Bénédiction des voyages
Le déracinement, ou bénédiction des voyages, est un rite monachiste. Il se combine parfois aux bénédictions guerrières.
Sommaire
Concept
Le déracinement est un rite destiné aux voyageurs, aux marins et aux personnes devant s'absenter une longue période de chez eux ou qui entreprennent un voyage difficile. Il peut cependant se pratiquer pour tout type d'absence pour les voyageurs pieux.
Déroulement
Création de la racine
La cérémonie implique d'avoir commandé au préalable une « racine ». La racine est un colifichet représentant une racine (par défaut, Nation adaarionne et traditionnalisme monachiste), un clou (Royaume Central, Canatan et Grande Huratelon) ou une ancre (côtiers et République marchande de Caroggia). La forme du colifichet est très variable et libre.
Le croyant se rend au monastère avec sa racine ou au lieu convenu d'une cérémonie. Un moine le reçoit et prend la racine. La racine dans la main gauche, il pose la main droite sur la tête du croyant. Il prononce alors la formule : « Bien que tu sois loin des yeux des tiens, l'oeil d'Arbitrio te garde toujours sous son regard. La distance ne rompt aucun amour et ton arbeta demeure liée aux nôtres. Va et garde ta foi comme ton chemin. »
Le moine inscrit alors le nom du croyant sur une plaquette ou un papier. Il appose la racine sur le document et remet les deux au croyant. Il doit conserver la racine sur lui et déposer le document dans l'autel familial de ses parents ou de sa propre maisonnée.
Retour
Au retour du déraciné, la racine est soit brisée, soit désacralisée et le document est détruit. Ce type de cérémonie de retour peut être soit très brève avec un souhait de bienvenue ou mise en scène. Elle peut aussi se faire sans moine dans l'intimité de la maison familiale.
Accueil dans une autre communauté
Dans le cas où le croyant s'établit dans une nouvelle communauté, il brise sa racine et réalise une bénédiction du lien.
Autel des déracinés
Chaque monastère ou maison de charité entretient un autel des déracinés, équivalent de l'autel familial mais n'abritant que les documents de déracinés célibataires et n'ayant pas de famille dans le lieu du rite.
Figurine de Jaka
L'autel des déracinés accueille aussi les figurines de Jaka, qui n'ont rien à voir avec la bénédiction des voyages. Elles représentent les croyants de la communauté locale qui sont célibataires et pourtant en âge de se marier afin de les encourager à fonder une famille.
- Jaka : abréviation de Jakaminen, signifiant "partage" en adaarion. Parfois (quoi qu'assez rarement) nommé dans sa traduction capitaline. Il s'agit d'une statuette représentant un membre du foyer en âge de se marier, mais qui n'a pas de partenaire. Elle ne se place pas sur l'autel de famille, où de toute manière il en existe déjà une similaire, mais sur l'autel des déracinés du monastère ou de la maison de charité du croyant. On voit souvent les célibataires désireux de trouver un partenaire placer leur Jaka sur le devant de l'autel, tandis que ceux qui ont quelqu'un en vue les mettent généralement vers l'arrière, voire les couchent sur le côté. Du fait de l'importance accordée à la fondation d'un foyer dans le monachisme, ces figurines offrent le cadre idéal pour l'expression d'une pression sociale et religieuse très forte.