Culte qadjaride
Le Culte Qadjaride est la religion des membres de la Diaspora Qadjaride, descendants de l’Empire disparu du même nom. Il s’articule autour de la croyance que l’univers, nommé Beyn'Djahan, est bâti en un ensemble de mondes liés les uns aux autres, nés de l’affrontement entre deux divinités, Kherad et Lhass, où évoluent des Souffles (forces équivalentes aux âmes). La naissance de l’univers est racontée dans le Suru’karo, récit de la Création.
Ainsi, le Souffle d’un individu séjourne dans un monde, puis, à la mort, s’il est assez fort, passe dans le monde supérieur et ainsi de suite. Le monde matériel s’appelle Ertä. Il est précédé du monde nommé Farhavani et suivi du Dhanestan, où Kherad, le Passeur, emporte le Souffle des morts. Nés d’autres mondes et de nombreuses divinités, des entitées extérieures arpentent le Beyn’Djahan d’un monde à l’autre, influençant parfois l’Ertä.
Le Culte Qadjaride est profondément lié au mode de vie Qadjaride, qu’il soit d’un Clan sédentaire ou itinérant. Il s’organise autour de rituels nombreux, de l’interprétation des rêves, des éléments du feu et du vent, et de la croyance dans l’influence des Souffles ayant quitté l’Ertä, les Ancêtres, qui veilleraient sur les Qadjarides depuis le monde d’après, le Dhanestan.
Il s’agit d’une religion très secrète : les Qadjarides subissant généralement des persécutions sur l’Ancien Monde, ceux-ci gardent le plus souvent leur ferveur religieuse pour le cadre privé de leur Clan, loin du regard des kharedjis, les non-Qadjarides.
Le culte qadjaride est une religion ethnique liée à la diaspora qadjaride et une religion syncrétique liée au culte d'Arbitrio depuis Mantesa.
Sommaire
- 1 Nom
- 2 Histoire
- 3 Religion des clans
- 4 Théologie et doctrine
- 5 Vivre le culte qadjaride au quotidien
- 6 Calendrier religieux ou Kutla
- 7 Culte qadjaride et politique
- 8 Figures majeures du culte qadjaride
- 9 Considération HRP concernant le Souffle
Nom
Le culte qadjaride n'a pas de nom officiel et le terme de culte qadjaride n'est généralement employé que par des kharedjis pour le désigner. Certains qadjarides parlent de « Savoir du Souffle » (Sahahai) ou de « Science du Souffle » (Sahadisasai).
Histoire
Le culte qadjaride étant une religion de tradition orale, elle n'a que peu de traces écrites qui permettent d'en faire une histoire interne et officielle. L’histoire théologique n’a d’ailleurs que peu d’importance aux yeux des qadjarides. Cependant, on considère généralement que sa forme actuelle résulte de la formation de la diaspora qadjaride et tout particulièrement de Mantesa. De plus, les quelques textes dont les érudits continentaux disposent à propos de l’Empire qadjaride ne semblent pas correspondre à ce que les textes s’intéressant au culte qadjaride contemporain racontent.
Religion des clans
Infrastructure
Le culte qadjaride ne requiert aucune infrastructure en particulier. La tente ou le bâtiment utilisé n'est jamais uniquement dédié au culte et tous les accessoires religieux peuvent être utilisés en dehors.
Religieux
Le culte qadjaride n'a pas de clergé. Le telesmbod du clan dirige généralement les rites mais il n'en a pas le monopole total. Théoriquement, n'importe quel qadjaride suffisamment respecté par son clan peut mener des rites. Si un qadjaride non-approuvé par le clan comme suffisamment sage ou sensible au Souffle se met à mener des rites de façon douteuse ou sans avoir l’approbation du clan, les qadjarides sont libres de ne pas l’écouter ou le suivre. S’il persiste ou chercherait à s’établir par la force et à usurper le rôle du telesmbod, il peut être puni par le clan (tout comme un mauvais telesmbod peut être démis de son rôle).
Les telesmbods sont cependant reconnus comme des interlocuteurs par le Monastère Adaarion et l'Ordre Phalangiste et ceux-ci peuvent être accueillis par un monastère ou une abbaye.
