Gazettes de Sélène Onsillac

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Le statut de cet écrit est public. Cela signifie qu'il est accessible à tout le monde mais que votre personnage doit l'avoir vu ou lu en RP pour que vous puissiez consulter cette page. Dans le cas contraire il s'agit de métagaming. 

Cet écrit a été rédigé par Sélène Onsillac, et se trouve sur la nouvelle Esperia.

Les Gazettes de Sélène Onsillac sont un ensemble de documents RP (principalement des affiches) qui retracent l’actualité majeure de l’Archipel des Epervies (le terrain de jeu des expéditions maritimes).

Les Gazettes doivent être découvertes en jeu. Elles sont à la libre disposition des joueurs, agrégées sur un panneau d’affichage spécifique accolé à la Poste de la Confédération sur le quai des esclavagistes et sur les différents panneaux d'affichage.

N’hésitez pas à les consulter et à les utiliser, elles existent précisément dans le but d’offrir aux personnages en jeu une première introduction à l’Archipel des Epervies qui entoure Esperia et où se déroulent les expéditions maritimes. Elles regorgent d'informations précieuses sur les intrigues et les PNJs développés par les équipes encadrantes dans le cadre de l'animation mais aussi sur les exploits et les déroutes des personnages-joueurs qui vous ont précédé.

525

Gazette n°4 : Les Héritiers de Sauviake

Esperiens,

La première moitié de l'an 525 restera marquée par la tragique fin du Capitaine Olaf le Malin du Clan Hundur ici-même sur Esperia, et le curieux épisode des Héritiers de Sauviake qui a secoué le nord de l'Archipel des Epervies.

Au mois de janvier, nous célébrions la fin des travaux de reconstruction de la ville, malheureusement frappée par le désastre de la Catastrophe d'Agathe. Un grand gala fut donné en l'honneur de la Noble Dame Vorane Rivelle, hélas absente, et son intendante et l'architecte de la rénovation de notre cité, Velma Lesague. La plupart des Brigadiers de la Brigade de Protection des Trésors participèrent aux festivités, lesquelles commencèrent en bonne et due forme par la visite des tavernes et des commerces d'Esperia. Plus tard, tous les Esperiens furent conviés sur les navires de la Brigade auprès du Grand-Cap Abélard Poujet, pour déguster mets et boissons de Rivelle et pour souhaiter à tous ces braves gens en partance un excellent voyage. La soirée fut cependant le théâtre de quelques troubles qui opposèrent deux anciens alliés : la Consule Amalisse Voguauvent, qui avait succédé à Lothaire Truffaud suite à une révolte en décembre, et l'Intendant de l'Ecarlate Fardan Pérat, le chef d'une Clique de manarades. La première reprochait au second d'avoir affranchi plusieurs de ses esclaves à l'occasion de la soirée dans le but de créer le désordre. Heureusement, cet incident ne sembla pas affecter les relations entre Rivelle et Esperia.

A la fin du mois de janvier, un équipage Esperien atteint l'île de Sauviake pour la première fois depuis près de cinq ans. Celui-ci était dirigé par la jeune Capitaine Da. Les Esperiens découvrirent alors le mal qui rongeait Olaf le Malin du Clan Hundur et les tensions qui menaçaient de faire s'abattre sur Sauviake le feu et le sang. En effet, le Clan Hundur, particulièrement faible, risquait d'être supplanté par l'une des deux factions rivales de l'île : la Tribu Trasjo, une tribu de nordiques traditionalistes et le Otta Hval, un équipage sjorovare eyjarska.

Dès février, les Esperiens, cette fois directement sous l'autorité du Consortium, retournèrent sur Sauviake. Choisis parmi les meilleurs érudits et diplomates de l'île, ils tentèrent de prodiguer les soins nécessaires au rétablissement d'Olaf et d'apaiser durablement les ambitions et les griefs qui animaient les Sauviakis. Leur mission ne fut que partiellement couronnée de succès. Les Esperiens purent effectivement établir des liens commerciaux avec le garantier Marzo Mansi installé depuis quelques années sur Sauviake. Cependant, s'ils rencontrèrent Indrid Hjortdottir du Otta Hval et Brondil le Mystique, le thrall de la Tribu Trasjo, ces derniers ne s'accordèrent pas sur la succession d'Olaf dont la santé continuait de décliner. Une idée folle vint alors à ce dernier : contre toute attente, il décida qu'il se rendrait à son tour auprès des Esperiens sur leur île pour les remercier d'avoir soutenu Sauviake dans certains moments clés de son histoire. Nombreux sont ceux qui tentèrent de le dissuader de se lancer dans cette folle aventure.

