Utilisateur:Arvo
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Arvo
En bref
- Nom : Mäkeläinen
- Prénom : Arvo
- Âge : 24 ans
- Métier : Cuisinier
- Origine : Siniseima, dans la Nation Adaarionne
- Religion : Monachisme
Aptitudes
Arvo est un cuisinier. C'est pour se spécialiser dans ce domaine que le jeune homme a été élévé et c'est dans ce domaine qu'il a trouvé consécration. Ses aptitudes, innées comme travaillées, sont donc naturellement centrées sur cette part importante de sa vie.
Cuisine
En apprenant dans la cuisine de l'auberge familiale, puis dans celle de son maître, Arvo a développé de solides compétences en cuisine. De la négociation des ressources à la préparation des plats jusqu'au service, il maîtrise toutes les étapes d'un bon artisan du goût. L'expérience est la seule chose qui lui manque pour atteindre la perfection et, peut-être, une spécialisation un peu plus marquée.
Education
C'est en faisant les comptes de la taverne, plus jeune, qu'il a appris l'essentiel du calcul. Naturellement bon dans ce domaine, il s'illustre moins en lecture et en écriture. Pour être exact, il connait tous les mots liés la cuisine – aliments, plats et autres alcools. Pour le reste, toutefois, il y a encore du travail... qu'il n'a encore jamais jugé bon de fournir.
Connaissance – Sens du goût
Son sens du goût, inné, a été la raison même de sa spécialisation dans la cuisine. Lui-même a du mal à l'expliquer, mais son palais est particulièrement développé. Il peut distinguer, les yeux fermés, différentes herbes et deviner laquelle complimenterait au mieux le plat qui se prépare. Parfaitement habitué aux ingrédients typiques de sa région, en découvrir de nouveaux serait pour lui une véritable aubaine gustative.
Peuple
Parmi les Adaarions, les Siniseimans ne sont pas les plus mal lotis. Et parmi les Siniseimans, la famille d'Arvo avait la chance de faire partie d'une corporation locale solide, celle de l'Accueil. Spécialisés dans les métiers de bouche et de confort pour pèlerins et autres visiteurs, ils vivent ainsi un peu plus confortablement que la moyenne dans les bonnes périodes. C'est dans cet environnement simple, entouré de ses proches, qu'Arvo a grandi. Attaché à ses racines, aimant une cité qui le lui rend bien, le Siniseiman a toujours porté fièrement le bleu de sa région qui, à ses yeux, est en est l'image même.
Portrait
S'il est encore jeune, ayant célébré ses 24 années de vie, on donne souvent à Arvo plus que son âge. En effet, c'est lui qui a très tôt pris la responsabilité de sa fratrie et on l'appelle parfois affectueusement "l'aîné" bien qu'il ne le soit pas. Démontrant un calme exemplaire, une bonne organisation et un esprit d'analyse même dans les situations les plus tumultueuses, il a par de nombreuses fois servi de pilier aux Mäkeläinen. C'est cela, aidé par les valeurs du Monachisme, qui a fait naître chez lui un esprit familial très fort accompagné d'une loyauté sans limites... alors qu'elle en aurait parfois besoin.
Enfermé dans son cocon, il n'en sort que pour sa vraie grande passion, la cuisine. L'Adaarion peut ainsi se montrer quelque peu désemparé, voire imprudent, dans les situations qu'il ne maîtrise pas et qu'il évite le plus possible. Dévoué à son travail, il est rare qu'il accorde beaucoup d'importance à tout élément extérieur, rapidement mis de côté. Ceci étant dit, ceux qui ont besoin d'aide pour les bonnes raisons trouveront en lui un véritable soutien car, là, il fera l'effort de comprendre sans juger – il leur faudra simplement faire le premier pas.
Pouvant paraître peu affable au premier abord, les traits un peu tendu et les sourcils froncés, Arvo est pourtant des plus courtois une fois tiré de ses nombreuses pensées. C'est un homme franc, mais qui sait ne pas se mêler des affaires des autres. On lui reproche parfois de manquer d'affirmation, d'engagement. De trop chercher une forme de reconnaissance. Peut-être qu'un changement radical pourrait briser sa routine et, enfin, l'ouvrir un peu plus sur son entourage.
Sur Esperia
Possessions
Pour l'instant, Arvo ne possède rien d'autre en Esperia que sa tenue sommaire d'esclave.
Avant Esperia - Chronologie
Un début paisible...