Théologie et doctrine
Fondamentaux
Le Souffle
Le Souffle est l’essence vitale qui anime le corps et nourrit l’esprit. Les qadjarides estiment que le Souffle se situe non pas à l’intérieur du corps mais tout autour de lui de sorte qu’il l’englobe complètement comme une aura. Le Souffle de tout individu est plus ou moins puissant. Ainsi, les Qadjarides expliquent le charisme ou le charme comme des manifestations du Souffle. De même, certains individus sont considérés comme étant sensible au Souffle et peuvent même être capables de le manipuler et de l’utiliser à des fins magiques, une idée à la base de la sorcellerie qadjaride même si celle-ci est basée sur l’illusion et l’arnaque.
Le culte qadjaride considère cependant que seuls les Qadjarides peuvent être capables de l’utiliser. Les kharedjis ont donc un Souffle et peuvent être sensible à celui-ci mais n’arriveront pas à le manipuler de façon consciente.
Les animaux et plantes n'ont pas de Souffle mais sont sensibles à celui-ci et peuvent être « touchés » par le souffle. C'est, selon les qadjarides, pour cela que les animaux sont sensibles aux émotions humaines et peuvent montrer des comportements humains.
Les mondes
L'univers est envisagé comme une infinité de « mondes » aussi appelés plans astraux, plans ou dimensions qui évoluent tous dans un grand plan global appelé le Beyn'Djahan. Une description couramment utilisée est celle de l'oignon : chaque oignon se compose de plusieurs couches, représentant divers mondes imbriqués mais distincts. Un ajout courant à cette métaphore est de suggérer de méditer sur le fait qu'il existe des champs d'oignons. Il existe quelques mondes considérés comme essentiels aux individus et aux qadjarides :
- Ertä : monde matériel des vivants et monde où vivent les Qadjarides et l'humanité.
- Farahvani : monde antérieur où les souffles se réunissent avant d'être infusés par le Passeur dans des corps du monde d'Ertä.
- Dhanestan : monde postérieur où les souffles des vivants de l'Ertä vont après la mort de leur forme sur terre et d'où ils interviennent encore fréquemment et de façon bienveillante sur Ertä.
Le passeur
Le Passeur ou Arbitrio, parfois appelé Kherad par certains Qadjarides, est une déité neutre et impartiale dont le rôle consiste à faire traverser les Souffles entre les différents mondes lors de ce que les Qadjarides appellent “La Transition”.
Le Passeur est une entité parfaite et la seule détentrice du savoir de tous les Souffles et de tous les mondes. Il n'est lié à aucun monde, est extérieur au cycle des souffles et ne vit que dans le Beyn'Djahan.
Dans le récit religieux du Suru'karo, on prête au Passeur ou Kherad un jumeau du nom de Hlass qui disparaît de la mythologie qadjaride après cet épisode décrivant la création des différents mondes.
Les divinités
Les divinités sont des entités qui diffèrent de la conception kharedji d'une divinité. Elles sont simplement des créatures issues d'autres mondes qu’Ertä et qui visitent un monde en conservant la forme qu'ils possédaient sur leur monde d'origine. Ces divinités peuvent ainsi influencer le monde sur lequel ils se trouvent et les souffles de ceux qui l’habitent. Ces divinités peuvent être bénéfiques, maléfiques ou les deux à la fois. On considère généralement que leurs intentions sont impossibles à comprendre pour les hommes tout comme elles sont incapables de comprendre les hommes. Une explication est généralement faite selon une variante de cet échange : « Que dira une divinité si je lui demande si elle est bonne ou mauvaise ? » « Bleu. ».
Les Ancêtres
Les Ancêtres sont les hommes et les femmes dont le Souffle n’est plus présent sur l’Ertä et qui ont rejoint le Dhanestan. Les Ancêtres qadjarides veillent sur les Qadjarides et tentent de les guider à travers des signes que l'on peut interpréter. Les ancêtres non-qadjarides peuvent également intervenir mais les récits qadjarides considèrent que ces interventions sont plus aléatoires ou spécifiques tandis que les Ancêtres qadjarides continuent de veiller sur les Qadjarides dans leur ensemble.
Les Qadjarides encore sur l'Ertä, en retour, peuvent et doivent aider le Souffle des morts par des prières qui, comme le vent venant gonfler les voiles d’un navire, viendront en aide au Souffle du mort lors de la Transition vers le monde suivant.