L'ensemble du Clan Hundur de Sauviake et plusieurs de ses proches alliés se rendit à Esperia au mois de mars. Le thrall Brondil le Mystique fit également le voyage avec l'objectif solennel d'administrer les rites nordiques aux défunts de la Tribu locale, les Söroja, décimés jusqu'au dernier quelques temps plus tôt. Hélas, au cours d'un banquet en leur honneur, éreinté par le voyage et la maladie, Olaf le Malin trouva lui aussi son funeste destin. Sauviake était alors au bord du gouffre. Au mois de mai, l'ennen Ölvir Silfurson s'accorda avec l'Ermitage de Monterallier pour envoyer le moine lahellique Dacius Pena vers l'île de Sauviake pour assurer le rite auprès des eyjarskas. Le moine Richard Carré organisa plusieurs collectes de dons à destination de cette mission monachiste.

Les Esperiens, accompagnés des moines, retournèrent sur Sauviake pour tenter de résoudre la situation de sa gouvernance. Ils prodiguèrent au Clan Hundur leurs conseils avisés. Grâce aux efforts d'Alvize Negocielli et de Florian Rolland, Tiril du Clan Hundur, la fille d'Olaf, parvint à préserver l'héritage de son père et à s'imposer aux autres Sauviakis. Celle qui n'était que la cadette d'Olaf se servit de ses relations avec le Otta Hval et la Tribu Trasjö pour se présenter comme une figure d'autorité et de stabilité. Elle fonda officiellement le Conseil des Doyens de Sauviake et elle définit qu'il devrait être composé d'autant de vaahvas que d'eyjarskas. Ce conseil consentit bientôt à l'interdiction de la chasse à la baleine et Tiril acquit le surnom de "Faiseuse de Paix".

Cette triste fin pour Olaf le Malin offre donc un renouveau certain mais fragile pour les Sauviakis et demeurera une franche réussite pour l'île d'Esperia, qui voit ses relations avec l'île septentrionale renforcées. Nous avons d'ailleurs été visités, en ce mois de septembre, par le garantier de commerce de Sauviake, Marzo Mansi, qui a organisé une vente aux enchères d'art local et a dépensé une fortune auprès de nos artisans par le biais de ses hommes de main. Une vente lors de laquelle le garantier a brillé par son absence, qu'il a justifié par son mauvais état de santé.

Estafette Sélène Onsillac,
À Esperia,
Le 21 septembre 525


524

Gazette n°3 : La Catastrophe d'Agathe

Esperiens,

L'an 524 se conclut dans la douleur sur Esperia ainsi qu'à travers tout l'Archipel des Epervies, frappé en son cœur par la terrible catastrophe d'Agathe.

Les fumeroles émanant du volcan au large de la cité d'Agathe furent les premiers signes annonciateurs de la terrible série de séismes qui allait frapper l'Archipel. Agathe, la plus proche de l'épicentre de la catastrophe dut faire face aux pertes les plus tragiques avec la disparition de pas moins de deux des quartiers de la ville. Ces quartiers disparurent en quelques minutes, engloutis par les flots, causant la perte ou la ruines de nombreux habitants d'Agathe. Cette cité des plus singulières, fondée par les Vannier en 508, tient toujours bon. Elle constitue un véritable défi d'architecture reposant sur quelques rochers à peine. Du fait de cet emplacement atypique, Agathe connut bien d'autres épisodes du genre, par exemple en l'an 518 qui fut aussi celui de la perte de l'Ancienne Esperia.

