Le Mal d'Esperia

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Cet écrit a été rédigé par Fanny, et se trouve sur l'ancienne Esperia, inaccessible pour le moment.

Le Mal d'Esperia

Traité Économique et politique
Par la novice Fanny de la Sublime



Lorsque nous faisons la comparaison des différentes pièces des nations du continent et les pièces de monnaie de notre village, on arrive a une bien étrange conclusion. Sur les royes, la monnaie du Royaume Central, on voit la fière allure du Roi et sur les Urii, le symbole du Monastère. Deux monnaies qui sont soumises aux dirigeants des royaumes ou elles sont utilisés et qui en porte en conséquence leur emblème.

En ce qui concerne notre monnaie, c'est une tout autre histoire. Il y a aucun emblème, aucune marque sur nos pièces, juste un trou béant symbolisant subtilement que notre seigneur n'a aucune emprise sur la monnaie de son propre village. Mais si notre gouvernement n'est que le dirigeant fantoche de notre économie, qui en est alors le véritable maître ? La réponse est toute simple, il suffit de déterminer les personnes qui frappent notre monnaie selon leur bon vouloir.

Il s'agit de la Banque d'Aados qui est le propriétaire de notre dette, de nos espers et le maître de notre économique. Le facteur d'autorité locale qu'est l'économie appartient à une institution étrangère. C'est le cas depuis la fondation du village d'Esperia.

Il y a quatre ans, lorsque les fondateurs de notre village ont débarqué, ils ne sont pas venus les mains vides. En particulier le messire banquier Gary Wes qui disposait dans ses bagages de tout le nécessaire à la création de monnaie. Il fonda naturellement la première banque de l'archipel avec divers associés du continent. On peut supposer sans mal que parmi ses associés figuraient la Banque d'Aados qui a repris aujourd'hui le commandement de la banque. Il y avait chez le messire Gary Wes une touche de lucidité qui faisait gravement défaut chez les autres fondateurs. Il connaissait la nature des gens qui viendront vivre dans ce village et le genre de politique qu'ils mettrons en place. Il a donc pris l'assurance de placer hors de porté la sphère économique des esperiens. Un pari plus que réussit car il a permis d'éviter d'aggraver la situation lors des nombreux troubles politiques qui secouèrent le village.

Cependant, si le Messire Gary Wes était lucide sur ce point, il resta tout comme les autres fondateurs, médiocre dans son ensemble ce qui donna naissance à la création d'une dette énorme alors que la sphère économique indépendante de la volonté esperienne était destinée préserver le village de ce genre de fléau financier. La question qui s'impose lorsque nous constatons que dés le début, on a privé Esperia d'un levier majeur de la souveraineté qu'est l'économie locale est la suivante : Le village d'Esperia était-il destiné à évoluer de manière indépendante ? Tout porte à croire que les fondateurs ne nourrissaient pas le projet de produire un village indépendant. La preuve étant que dés le départ, ils ont fait le nécessaire pour attacher notre économie au continent.

De plus, on ne peut doter d'aussi grande ambition une création aussi fragile et minable qu'est le village d?Esperia. L'indépendance est un luxe qu'il faut savoir protéger. Hors notre village n'a même pas les moyens de faire face à un équipage d'écumeur. Les fondateurs du village ont sans doute rapidement senti la nécessité de placer nos terres sous protection en la faisant devenir une province du Royaume Central qui est la nation disposant de la flotte la plus proche. Malheureusement, la guerre de succession qui faisait rage sur le continent empêcha toute transaction et nos fondateurs fut contraint de suivre la voie déraisonnable du village indépendant.

De cette décision imposée découle l'idéal et tout le flonflon de donner l'apparence d'une grande cité indépendante du renouveau à un simple village. Tout ce carnaval fut mis en place afin de cacher la vérité qui est notre village est seul au monde et qu'un rien suffit à nous effacer de la carte. Le procédé est grossier mais suffisant pour faire naître dans les esprits des minables affranchis et apatrides du village une volonté de créer un état grand et glorieux. Ainsi l'indépendance s'avance comme le grand mal de notre village. C'est elle qui a donne de la matière à tous les esprits mal-arbitré et dégénérés de mener notre village de révolution en révolution, de système politique en système politique pour aboutir avec Bill Moscaw dans les profondeurs de la stupidité et du ridicule en faisant de notre village un royaume.

Aujourd'hui, les esprits se décrochent lentement des nuages pour observer la situation avec un regard arbitré. L'élément déclencheur fut le dressage exercé par les forces armées de la Banque d'Aados sur notre roi de pacotille. Un évènement qui aurait du mettre la puce à l'oreille à l'ensemble des villageois comme quoi leur royaume n'est rien du tout. Un événement qui aurait du davantage dissiper ces idées dépourvue de raison de cité indépendante au profit du retour de la volonté de nous placer sous la protection d'une vraie nation. Nous aurions pu nous mettre sous protectorat de la République Marchande de Caroggia, ce qui est pas mal, mais au lieu de cela, nous sommes limités à prendre la protection qu'un créancier peut avoir envers son débiteur afin de le laisser en état pour qu'il puisse rembourser sa dette. Une assurance qui est uniquement basé sur des intérêts financiers et qui nous protège donc de rien.

Mais pour la majorité des villageois, l'essentiel était de préserver un royaume et une monarchie grotesque. Ces gens-la ont-ils seulement conscience de la honte de vivre dans un royaume qui n'a aucun passé glorieux, dont le souverain n'est même pas le maître incontestable et dont tous les fondements se sont mis à genoux devant une poignée de mercenaire ? Le Seigneur Aaron fut l'unique personne assez lucide pour comprendre qu'il était temps de mettre fin à cette mascarade.

Car la monarchie d'Esperia est une mascarade doublée d'inconscience. Dans notre monde, il n'existe qu'un Royaume, c'est le Royaume Central, héritier de l'Empire Central, centre du monde et de l'univers. Dans notre monde, il n'existe qu'un seul Roi, le Roi du Royaume Central. Il n'existe aucun autre royaume et aucun autre roi. Toute personne se déclarant roi devient dés lors un prétendant au trône du Royaume Central et c'est d'autant plus le cas en période de guerre de succession. Ainsi, tout chef de guerre capitalin ou autre soucieux de vouloir faire ses preuves en attaquant notre village est en mesure d'obtenir une occasion de guerre (casus belli) validant ses actions hostiles à notre encontre.

En conclusion, aujourd'hui plus que jamais l'indépendance du village d'Esperia nous pousse à notre ruine en faisant en sorte d'élever sérieusement une monarchie mal-arbritée qui n'a aucune légitimité d'existence. Nous devons faire le nécessaire pour revenir les pieds sur terre et nous rendre compte que nous devons verrouiller nos politiques de la même manière que nous avons verrouiller notre économie, en l'offrant à des institutions étrangères et en plaçant notre village sous la domination d'une véritable nation. Sans cela, la réalité finira un jour au l'autre par nous rattraper brusquement et nous en subirons les amertumes de plein fouet. L'Archipel des Esperies n'est pas déterminé à être indépendant, il est fait pour devenir une province civilisée ou une copie de Lig Ocolide qui se fera raser en une journée par un amiral Carrogian ou Capitalin.

Esperia est un village qui doit apprendre à se comporter comme un village.