Utilisateur:Anate
Anate Burvelle
Description
Anate est le second fils d'une famille riche de La Capitale. Il est destiné à une grande carrière militaire (Il est d'ailleurs, à seulement 27 ans, l'un des plus jeunes soldat à atteindre le grade de "Commandant"), mais le destin en décida autrement. Très bien éduqué et instruit, il est capable de lire et d'écrire, de calculer, ce qui en fit un bon chef militaire, n'excellant pas au combat mais dans l'Art de la Stratégie et de la Gestion. Cette éducation, qui l'a longtemps gardé reclus au domaine familiale, a pourtant un défaut: Il est très naïf et facilement influençable, bien que sa grande loyauté envers ceux qu'il juge digne de servir est un atout. Il a des cheveux noirs, autrefois très soignés, mais aujourd'hui, il n'a plus que faire de son apparence et les laisse souvent se relâcher sans y prêter grande attention. Ses yeux sont marrons, et son visage est fin. Il a toujours aimé les beaux vêtements, bien que ceux qu'il portait lorsqu'il fut envoyé sur Esperia étaient en lambeaux. Il ne porte pas beaucoup de cicatrices, ce qui peut pourtant paraitre étrange pour un soldat.
Compétences
- Combat : En tant que fils destiné à devenir soldat, il dût s'entrainer au combat dès son plus jeune âge. Il ne vaut guère mieux que la plupart de soldats, mais il sait se débrouiller.
- Bonne maitrise de l'épée
- Grande difficulté avec les armes lourdes
- Alphabétisation et Calcul : Son excellente éducation fut digne d'un noble, et il sait donc parfaitement lire, écrire, et compter.
- Survie : Il passa de nombreux mois à errer seul dans la nature. Les connaissances qu'il y a acquise lui seront utile toute sa vie.
- Endurance : Porter une armure lourde de soldat des jours entiers force à développer une certaine endurance.
- Connaissances Scientifiques : De part son éducation approfondie, Anate dût apprendre de nombreuses choses qui peuvent encore lui être utiles aujourd'hui. Pour peu qu'il s'en souvienne.
Talents
- Anate à bien vite apprit à gérer une base militaire et à établir des stratégies de bataille. C'est son grand point fort en temps que chef militaire.
- Il est d'une grande loyauté envers ceux qu'il considère comme ses supérieurs.
Défauts
- Les années d'enseignement qu'il a reçu en restant cloitré chez lui quand il était jeune ne l'ont pas poussée à voir du monde. Il a donc tendance à croire ce que les gens lui disent, ce qui en fait quelqu'un de manipulable bien facilement.
- Il est très mauvais en ce qui concerne l'équitation.
- Il buvait rarement de l'alcool... Jusqu'au jour où sa vie devint plus sombre. Il essaie pourtant de lutter contre la tentation.
Histoire
Anate nait en 486. Second fils de sa famille. La famille Burvelle fut oubliée dans l'histoire de La Capitale. Des ancêtres maudits, des ascendances floues... Elle possède pourtant une organisation bien particulière : en effet, le classement de naissances des fils de la famille influait sur leur métier : Ainsi, le premier fils reprendra le titre de son père, ainsi que toutes les Terres et richesses appartenant à la famille. Le second fils sera militaire, il suivra une école d'officier, si il réussi, il intégrera l'armée en temps que Lieutenant, mais si il échoue, il devra s'engager en temps que simple soldat. Le troisième fils sera destiné à la prêtrise. Le quatrième devra travailler de ses mains et cætera... Il suit une éducation de noble, mais sa naissance lui imposa aussi de suivre une éducation militaire. Il apprit à tenir une arme en même temps qu'il apprit à écrire. Il brillait dans l'Art d'établir des stratégies, mais son talent à l'épée restait médiocre. Son éducation l'a forcé à l'isolement. Isolement qui l’empêcha de se faire une opinion propre du monde, se fiant à ce que l'on lui racontait. Ce trait de caractère peut se retrouver encore chez lui aujourd'hui. Il réussit très bien ses études et intégra l'Armée du Roi à l'âge de 18 ans seulement, en temps que Lieutenant. Ses stratégies lui permirent rapidement de monter les échelons. Il fut promu Commandant à l'âge de 22 ans seulement. Cependant, il trahie son peuple et sa famille en égorgeant tous ses soldats lors d'une mission de reconnaissance, à l'âge de 23 ans. On le retrouva des mois plus tard, seul, dans une forêt, encore couvert du sang de ses camarades. Il fut désisté de son grade et sa famille le renia. Il erra dans les rues des années durant, dans l'oubli de tous, avant d'assassiner quelqu'un en pleine rue et d'être condamné à l'esclavage.
Anate Burvelle, l'ascension et le déclin (Auteur anonyme.)