03 Novembre 493 – Naissance
C'est dans l'après-midi du 03 Novembre 493 qu'Avor naît enfin. Le troisième, de peu. C'est une bouche de plus à nourrir, mais il est accueilli avec amour. Ses parents tiennent une auberge bien placée et célèbrent sa naissance en l'enveloppant dans des tissus teintés du bleu local, une couleur qui le suivra toute sa vie. Leur situation n'est pas à plaindre puisqu'ils font partie d'une corporation solide rassemblant les aubergistes et cuisiniers locaux spécialisés dans l'accueil des pèlerins et autres voyageurs. Ils savent qu'il ne sont pas seuls pour élever leur nouvel enfant. C'est ainsi dans un contexte affectueux et bienveillant que le petit s'éveille.
22 Juin 496 – Fratrie
En plus de ses deux soeurs et de lui-même, c'est désormais une paire de faux jumeaux qui vient agrandir la famille. Les fonds, eux, demeurent les mêmes. La corporation fait alors un pari osé : investir dans l'agrandissement de l'auberge des Mäkeläinen et y faire travailler, petit à petit, la future main d'oeuvre. Alors qu'il n'a que 3 ans, l'avenir du jeune Adaarion est ainsi déjà tracé – on lui inculque les valeurs essentielles de l'hospitalité et de la politesse, on lui apprend à servir et à diriger pour que, dans quelques années, la gestion de l'établissement puisse lui revenir.
13 Janvier 499 – Education
Arvo apprend à effectuer les opérations mathématiques les plus simples, afin d'aider à tenir les comptes. Il passe le plus clair de son temps en salle, observant d'un oeil affuté les moindres faits et gestes des voyageurs. Ceux-ci ne sont pas encore très nombreux, mais ils ne manquent pas de lui conter maintes histoires sur leurs contrées d'origine, leurs étranges cultures et leurs habitudes. Les seuls enfants que le garçon côtoie sont ses frères et soeurs et il s'efforce de bien paraître devant les adultes. On vante sa tenue, son sérieux, sans penser à l'insouciance enfantine qu'il manque ainsi inévitablement.
28 Août 501 – Goûteur
C'est en expérimentant de nouvelles recettes en famille, un soir d'été, que le père d'Arvo découvre chez son fils un sens du goût particulièrement développé. Ce qui est immédiatement considéré comme un talent à exploiter lui vaut de quitter le comptoir pour passer en cuisine. Là, le jeune homme découvre un monde de saveurs, de couleurs et de sens qui, déjà, le fascine. C'est sans peine qu'il s'imagine reprendre, plus tard, la place de son géniteur.
06 Novembre 507 – Apprenti
Comme il convient, l'Adaarion devient apprenti en cuisine. On décide qu'il ne réalisera pas son apprentissage auprès de sa famille. Il sera confié à un autre membre de la corporation, un maître cuisinier plus expérimenté qui reconnait son talent. Le garçon se dévoue alors corps à âme aux métiers de bouche, autant par intérêt que par passion. Son maître est exigeant, attend de lui une qualité sans failles, lui inculque le respect de la hiérarchie mais aussi la dignité. Le goût du travail bien fait. La générosité envers ceux qui n'ont pas les mêmes chances.
Des temps troublés...
12 Avril 509 – Malades
Les premières découvertes de locaux touchés par la peste déclenchent une panique générale. Ce qui semblait être un problème éloigné devient tout à coup une menace urgence, violente. La nièce d'Arvo, une fillette d'à peine 4 ans, tombe malade. A contre coeur, la peur leur liant le ventre, la famille tout entière décide de la cacher. Ils savent que les conséquences d'une telle décision pourraient être grave, mais prient pour qu'il ne s'agisse pas de l'épidémie. Ils sont prêts à tout sacrifier.
20 Avril 509 – Soulagement
La petite se rétablit. Le pire semble évité, mais l'apprentissage du jeune Adaarion reste entrecoupé de périodes creuses. Les gens ne voyagent plus. Ils ont peur.
14 Mai 509 – Milice
Des émeutiers radicaux forment une milice et prenne le pouvoir. L'équilibre déjà branlant de la cité est bouleversée. C'est la montée du banditisme, de clients douteux, tant et si bien que l'auberge doit parfois fermer pendant des jours entiers – mieux vaut perdre un peu d'argent que tout perdre, pensent-ils. Son jeune frère, fasciné par les armes et l'aventure, commence à fréquenter des gens peu recommandables. Il admire sans comprendre ceux qui font couler le sang de leurs opposants. Arvo tente de le raisonner, à plusieurs reprises, mais la gestion de leurs ressources et l'aide qu'il apporte à ses parents prend tout son temps. Il oublie, parfois, qu'il n'est qu'un simple adolescent – qu'il ne peut pas, par son simple effort, changer le monde.
