Combats de gladiateurs

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Le gladiatoralisme ou combats de gladiateurs est une forme de loisir très populaire au sein du Royaume Central et tout particulièrement de la Capitale.

Histoire

Les combats de gladiateurs constituaient une forme de loisir très populaire sous l’Empire Suuri et l’Empire qadjaride. A cette époque, les gladiateurs étaient majoritairement des esclaves. Après la chute de l’Empire Suuri, le gladiatoralisme s’est écroulé dans la plupart de ses anciennes possessions et les anciennes arènes impériales furent détruites durant l’Unification adaarionne par les disciples d’Allistère. De même, le gladiatoralisme fut largement rejeté au sein de la Tribiarcha ligua, créant une longue et ancienne tradition d’anti-gladiatorialisme dans ce qui deviendrait l’actuelle République marchande de Caroggia.

Le gladiatoralisme a cependant survécu dans les régions d’Albunae, de Galdyr et de Medeva. Il fut repris par les dirigeants de Cyvales et fut largement soutenu par les empereurs du temps de l’Empire Central qui établirent des arènes dans toute l’Empire. Les combats de gladiateurs étaient alors utilisées pour distraire le peuple. Avec le déclin de l’Empire, les jeux représentaient un coût toujours plus important et le soutien d’état à ces festivités furent abandonnées sous le Royaume Central. De nombreuses arènes déclinèrent mais les combats de gladiateurs se sont maintenus dans tout le Royaume Central (et tout particulièrement la Capitale) mais aussi au sein de Lig Ocolide, d’Iona, d’Indubal et de Lauderfelt.

Equipes

Système d’équipe

Les gladiateurs ne sont jamais indépendants et dépendent d’une équipe liée à une ou plusieurs arènes. Cette équipe est dirigée par un propriétaire et ses gérants. L’équipe engage également des entraîneurs professionnels et du personnel chargé de la logistique. Enfin, chaque équipe possède son école de combat où ont lieu les cours et un lieu de vie dédié aux gladiateurs.

Recrutement

Les gladiateurs sont généralement recrutés (pour les individus libres) et achetés (pour les esclaves) en fonction de trois critères:

  • Leur aptitude ou potentiel aux armes.
  • Leur physique reconnaissable, séduisant ou original.
  • Leur charisme et leur aptitude à jouer un rôle.

Entrainement

Les gladiateurs subissent un rude entraînement de la part des maîtres d’armes. Cet entraînement permet de les orienter vers des styles de combat plus spectaculaires avec des armes plus exotiques. Des maîtres d’armes et artistes leur enseignent aussi à se mettre en scène et à combattre de façon élégante, de s’adresser à la foule de façon compréhensible, à jouer un rôle, à se grimer et à utiliser des artifices pour simuler des blessures spectaculaires. Il existe aussi une importante forme d'entraînement permettant de faire semblant de se causer de lourdes blessures et de manier des armes factices comme si elles étaient vraies.

Statut des gladiateurs

Les gladiateurs se classent entre gladiateurs libres et gladiateurs esclaves. Les premiers peuvent bénéficier d’un fort prestige social et même devenir riches si leurs performances impressionnent et s'ils suscitent un engouement du public. Au contraire, leur niveau de vie peut être très bas s’ils passent inaperçus.
Les esclaves ne peuvent généralement pas espérer grimper les rangs de la société ou s’enrichir s’ils ont du succès mais peuvent néanmoins gagner des conditions de vie très confortables.
Dans les deux cas, de nombreux gladiateurs peuvent voir leur vie brisée par des blessures handicapantes accidentelles ou voulues. Certaines équipes viennent en aide à leurs anciens gladiateurs mais beaucoup les abandonnent à la misère.

Rôle et mise en scène

Les gladiateurs sont fréquemment des personnes assez banales. Depuis des siècles, les organisateurs de combat ont appris l’importance de donner un nom de scène et des histoires rocambolesques à leur personnage. Ainsi, un simple jeune homme des rues de la Capitale peut par exemple être maquillé en un terrible guerrier sanguinaire du Nord adopté et nourri par une ours.
D’autres gladiateurs au physique moins reconnaissable ou aux plus faibles performances sont au contraire des personnages de plusieurs rôles. Ceux-là sont généralement chargés de “mourir” de façon grandiose dans certains combats mis en scène. Ils permettent ainsi de varier les gladiateurs en combat sans devoir recruter de nouvelles têtes.
Un troisième cas courant est celui des “personnages hérités”, des rôles de gladiateurs appréciés du public et qui sont joués par plusieurs gladiateurs différents sans que la santé ou l’âge des gladiateurs n’influent sur leur performance. Certains personnages hérités datent parfois même de plusieurs siècles.