Le cycle du Souffle
Les Souffles voyagent constamment entre les mondes par l'action du Passeur qui leur fait suivre des trajectoires connues de lui seul. Les Souffles sont donc dans un cycle permanent d'évolution, d'incarnation, de transformation et de réincarnation.
La Transition constitue un élément particulier du cycle et est une traversée entre deux mondes du Souffle humain. La Transition est rendue plus facile si le Souffle est porté par les prières des Qadjarides restés sur l’Ertä et si il est puissant. Si un Souffle n’est porté par aucune prière, il peut se perdre, voire quitter le cycle. Rien ne garantit que le Souffle sera assez puissant pour devenir un Ancêtre ou si il pourra un jour revenir à Farahvani où le Souffle se préparera à réintégrer un corps humain dans Ertä.
Le feu et le vent
Le feu et le vent sont considérés comme deux manifestations du Souffle les plus courantes et les plus importantes. Le vent est constitué du flot des souffles en Transition ainsi que de la puissance des Souffles ainsi porté. Le feu, quant à lui, est une manifestation du souffle des individus destiné à conserver le vaisseau du souffle. Lorsqu'ils deviennent destructeurs, feu et vent sont considérés comme ayant été influencés par des divinités ou comme des manifestations de Souffles très puissants et aux mauvaises intentions.
Le rêve
Le rêve constitue un élément fondamental du culte qadjaride puisqu'il est un moment de pur Souffle. Au cours des rêves, tout ce que voit le rêveur est l'intervention des autres souffles qui interagissent avec le sien, un aperçu d'autres mondes ou une intervention d'Ancêtres ou de divinités.
Le rêve peut être interprété (voir section rites).
Suru’karo et Hlassem
Le Suru'karo est un des récits religieux les plus largement partagés par les nombreux clans qadjarides qui parcourent le continent. Il est vraisemblablement apparu dans sa forme actuelle dans les décennies qui ont suivi les événements de Mantesa sous l'impulsion de Naya du Charrin, toutefois il demeure largement inspiré par l’antique religion de l’Empire qadjaride. Il met en scène la création des mondes principaux de la Cosmogonie qadjaride et l’apparition des premières divinités ainsi que le retrait du Passeur. C’est aussi dans ce récit que la sanction du Hlassem prend ses origines.
Cas du suicide
Le suicide n'est pas tabou chez les Qadjarides. L'acte en lui même est considéré comme une idiotie. Le Passeur alias Arbitrio n'accepterait pas qu'un qadjaride écourte sa vie et son voyage sur l'Erta, peu importe la raison. Allant donc à contre courant, un suicidé verra son souffle si affaibli qu'il est presque impensable de l'imaginer réussir sa transition vers le Dhanestan. L'espoir est laissé aux proches du suicidé, leur laissant l'occasion d'organiser son Baro Yag.
La tentative de suicide est, par contre, prise très au sérieux. Le T'rin portera une attention toute particulière au phral ou à la phen en détresse. Discussion, médiation, méditation et prévoyance sont les maîtres mots afin de porter secours à ce souffle. Les Dygars pour leur part seront aidés par leurs proches s'ils en ont. Les Nabkars sont quant à eux, ignorés.
Rapport aux animaux
Le culte Qadjaride et sa mythologie ne font jamais état des animaux, qui sont le plus souvent un non-sujet religieux.
Malgré cela, on retrouve chez les Qadjarides de toute région et de toute culture une admiration marquée pour les oiseaux et les insectes volants en tout genre. En effet, ces animaux partagent l’affinité du vol, perçue comme un lien étroit avec le vent, manifestation du Souffle. Pouvant voler, ils seraient des créatures sensibles au Souffle, capables même, parfois, de percevoir la voix des Ancêtres. Ainsi, on trouve des traces dans la culture Qadjaride de nombreux récits où les oiseaux et les insectes occupent la place de messagers envoyés par les Ancêtres.
Les Qadjarides entretiennent une relation plus marquée avec ces animaux qui ornent souvent leurs créations - vêtements, emblèmes, décorations diverses. Ce lien se manifeste également dans le développement de la tradition des Sakâ'i et dans les connaissances plus avancées de ce peuple en matière d’entomologie. Les sédentaires, surtout ruraux, possèdent souvent des ruches qui sont pour eux un symbole de prospérité.
