Arbitrage de l'otrok Agathe
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Cet écrit a été rédigé par Lothaire Vogt, et se trouve sur l'ancienne Esperia, inaccessible pour le moment.
Venerable Vesetoje Alan Selin, vous qui êtes designés comme le Praefectus des Praes et l'abbus des moines séculiers de la commanderie d'Esperia, je vous salue avec toute les distinctions dont méritent votre honneur et votre vertu. Dans la soirée du 29 Mai 516, un accident s'est déroule. Voici mon témoignage.
Je parcourais le quartier de Rivelame quand j'ai aperçu l'Otrok de la Commanderie Agathe dans la boutique de la nordique Alwin. Je me suis approché car je désirais connaitre les raisons de l'absence de l'otrok lors de la prière du soir. Je souhaitais également lui dire ce sermon en privé et lui en expliquer tous les détails et subtilités. Mais l'otrok a pris peur en me voyant et elle est descendue dans la cave de la boutique pour s'y retrancher. Je lui ai demande de remonter. Elle n'a pas écouté. La nordique Alwin est descendue pour essayer de lui faire entendre raison, sans succès. Ne pouvant faire usage de violence en tant que moine séculier, j'ai profite de l'apparition du moine monachiste Solitas pour lui demander d'aller chercher un Prae. Peu de temps après ma demande, le Praesci Nemeris et le Praesco Hozelav étaient sur place. Ils sont descendus dans la cave tandis que je suis reste à l'étage pour calmer la propriétaire des lieux qui souffrait d'angoisse.
Depuis l'étage je n'ai pu entendre que les complaintes de l'Otrok et les indignations des Praes. Les cris de la gamine ont attiré la curiosité de son frère, le Herr Aleksander qui n'est pas complétement soigné de sa blessure mais qui a insisté pour quitter le dispensaire. Je lui ai dit de ne pas s'approcher de la boutique. Il n'a pas écoute. Il m'a méthodiquement contourné, faisant mine d'entrer dans la boutique. Mais son chemin fut entravé par la nordique Alwin qui garda la porte jusqu'au retour des Praes. Le Praesci tenait sur ses épaules l'Otrok tandis que le Praesco Hozelav avait en main un plantoir a légume. Il a déclaré que l'Otrok Agathe a essaye de le blesser avec l'outil. Quand il a vu le frère présent sur les lieux, il a demande son arrestation afin d'éviter toute possible gêné de sa part. L'homme fut emporté par le Prae Nils, puis place sous les soins de la garde qui l'ont placé dans une oubliette de la place centrale. J'ai vérifié l'état de l'oubliette, elle était propre. Quand à l'otrok Agathe, elle fut conduite dans les geôles de la commanderie. Elle se débattait avec toute la fougue d'un animal en colère. Je l'ai vue mordre a pleine dent le Praesci Nemeris. Elle reçut de sa part, une ou deux claques pour la calmer. Je n'ai pas cherche à lui administrer le sermon vu son état d'esprit. Elle est restée dans la geôle durant la fin de la soirée et la nuit, sans lumière.
Il s'agit ici de l'accident de trop pour l'Otrok Agathe. Au nom de vos instructions concernant la mise au pas des esclaves récalcitrants et au nom de la bonne tenue de l'ordre au sein du fief, l'otrok Agathe doit être le sujet d'un Jugement. Je suis un grand adepte de la seconde chance. J'ai vu l'otrok Agathe répondre à de nombreuses reprises aux différents membres de la commanderie. Je l'ai vu craché sa haine au visage du Praesco. Je l'ai entendu proclamer des promesses qu'elle n'a jamais tenue. Et pour finir, je n'ai vu en elle aucune amélioration. C'est une esclave qui n'accomplit pas son devoir. Son jeune age ne peut être un motif diminuant la gravité de ses gestes. A onze ans, on est en age de comprendre sa place et d’être utile à sa communauté.
Nous avons tous fait de notre mieux pour faire évoluer cette esclave afin de la rendre mature, responsable et utile. Mais elle se plait dans son inutilité, dans son absence de vertu et d'honneur. Elle se définit alors comme une source de problème pour la commanderie et une provocatrice de désordre pour le fief. En cette qualité d'ennemie de la vertu et de l'honneur, la foi ne peut s'opposer à un usage expéditif de la Justice vertueuse. Un esclave qui se détourne autant de la volonté de ses maitres et de ses devoirs peut être qualifie comme étant un traite ou un déserteur. Cependant, le criminel n'ayant pas encore vingt thermidor, on ne peut s’empêcher de dire qu'il s'agit "d'erreur de jeunesse" et qu'une application rigide du droit religieux serait disproportionnée. Il serait alors plus humain de l'exilé du fief ou de lui infliger une correction assez sévère que pour faire effondrer toutes ses résistances et la remettre a sa place. La fidélité par l'amour, la valeur par l'honneur, le parjure par la Justice.
Arbitrio est grand.
Opod Lothaire Vogt
Le 30 avril 516.
