancé sur un autre navire que celui qui l’avait conduit jusque-là, prêt à partir en direction de ce « nouveau monde ». Ce n’est plus le long des côtes de Medeva ou de Galdyr qu’il écumera à présent se disait-il.