01 Mai 510 – Paix
L'armée vient ramener la paix, enfin. Les miliciens sont arrêtés, pour la plupart réduits en esclavage. Certains sont tués. On évite de regarder, d'y penser. La Honte est forte, même chez ceux qui n'ont en rien participé aux événements tragiques qui ont secoué la ville. Les Mäkeläinen sont chanceux : leur auberge ne se situe pas dans les quartiers les plus touchés. Alors que le soleil se lève sur un ciel dégagé, ils entrevoient enfin un dénouement joyeux.
26 Octobre 510 – Cicatrice
Tous ne sont pourtant pas de cet avis. Certains ont perdu leurs foyers. Leurs familles, leurs amis. Ceux-là cherchent des coupables à accuser, une vengeance à réaliser, car c'est là qu'eux trouvent leur paix. Ils en veulent à ceux qui n'ont pas assez souffert, disent-ils. Qui ont "triché", entend-on parfois. On parle de collaborateurs. De miliciens cachés, de traitres.
C'est sans surprise que le maître d'Arvo, trop peu touché par la crise, se retrouve parmi les accusés. Blâmé devant son établissement, approché par des badauds armés et sans retenue aucune. Pour la première fois, l'Adaarion ose sortir de sa confortable discrétion. Il vient confronter les bourreaux, face à face. Sans cris ni larmes. Par des arguments simples, lâchés sans hésitation, il les confronte à leurs propres incohérences. Certains hésitent – le garçon est jeune et, au fond, ils savent que leurs accusations sont sans fondements. L'un d'eux refuse la voie de la raison et s'élance, lame en main.
Le jeune homme attrape le bras de l'agresseur de justesse, tâchant d'éviter le pire. La lame transperce malgré tout sa joue gauche, le faisant grimacer. Le sang qui se met alors à couler marque comme un déclic chez l'homme qui le repousse, horrifié, et s'en va à toutes jambes. Le reste de cette journée est trouble. Soins, disputes. On réalise que tout n'est pas terminé. De cet événement, Arvo gardera toujours une légère cicatrice. Une preuve de sa loyauté, de son dévouement dira-t-on. Son maître, lui, ne lui glissera qu'un mot. "Imprudence".
Le retour de la paix...
03 Novembre 512 – Remontée
Le mal est oublié tant que possible. Il reste des conflits, des groupuscules qui croient encore en une révolution improbable. Les Mäkeläinen n'y font pas attention. Ils profitent du retour des pèlerins et des visiteurs. Toujours aussi bien située, l'auberge gagne en richesse et organise une gigantesque fête pour célébrer le passage d'Arvo au rang de Compagnon, particulièrement tôt. Amis, proches, voyageurs de passage – tous sont invités. Les murs sont parés du bleu local, ainsi que de fausses dorures. La nourriture et la boisson abondent. Pendant un temps, le bonheur sourd, brut, envahi enfin le foyer.
29 Juin 513 – Rebelle
Obnubilés par les activités, les naissances et les célébrations de fait plus nombreuses, on en vient à ignorer ceux qui sont moins satisfaits que les autres. Le jeune frère d'Arvo, seul autre homme de la fratrie, s'oppose de plus en plus à l'autorité locale. Des conflits éclatent entre l'aîné et le cadet. Radicalement différents, ils ne parviennent que rarement à se comprendre. Leurs désaccords sont pourtant étouffés pour ne pas inquiéter les autres et c'est seul que l'Adaarion assume la responsabilité de celui qu'il a vu grandir.
07 Juillet 514 – Fréquentations
Les fréquentations du frère d'Arvo se dégradent. On le voit avec des brigands dans les rues, avec des hommes et femmes de mauvaise réputation. Il apprend à se battre, ou se bat tout court, puisque son corps se couvre de bleus. Un soir, l'Adaarion part à la recherche du plus jeune et le tire violemment du trou où il s'était réfugié, une bicoque poussiéreuse sans charme aucun. Les coups partent avant les mots et c'est ensanglantés, muets, qu'ils finissent enfin par rentrer chez eux. Ce soir-là, impossible pour le cuisiner de dormir. Le lendemain, il ne va pas travailler pour la première fois depuis longtemps. L'inquiétude le ronge. Devant une telle animosité, il ne sait plus comment agir.
Un manque cruel...