La Brigade de Protection des Trésors, fondée par le Grand-Cap Abélart Poujet à Rivelle en 515, présente sur Polperro et sur Agathe fut la première à réagir en répandant la nouvelle à travers l'Archipel et notamment sur Esperia. Il faut remercier la miséricorde des Brigadiers, car la visite de leurs prédécesseurs sur l'île avait abouti à leur mise en esclavage une fois rendus à Solres dans des circonstances troubles. Leur avertissement fut bien utile car il nous permit de préparer la protection de la ville et de ses habitants dès le soir où les premières secousses furent ressenties au tout début du mois de novembre. Hélas, l'ouverture de profondes failles, des secousses récurrentes entrainèrent irrémédiablement la disparition du quartier de la Pointe d'Or fondé par Shirin Zhâal en son temps. Les Esperiens ne reculèrent pas devant le défi et entreprirent tout ce qu'il était possible de faire pour sauvegarder leur histoire. Dans les villes de Rivelle et Polperro, les dernières touchées par la catastrophe, les dégâts furent nettement moins importants et on ne compta qu'une poignée de disparus. Alcédine n'ayant pas été touchée, le Sénateur Oiva Erkki choisit de diriger tous les efforts de la Confédération des Epervies à la reconstruction d'Agathe et d'Esperia, ce qui mit un terme à la venue des engagés depuis l'Ancien Monde.

La belle cité d'Esperia fut quant à elle peu à peu rebâtie et les travaux touchent désormais à leur terme. Plus modeste que ce qu'elle était, notre ville est désormais plus sûre, protégée par deux bras de fleuve. Les plans furent offerts généréusement par Velma Lasague, l'intendante de la noble famille Rivelle et architecte de renom, au gouvernement du Grand Intendant Lothaire Truffaut, ce dernier ayant déposé les autorités du Chapitre et la Régente Kyria Azari en septembre 524. Nos relations avec Alcédine sont bonnes et le commerce prospère, principalement grâce aux efforts de Kaarlo Laïne cet été et ceux du Cercle Austral d'Alvize Negocielli plus récemment. Enfin, il me tient à cœur de remercier l'équipage du Ressari, conduit par la Capitaine Da, pour leur sauvetage de mon ami le caboteur et l'"estafette" de Sauviake, Vorkja Ulfrfa. Enfin, Valentino di Valentine, le maître du chantier naval de Solres avait malencontreusement laissé sur Esperia son esclave en fuite, le champion Tertius. Fort heureusement, de braves Esperiens menés par Neil Kalina et le Capitaine Kalyn le capturèrent dans les marais au sud de notre ville et le ramenèrent sain et sauf à sa véritable propriétaire, Rayla la Sirène Borgne de Solres.

La réputation d'Esperia toute entière sort grandie de ces épisodes pourtant tumultueux. Le nouveau quartier aux toits verts offre des quais supplémentaires pour les navires venus de tout l'Archipel, on trouve même sur ce nouveau port des étals qui leur ont aimablement été réservés. Enfin, vous pouvez désormais trouver la nouvelle poste, où j'officie, sur le traditionnel quai des esclavagistes du Bourbier.

Estafette Sélène Onsillac,
À Esperia,
Le 2 décembre 524

Gazette n°2 : L'Appel de la Confédération

Esperiens,

L'an 524 déjà bien entamé se poursuit sous les meilleurs auspices pour l'île d'Esperia, grandement récompensée par l'arrivée de nouveaux colons libres : les Engagés.

Grâce à vos efforts au cours de l'an passé, la Confédération des Epervies et ses représentants purent constater la bravoure des habitants de l'île d'Esperia ainsi que leur solidarité avec les éperviens et plus particulièrement les polperrois. Contre toute attente et en guise de remerciements, nous avons désormais la chance de recevoir sur Esperia de nombreux colons libres, engagés par la Confédération dans tous les ports de l'Ancien Monde.