Les arènes

Les combats de gladiateurs sont organisés autour d’une arène qui appartient soit aux autorités locales, soit à de riches propriétaires. Leur taille varie mais se présente toujours sous la même forme: un terrain de sable ou de terre battue entouré de gradins. Pour y accéder, les amateurs doivent payer un droit d’entrée variant généralement en fonction de la qualité de leur place.

Combats

Le gladiatoralisme fait s’opposer des combattants individuels ou en groupe selon plusieurs formats. La forme de combat le plus simple est le duel dans lequel deux combattants s’affrontent avec leurs armes de choix en plusieurs phases avec des pauses entre celles-ci durant lesquels les combattants peuvent soigner leurs blessures, boire de l’eau ou reprendre leur souffle par exemple. D’autres formes de combats mettent en scène des situations particulières ou des reconstitutions d’événements historiques ou légendaires, utilisent de la machinerie et des artifices pour créer des effets particuliers ou constituent même une forme de spectacle doté d’un scénario. Dans certains cas, des bêtes vraies ou fausses sont parfois utilisées.

Les apparences

En raison de l’opposition que suscite les combats à mort mais aussi à cause des coûts qu’engendrent l'entraînement et l’entretien de gladiateurs, les combats ne sont presque jamais à mort. Dans la majorité des cas, le combat s’arrête par forfait, par chute au sol, par mise hors-combat ou au premier sang. Dans de nombreux autres cas, les équipes utilisent des artifices pour donner l’impression d’un combat grandiose avec de fortes effusions de sang qui sont en réalité de l’eau colorée (ou d’autres matières plus ingénieuses). Certaines arènes et équipes rivalisent même d’inventivité pour rendre possible l’apparence de démembrement ou d’éviscération.

Beaucoup d’amateurs ont compris ce jeu d’apparence mais continuent d’apprécier les combats de gladiateurs pour le spectacle offert. Un large nombre d’amateurs croient cependant que tout ce qui est montré est bien vrai. L’alcool vendu en grandes quantités aux événements aide généralement à faire passer l’illusion.

Les cas de morts, lorsqu’ils surviennent, sont soit des accidents, soit mais très rarement, des combats spécialement organisés mettant en scène des esclaves plutôt que des individus libres.

Le spectacle constant

Les combats ne sont pas la seule forme de divertissement des combats de gladiateurs. A cause de leurs personnalités et de la mise en scène, les organisateurs et équipes créent souvent des rivalités avec de véritables intrigues scénaristiques : intrigues amoureuses, amitiés, trahisons, complots, etc. Certaines de ces intrigues ont parfois des bases bien réelles ou créent au contraire des conflits entre personnes réelles mais la distinction entre le réel et le spectacle est largement inconnu du public. Les membres non-gladiateurs des équipes font même partie intégrante du spectacle et certains organisateurs n’hésitent parfois pas à se donner eux-même en spectacle sur le terrain de l’arène ou aux abords des combats.

Les paris

Une part non-négligeable du jeu des combats est le pari. De très nombreux paris sont organisés, soit par les organisateurs, soit par des parieurs indépendants.

Conflit entre parieurs et metteurs en scène

Loin des regards du public, il existe une tension permanente entre les parieurs qui souhaitent des combats véritablement aléatoires ou au contraire des combats arrangés d’avance mais aussi entre organisateurs qui souhaitent plus ou moins scénariser et chorégraphier les combats pour maximiser le spectacle.

Brigues

Au sein de la Capitale, les équipes de gladiateurs, leurs amateurs et mécènes se rassemblent au sein d’organisations appelées brigues. Celles-ci ont une énorme importance au sein de la cité.

Oppositions

Il existe de nombreuses sources d’opposition à la pratique du gladiatoralisme pour diverses raisons.

Le monachisme et le phalangisme désapprouve cette forme de loisir bien que cette opposition ne soit pas uniforme. Le monachisme s’y oppose à cause du fait qu’entretenir le spectacle du sang et de la mort ne peut qu’empêcher l’accomplissement de l’Adaar et que se battre sans raison est inarbitré. Pour les phalangistes, le gladiatoralisme est une pratique non-vertueuse de la violence qui ne peut qu’avilir celui qui la pratique. La pratique n’a cependant pas été frappée d’anathème en dehors de l’ancienne pratique de faire s’affronter à mort des esclaves.

Présence en dehors du Royaume Central

Le gladiatoralisme est relativement peu populaire en dehors du Royaume Central. Il est présent dans les trois colonies caroggiannes à plus petite échelle. Au sein de la Grande Huratelon, on peut en trouver des traces comme à Lauderfelt mais ce type de loisir a largement disparu au profit d’autres formes de combats de loisir mieux-arbitrés. Il se pratique aussi au sein de Lig Ocolide. L’oligarque déchu Thurmin li Velpucci tenta notoirement de l’importer en vain dans la cité de Caroggia. Le gladiatoralisme est illégal au sein de la Nation adaarionne.