25 Mars 515 – Perte
Le frère d'Arvo disparaît du jour au lendemain. Aucune trace de lui, même dans ses habituelles cachettes miteuses. Pendant des semaines, son frère cherche à avoir de ses nouvelles. Sans succès.
04 Août 515 – Déni
L'auberge se développe. La famille peut dire ne manquer de rien et la soeur aînée d'Arvo met au monde son deuxième enfant, donnant lieu à une grande fête. Tous nient l'absence de leur fils, de leur frère. Accepter la vérité est trop dur, alors ils continuent de vivre comme ils peuvent. L'Adaarion ne peut pourtant pas s'amuser. Il prend pour lui toute la responsabilité de cette disparition. La culpabilité le déchire.
18 Septembre 515 – Faiblesse
Le père d'Arvo, affaibli suite à une maladie et – murmure-t-on tout bas – au départ de Jaska, doit laisser sa place en cuisine. Toutefois, Arvo lui-même propose que son maître reprenne les commandes et non pas lui. Le jeune homme trouve une certaine stabilité dans son poste de second auprès de son mentor. Il souhaite attendre encore un peu avant de prendre plus de grade. A ceux qui lui demandent plus de précisions, il répond qu'il y réfléchira au soir de ses 25 années. Ses véritables proches, eux, savent que seul son échec dans sa tentative de sauver son frère l'aura fait refuser le poste. La blessure est encore béante. C'est trop tôt.
Pour la première fois, on réalise tout le poids que le garçon a enduré depuis son plus jeune âge. On réalise comment, à chaque moment dur, il était présent pour tous les autres. Comment, dans tous ces moments, il avait dû prendre sur lui, ignorer ses propres inquiétudes pour sortir les autres des leurs. Il est le pilier de la famille et, pour la première fois, tous voient réellement à quel point.
Le calme...
15 Décembre 515 – Retour
Un matin, sans prévenir, Jaska apparaît sur le pas de la porte. On pleure, on l'enlace. On remercie Arbitrio de l'avoir ramené. Le jeune homme ne dira rien sur ses activités, sur le pourquoi de son départ ni de son retour. Cette fois, Arvo ne le juge pas et se place à ses côtés, comme un soutien inébranlable, inconditionnel. Il espère qu'ainsi, enfin, le plus jeune lui fera confiance et que plus jamais ils n'auront à vivre une chose pareille.
09 Janvier 516 – Calme
Une forme de paix s'installe dans la famille pendant quelques mois. Comme après l'épidémie, comme après la Honte, on tente d'oublier les mauvais moments et de voir de l'avant. Arvo a du mal à partager cet optimisme aveugle – il ne peut se le permettre s'il veut s'assurer que tous soient en sécurité. Son mentor tente d'ouvrir son regard vers tout ce qu'il manque ainsi, lui propose même de partir quelques temps pour découvrir une nouvelle ville, de nouvelles personnes, sans rester enfermé dans ce cocon où il passe tout son temps. Mais même avec cette clef en main, l'Adaarion refuse. Sa cage est son confort, sa cuisine son bonheur, sa famille sa vie. Il ne partira pas de lui-même.
... avant la tempête
Octobre 516 – Tempête
On lui force alors la main. Arvo découvre enfin les raisons du départ de son frère, de la bouche de sa soeur paniquée. Avec horreur, il apprend que son cadet avait rejoint des rebelles violents, menés par un groupuscule de miliciens ayant échappé aux premières condamnations. Les rumeurs étaient fondées. L'ultime Honte. Sans hésiter, poussé par l'adrénaline et la panique, il rejoint son frère et le somme de rentrer chez eux. La garde, qui capture les rebelles uns à uns, ne s'attend qu'à un seul Mäkeläinen. Déchiré devant l'acte de sacrifice que son aîné lui offre, Jaska retourne seul dans l'auberge familiale tandis qu'Arvo, amer, se tient prêt à abandonner pour lui tout ce qui lui a jamais été cher.
??? 516 – Esclavage
Cheveux tondus, signes d'une dignité perdue, Arvo porte en son corps la Honte de son frère. Il reste muet, craignant de révéler, par accident, la supercherie. Les autres rebelles aussi se taisent. Impressionnés, peut-être, par la force des liens familiaux qui unirent et uniront toujours les Mäkeläinen. Tout lui est ôté, si ce n'est une simple fourrure, trace de son passé. Plus de rires ni de joie. Plus de leur bleu si chaleureux. L'esclavage dans des terres lointaines. Voilà ce qui les attend désormais.