Pour les recevoir dignement, la Tour des Engagés a été érigée près du quai des esclavagistes aux frais de la Confédération, près de l'Ergastule du Caniveau dans le quartier du Bourbier. Vous vous demandez sûrement : mais qui sont ces engagés ? D'où viennent-ils ? Qui a donc bien pu aller les quérir si loin ? Ne seront-ils pas nécessairement moins obéissants que les esclaves que nous avons l'habitude de recevoir ? Bien sûr, il y a fort à parier que ces colons indépendants soient moins dociles que les pauvres miséreux qui arrivent dans le Nouveau Monde par la fosse du Gazded Kasemir à Solres. Cela dit, nous pouvons nous réjouir qu'ils soient de plus honnêtes gens, parmi ceux que le destin n'a pas jeté dans une cage, nécessairement plus propres, la plupart du temps de meilleure extraction. Une bien meilleure graine à planter dans la terre fertile de nos îles que nous souhaitons prospères. Dans tous les ports du vieux continent, des émissaires envoyés par la Confédération ou des locaux payés dûment agissent en rabatteurs pour mener les ambitieux et les rêveurs jusque dans l'Archipel des Epervies - et en premier lieu jusqu'à chez vous.

Lors de la dernière rencontre des autorités d'Esperia et du Sénateur Oiva Erkki à Alcédine, ce dernier n'a pas tari d'éloges et a pu féliciter personnellement les esperiens. Si l'ambassadeur dépêché sur place s'est trouvé indisposé après un difficile voyage, l'Ennen Tiitus Korhonen et feu la Pro-abbus Ivanka Vonfelder purent représenter le Condottiere Nicolas. Le Sénateur Oiva Erkki leur annonca qu'il avait obtenu de la Confédération qu'Esperia puisse conserver la totalité des épervies remboursés par les engagés plutôt que d'en restituer une partie comme convenu au préalable. C'est le Chapitre d'Esperia nouvellement constitué qui pourra donc profiter pleinement des fruits de cette grande entreprise, d'abord imputable au mérite de feu le Seigneur Romaric d'Esperia et des combattants esperiens qui participèrent à la Bataille de Polperro.

Libéré miraculeusement au cours de ces affrontements, Licontinosi des Bonimentiers dit "Liconte" de Polperro fait savoir aux Esperiens qu'il permettra aux deux premiers équipages à lui écrire de voyager à bord de son navire avec ses propres marins pour les mener où bon leur semble dans l'Archipel. Le patriarche polperrois estime avoir une dette envers Esperia toute entière mais ses fonds sont moins inépuisables que sa gratitude, aussi faudra-t-il se contenter de ces deux voyages. Pour bénéficier de ses honnêtes services, écrivez donc à Liconte de Polperro en lui exposant votre projet ! Attention toutefois, il se dit que depuis qu'il a été retenu otage par les sbires écumeurs de Spino des Cents Navire, Liconte serait très porté sur la bouteille.

Bien sûr, notre Archipel est encore agité par quelques troubles plus ou moins graves. Ces derniers mois, les relations entre Alcédine et la cité de Rivelle n'ont cessé de se dégrader. Depuis les débuts de la crise polperroise, l'inaction des autorités de Rivelle - leur dédain pour la cause de Polperro - avaient réveillé les vieilles rivalités de la Confédération. La visite des représentants de Rivelle au Siège de la Confédération à l'été 523 fut un désastre. De plus, la Brigade de Protection des Trésors, une institution basée à Rivelle et dirigée par le Grand-Cap Abélart Poujet a déploré la perte de deux de ses bâtiments qui se rendaient vers Solres à la fin février. Ces navires se sont perdus dans une vaste tempête entre Esperia et Alcédine. Quelques membres de l'un des équipages qui étaient parvenus à sauver une partie de leur cargaison - un mystérieux et lourd coffre - ont été repêchés dans le Ponant par les Esperiens. Ces Brigadiers ont trouvé refuge dans la ville d'Esperia pendant un temps avant d'acheter un des navires à quai pour repartir prestement. Hélas, ils ont été réduits à l'esclavage lorsqu'ils sont arrivés à leur destination avec le coffre : il avait en fait été forcé et délesté d'une partie de son contenu. Il y a fort à parier que ces déboires aient plongé le Grand-Cap dans une colère noire, d'autant plus que l'un de ses navires est toujours perdu, son équipage avec lui...

Estafette Sélène Onsillac,
À Esperia,
Le 18 avril 524

Gazette n°1 : La Bataille de Polperro

Esperiens,

Il y a plusieurs mois maintenant, le 15 octobre 523, dans la nuit et sous son œil, l’éternel témoin, se tenait la Bataille de Polperro au large de l’île du même nom.