Le cheval occupe également une place importante dans la culture Qadjaride, surtout pour les nomades. Il représente leur mode de vie et incarne l’héritage et la fierté de l’histoire du peuple Qadjaride, souvent racontée discrètement pour ne pas risquer de se mettre à dos les populations kharedjis que les clans côtoient. Pour les clans qui en possèdent et en élèvent, ils sont tout particulièrement fiers de leurs Vafodaros.
En dehors des chevaux et des animaux volants, les Qadjarides considèrent l’essentiel de la faune comme inférieure à l’humanité, qui est dotée d’un Souffle et de la capacité de franchir les frontières entre les mondes. L’animal incapable de transcendance ou de se lier au Souffle ne mérite pas beaucoup plus de considération qu’un arbre ou qu’une pierre - ce qui n’empêche pas d’avoir un animal de compagnie, tout comme on peut avoir un jardin ou une collection de cailloux.
Principaux aspects doctrinaux
Tradition orale
Le culte qadjaride se transmet entièrement par la parole, c’est à dire par l'expression du Souffle. Il ne peut ainsi être couché par écrit par des Qadjarides et se baser sur des textes. Le culte possède différents fondamentaux qui sont indiscutables et considérés comme évident (globalement, ce qui est inscrit sur cette page). Cependant, le rite du récit religieux qui est globalement un conte raconté aux croyants peut laisser libre cours à l’invention tant que le récit ne contredit pas les fondamentaux de la Foi (voir rite du récit religieux).
Religion qadjaride
Le culte qadjaride ne peut être pratiqué que par un Qadjaride. Les Qadjarides ne conçoivent donc pas l'idée de prosélytisme ou de conversion. Ce n'est pas une question de fierté ou de supériorité, simplement du fait que le culte qadjaride est la voie du Souffle des Qadjarides.
Paharedji
Le Paharedji est une doctrine et une tradition qadjaride qui préconise la prudence et la discrétion dans la conduite du culte. Le Qadjaride peut ainsi réfuter librement être un adepte du culte qadjaride, s'affirmer comme croyant d'une autre religion et librement mentir sur le contenu du culte. Il peut tout cela dans un seul but : protéger son existence et celle de son clan. Il ne peut le faire envers un autre Qadjaride pour l’induire en erreur ou pour son propre intérêt (s’enrichir, arnaquer, gagner un avantage, etc).
Mythologie
La mythologie qadjaride repose principalement sur deux éléments centraux : le récit d'Aswad et la cosmogonie qadjaride.
Aswad
Aswad est considéré comme le prophète qadjaride, un personnage sacré qui unifia les clans et établit l’Empire Qadjaride. Son histoire, cependant, est vague sur de nombreux points et change parfois selon les récits que l'on en fait. Il est considéré comme le fondateur de l'Empire Qadjaride. Il est généralement considéré comme un individu au souffle puissant et qui était doué d'un talent naturel pour le manipuler. On lui prête de nombreux miracles et il constitue une source d'inspiration pour les qadjarides. Il n'est cependant pas révéré et beaucoup de Qadjarides de moindre religiosité considèrent qu'il est une allégorie plutôt qu'un personnage réel.
Cosmogonie qadjaride
La cosmogonie qadjaride est la base des récits qadjarides. De très nombreux récits entourent à la fois les trois mondes fondamentaux et le cycle des souffles entre ceux-ci. Cependant, on trouve bien des récits divers et variés sur les mondes extérieurs et inconnus, ceux d'où sont issus les divinités. Ces récits font généralement place à des éléments oniriques ou fantastiques.
Superstitions religieuses
Outre les signes des Ancêtres et les actions de divinités, le domaine du paranormal, et plus précisément des manifestations fantômatiques, est généralement associé aux souffles n'ayant pas réussi leur transition de L'Ertä vers le Dhanestan. Qu'ils soient Qadjarides ou plus généralement Kharedjis. Le Telesmbod peut entamer quelques rites pour calmer le souffle en perdition ou recourir à l'aide des Ancêtres.
Rites
- Ashani: cérémonie éducative.
- Baro Yag: cérémonie funéraire qadjaride.
- Cérémonie du feu : les Qadjarides allument le feu de façon ritualisée en effectuant une prière et en y plaçant de petits bouts de charbons consacrés, voire des bouts de charbon traités alchimiquement pour produire des flammes de couleur. Les Qadjarides autour du feu sont supposés chanter tandis qu'il se fait. Allumer le feu est un grand honneur et une marque de confiance.
