Arkoryor Ska Ornar
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Cet écrit a été rédigé par un auteur inconnu et se trouve sur l'Ancien Monde.
Récit de la bataille, extrait de l'Arkoryor Ska Ornar, un manuscrit relatant la vie d’Orvar.
La matinée était froide, à l’image des négociations entre les créatures et les vaahvas. Orvar ne voulait guère parlementer, il savait que les paroles des créatures ne valaient rien. Le combat était inévitable. Nous étions là, dans cette brûme. Orvar nous demanda d’être en rang, le plus serré possible ce qui n’était, selon moi, pas la meilleure façon de se battre, mais il avait conquis toute ma confiance. J’obéis.
Les minutes passaient comme des heures. Je regardais mon chef, dans un silence total. Nos souffles se joignaient à la brume et nous tentions de percer cette couche qui nous empêcher de voir la menace arriver. Soudain, nous les entendîmes. Le sol se mit à trembler, annonçant la terrible mort… Les créatures nous chargeaient dessus avec leur chevaux comme si nous étions des lapins… Ce bruit sourd se faisait de plus en plus intense, tel un monstre qui venait nous dévorer, un ours affamé par la Nivôse.
Orvar leva son épée en l’air, hurlant le chant de la Svärtsjö, la gloire de retrouver les Déesses, de se battre et mourir pour Elles. Toute l’armée fit de même et en joignant nos voix, nous furent plus haut que l’ours ne pouvait l’être. Nous voulions montrer au monstre que Maahvitts est doux avec ses petits-fils, mais dur avec ses agresseurs. Nous saisîment les longues lances au sol, suivant les ordres pour nous orner d’une carapace d’hérisson. Après les cris du monstre, les nôtres, ce furent ceux des chevaux qui n’étaient pas habitués à s’empaler… Pas habituer à échouer. En l’espace de quelques secondes, nous furent bâtisseur d’une montagne de cadavres. Les chevaux tombaient les uns sur les autres, les créatures s’écrasaient au sol, eux qui étaient si bien rangés pour nous piétiner.
La surprise participait à leur désolidarisation. C’était à nous de les chercher, de les achever… La cavalerie qui nous avait fait tant de mal depuis des années n’étaient plus… Et nous le sentions chez eux, le désespoir. C’était à nous de lancer la nôtre, nos fantômes, nos rôdeurs… Invisibles dans la brume, nos flèches pleuvaient sur eux, sur leur armée. Leur chef était mort dans la charge, sa certitude avait causé sa perte. Nos cris faisaient fuir le monstre dont seule l’ombre était menaçante. Le ciel était blanc, mais le sol était rouge… Un sacrifice et une offrande pour nos déesses… Pour venger Maahvitts si mis à mal par ces créatures.
Le peu de survivants restant ont été leur dire que Svärtsjö s’est réveillée.