Depuis près de deux ans, l’île et le village de Polperro faisaient l’objet d’attaques récurrentes perpétrées par une flottille pirate composée d’écumeurs et autres parias en provenance de l’Archipel Ocolidien.

Durant l’été 523 ces attaques s’intensifièrent et Polperro fut complètement isolée du reste de l’Archipel des Epervies, les polperrois exposés à de cruelles injustices, volés, soumis à des châtiments intolérables et injustifiables, dont les témoignages qui nous sont parvenus sont à glacer le sang. Un chef se distingua parmi les criminels à l'œuvre, sans doute reconnu par ses pairs pour ses tendances bestiférées : Spino dit “des Cents Navires”, un surnom acquis au prix d’horribles compromissions dans la guerre des mers du sud contre Anna Aligarri en 517. Ce dernier, à bord d’un bâtiment volé à la Flotte Royale, menaçait désormais Polperro et par delà, l’Archipel des Epervies tout entier, notamment à l’aide d’un engin de siège monté à l’avant du navire avec lequel il s’autorisa à pilonner le village et ainsi réduire à néant les modestes chaumières de tant de malheureux désormais réfugiés.

Devant le danger que représentait Spino et ses sbires, le Sénateur Oiva Erkki d’Alcédine fit appel, au nom de la Confédération des Epervies, à l’île de Solres en la personne du Gazded Kasemir Hodvev, et à l’île d’Esperia en la personne du Seigneur Romaric l’Inflexible. Les deux hommes répondirent favorablement - on ignore en fait si l’appel de la Confédération fut ignoré ailleurs, quoique des rumeurs persistantes à Alcédine rapportent le désintérêt pour la question polperroise des îles de Rivelle et d’Agathe. Quoiqu’il en soit, Solres et Esperia mobilisèrent des mercenaires de tous horizons réunis en deux équipages ; l’un d’eux, enrôlé grâce aux fonds de Solres, était dirigé par la célèbre esclavagiste Gwylonna, réputée à travers notre Archipel et notamment à Fort-Lointain pour sa hardiesse comme son fort caractère.

Le 15 octobre, l’esclavagiste Gwylonna et son équipage arrivèrent en premier, en fin de soirée. Un usage audacieux de deux balistes à munitions incendiaires permit d’emblée de mettre en déroute la flottille pirate, s’éparpillant sitôt depuis le port de Polperro où elle maintenait son blocus. L’arrivée du navire Esperien offrit aux forces coalisées de la Confédération l’occasion d’aborder le bâtiment illégitime de l’infâme Spino, lequel arborait encore les couleurs du Royaume Central honteusement hissées juste en dessous d’un pavillon noir. Attaqué de toutes part, Spino et ses sbires ne purent opposer qu’un violent baroud d’honneur aux braves protecteurs de la communauté venus les déloger. Parallèlement à ces combats, les Esperiens parvinrent également à mener une incursion au milieu de la flotille pirate pour sauver Licontinosi des Bonimentiers dit “Liconte”. Le pauvre homme, véritable patriarche pour Polperro, était retenu captif dans la cale de son propre bateau depuis des semaines. Le bâtiment de la Flotte Royale fut bientôt coulé ; il sombra avec les derniers pirates à son bord, signant leur déroute alors que l’essentiel d’entre eux avait déjà quitté les environs.

Depuis, Polperro n’a plus été menacée. Si les polperrois seront pour toujours marqués par ces longs mois de terreur, ils peuvent désormais s’atteler à la lente reconstruction de leur foyer. Cette écrasante victoire témoigne de la force de la Confédération des Epervies, et du bien fondé de la pleine participation d’Esperia à celle-ci. Il se dit que ce soutien courageux de feu le Seigneur Romaric l’Inflexible et du Gazded Kasemir Hodvev pourrait donner lieu à une session extraordinaire de la Confédération des Epervies. Celle-ci se tiendrait à son siège, à Alcédine et elle aurait pour objet de remercier Esperia et Solres de même que de réunir les dirigeants de l’Archipel des Epervies pour demeurer durablement soudés.

Estafette Sélène Onsillac,
À Esperia,
Le 7 février 524