- Danse des rubans : danse effectuée autour du feu avec des rubans attachés aux membres mais séparés de ceux-ci par de la bijouterie ou des cordelettes. Elle s'achève en faisant brûler les rubans un à un. Une telle danse est réservée aux meilleurs danseurs.
- Fanions votifs : fanions accrochés en hauteur. Ils sont supposés indiquer lorsque le vent se lève, rythmant les prières. Certains de ces fanions sont Insufflés par récitation d’une prière devant le feu du clan et en l’imbibant d’une goutte de madyam. Les faire voler au vent permet alors de soutenir les Souffles en Transition de leurs prières.
- Flècherie qadjaride: la fabrication des flèches peut revêtir un caractère religieux en tant qu’objet Insuflé mais l’utilisation de ces flèches est fréquente dans les rites comme façon de créer un spectacle pour les Ancêtres et de les honorer par des manifestations d’agilité et de force physique. Elles peuvent aussi être utilisées pour conjurer des divinités malveillantes ou encore l’influence néfaste du Souffle d’un individu particulièrement mauvais.
- Insurat: cérémonie qadjaride de mariage.
- Interprétation des rêves : cérémonie d’interprétation d’un rêve ayant eu lieu après consommation rituelle du madyam la veille. Le rêve est raconté au telesmbod, un individu reconnu comme capable ou quelqu’un disposant d’un Talent avec le Souffle. Une interprétation en est alors faite.
- Lecture du souffle : rite au cours duquel une personne considérée par le clan comme sensible au souffle tente de lire le souffle d'un individu.
- Libation des Kutla : les événements importants célébrés au sein du clan sont partagés avec les ancêtres grâce à une libation de madyam ou de la boisson servie durant les festivités. Le ou les verres d’alcool seront jetés au feu, accompagnés des prières du Telesmbod afin d’annoncer aux ancêtres la grande nouvelle.
- Marche au vent : en cas de fort deuil, les qadjarides entament une marche au vent durant laquelle des fanions sont accrochés à leurs membres ou à leurs objets.
- Objets insufflés : les personnages considérés comme étant capable de manipuler le souffle peuvent fabriquer de tels objets en leur insufflant des propriétés réputées magiques. Ces objets peuvent être utilisés au quotidien ou de façon religieuse. Insuffler certains objets peut se faire par n’importe quel Qadjaride: notamment les fanions votifs.
- Offrande aux ancêtres : pour invoquer l'aide des ancêtres ou simplement les honorer, les Qadjarides peuvent se réunir autour du feu pendant la journée. Ils déposent alors de petites choses sur un espace dédié devant le feu : sachets d'herbe, fanions, papiers marqués et autres petits objets et colifichets. A la fin de la journée, le telesmbod va les rassembler et les jeter un à un au feu. Ce rite s'entoure d'autres rituels tels que la prière, le récit religieux ou la danse des rubans.
- Récrit religieux : les récits et histoires constituent une dimension fondamentale du culte qadjaride. Se réunir autour du feu pour en écouter est un rite qadjaride important. Le récit religieux utilise les différents éléments des fondamentaux du culte qadjaride pour raconter une histoire divertissante, éducative ou posant des questions philosophiques. Il ne peut cependant contredire les fondamentaux du culte qadjaride.
- Sabadhita : un rite destiné à unir les souffles de deux qadjarides en un lien fraternel éternel. Le sabadhita se distingue de l’insurat, le mariage qadjaride.
- Voroud: cérémonie d’intégration au clan.
- Salana-Rima : Cette fête vient célébrer le Voroud et le Bashor d'un groupe de membres les ayant passés à des dates proches.
- Dara-Dara : Une fête aux accents religieux mettant en avant la sensibilisation des dangers du monde extérieur, celui hors d'un clan, et des kharedjis aux qadjarides, particulièrement aux plus jeunes.
- Kudar'ertä: Le kudar'ertä est une cérémonie qadjaride importante pour les Sakâ'i puisque c'est la cérémonie où son Aigle domestique est relaché dans la nature. On dit "rendu à l'Ertä".
Cas des Asentanis
Les asentanis possèdent leur propre tradition en matière religieuse. Celle-ci incorpore beaucoup plus d'éléments issus du culte d'Arbitrio. Ainsi, on peut retrouver :
- L'arbitrage du souffle" : le souffle est considéré par les asentanis comme étant similaire à l'idée de l'âme. Ainsi donc, l'arbitrage des actes influe sur la puissance du souffle et va avoir une influence sur sa Transition.
- Le concept de "communauté de souffles" : les asentanis considèrent que les souffles d'une communauté s'entremêlent et sont ensemble plus puissants. Ils lient cette idée à l'Adaar. Cette communauté de souffle peut se manifester lorsqu'une armée agit comme un seul homme et remporte la victoire, lorsqu'un miracle se produit ou encore lors d'une fête où tous se sentent unis par un lien particulier.
- Le Souffle Sacré : le souffle sacré est une doctrine qui considère qu'un souffle bien particulier est extrêmement important et parfait. Aswad et Allistère sont donc composés du même souffle qui s'est réincarné. La relation des asentanis aux deux fonctionne généralement comme considérant qu'ils sont les héritiers d'Aswad mais qu'Allistère, étant sa dernière réincarnation, est plus important et que le culte d'Arbitrio peut donc fortement nourrir le culte qadjaride.
- Centralité : les asentanis considèrent que le monde d'Ertä est le plus important de tous. Il n'est pas l'égal des autres mondes et constitue un monde sous protection particulière du Passeur.
Prière et signification
La prière qadjaride a principalement pour but de s’ouvrir au Souffle et de pratiquer sa sensibilité à celui-ci. Par la prière, le qadjaride cultive sa connaissance de son Souffle. Certains pratiquent ainsi des exercices respiratoires et de méditation. D’autres pratiques plus rituelles et ésotériques peuvent l’accompagner avec l’aide du Telesmbod ou d’une personne touchée par le Souffle.
La prière peut également servir à tenter de communiquer avec les Ancêtres ou de s’ouvrir aux autres mondes de la cosmogonie qadjaride. Elle est alors méditative et peut s’accompagner de la prise de certaines substances (le plus usuellement du madyam ou de l’alcool) pour atteindre une forme de transe.
Vivre le culte qadjaride au quotidien
La religion qadjaride est entièrement lié à la vie de clan et fait partie de la vie normale d’un qadjaride. Vivre le culte se fait au quotidien et tout au sein de la culture qadjaride est (ou peut être) lié d'une manière ou d'une autre au culte. L'initiation au culte est faite de façon continue tout au long de l'enfance et de la vie d'un qadjaride. Le culte s'approfondit par moments mais il n'existe pas de grands moments dédiés à la religion et seulement à celle-ci. Du reste, les qadjarides peuvent participer aux rites du culte d'Arbitrio en tant qu'observateurs, voire plus selon les recommandations du telesmbod.
Calendrier religieux ou Kutla
Kutla désigne l'ensemble des fêtes religieuses chez les qadjarides. Cependant, le culte qadjaride n'a pas de date fixe pour certaines fêtes. Les fêtes religieuses sont donc chaque :
- Ashani : cérémonie éducative.
- Baro Yag : cérémonie funéraire.
- Fin d’un Bashor et retour du jeghera.
- Insurat : cérémonie de mariage
- Voroud : cérémonie d'intégration au clan.
Culte qadjaride et politique
Le culte qadjaride n'a aucun but politique. Il peut influencer la conduite interne des affaires du clan et la manière dont il s'organise mais en dehors du clan, le culte n'est pas politisé.
Figures majeures du culte qadjaride
Le culte qadjaride étant une religion traditionnelle et non-politisée, peu de figures religieuses ont marqué l’histoire.
- Aswad: figure mythique supposé ayant fondé le culte qadjaride.
- Erdjan du Charrin: rais ayant participé à la fondation de Mantesa.
- Juuko Linnahutaa: moine vaelta monachiste, responsable de la fondation de Mantesa.
- Omid: figure mythique supposée être la soeur d’Aswad et le bras d’Astraya.
- Naya du Charrin: telesmbod ayant participé à la fondation de Mantesa.
Considération HRP concernant le Souffle
Le Souffle, la sensibilité vis à vis de lui et sa manipulation sont des croyances et fonctionnent à l’auto-suggestion. Il ne s’agit pas d’une forme de magie réelle. Aucun rp ne peut donc être fait sur l’idée de demander à un MJ de mettre en place des événements surnaturels sur la justification de l’utilisation du Souffle.