Thermidor 513, date précise inconnue,
J'écris cette lettre, je ne sais pas qui la lira, sûrement personne. Qui s’intéresse aux esclaves? Je suis Anate Burvelle. Mon nom ne vous dit rien, et c'est normal. Il a été jugé préférable que l'on m'oublie. Cette lettre... Me permettra de ne pas oublier qui je suis. Qui j'ai été. Car oui, j'ai été quelqu'un qui aurait été promut à un poste important. Mon nom ne vous dit rien, mais le " Grand Commandant de l'Armée Royale qui assassina ses soldats au cours d'une mission de reconnaissance", ça, ça doit vous dire quelque chose non? Cette histoire fut célèbre, on m'a même comparé à un géant de trois mètre s de haut, au couteau agile et meurtrier, se gorgeant du sang de ses victimes. Allez, vous vous souvenez de ça quand même? Enfin bref. Beaucoup de choses ont étés effacées de ma mémoire. J'ai retrouvé mon journal. Mes journaux. Une vieille habitude de militaire, d'écrire tout ce qu'il se passe dans la journée, dans les moindres détails. J'ai attaché solidement quelques pages à cette lettre. Qui sait à quoi ça servira? Sûrement à rien. Qu'importe.
- Une page décolorée par le temps est attaché à la suite du texte. Elle semble avoir été arrachée. Proviendrait elle d'un livre?
Jour de Brumaire, "Une famille est sacrée, tu dois la servir, tout en respectant le chemin qu'Arbitrio t'as imposé." Ce mots à l'esprit, je m’éloignais du domaine familial. Mon père me sermonnait tous les jours sur la façon dont je traitais ma famille, et mon peuple, à chaque visite à la maison. Le peu de temps où je voyais ma famille devenais un véritable supplice, et je passais le reste du temps à l'Académie Militaire du Royaume Central, à quelques kilomètres de la capitale, là où sont formés tous les grands officiers du Royaume. Je n'étais pas assez bon. Jamais assez bon. Bien que ce qui sortait de l'Académie était très flatteur. On disait du bien de moi, et le Lieutenant formateur qui s'occupait de mon groupe allait me recommander auprès de la garde royale du Royaume. J'en étais fier. Mon père ne semblais pas s'en soucier. Peu lui importait, en dehors de ses Terres, son Argent, et son premier fils. Notre famille, tombée en disgrâce il y a bien longtemps, voyait pourtant son blason se redorer depuis quelques temps, avec nos activités commerciales. Et comment une famille honorable pouvait se résumer à de l'argent? Notre domaine était divisé, entre ma mère et ses enfants, et mon père, son fils, et ses serviteurs. Je montais distraitement dans la calèche qui devait me ramener à l'Académie, l'esprit tourmenté. Le paysage de la Capitale s'effaçait derrière la vitre sale du chariot. Ma chère Capitale, quand pourrais-je enfin te servir dignement? Je ne vis que pour mon peuple, laisse moi ma chance, laisse moi leur montrer ce que je vaux. Ils ne seront pas déçus. Les portes de l'Académie s'ouvrirent, et je rentrais enfin à ma seconde demeure.
- La suite est déchirée. Pourtant, il y a d'autres pages à la suite de celle ci.
Les rares sorties, en dehors des tests de survie organisées par l'Académie, ne m'étaient données que par ma mère. Elle, me permettait d’exister. Ce jour là, elle me dit d'aller chercher les provisions pour le repas du midi, car notre coursier était occuper à prendre l'argent qu'un honnête commerçant "devait" à mon père. Elle ne faisait d'ailleurs que peu confiance aux domestiques, on avait l'impression, à l'entendre, que tous souhaitaient sa mort, et que du poison était versé dans sa nourriture à chaque repas. Je descendis au marché. Non loin du cœur de la capitale. Comment expliquer... Le mélange des odeurs, des visions de toutes les provinces du Monde Connu... Mélangées ensembles... Et le mélange était réussi. Je fis rapidement les commissions demandées par ma mère, sans trop réfléchir à ce que je prenais, et je regardais ensuite des choses qui m’intéressaient, comme à mon habitude. Un étrange pendentif doré retint mon attention: Il ressemblait à celui que je portais en permanence. Je vérifiais que le mien était toujours en place d'un mouvement de la main, puis je m'approchais de celui en vente. C'était le mien. Enfin, le même. Une différence persistait, la couleur: Le mien était argenté, tandis que celui ci était doré. Mais c'était bien le même: Trois plumes, qui se rejoignent à la base, sertie d'une pierre précieuse bleue. Je ne savais comment réagir, ce pendentif était dans ma famille depuis des génération, tous les plus grands officiers militaire qui avaient fait la fierté de la famille l'avait portée, je l'avais moi même eu de mon oncle, qui, grand capitaine dans l'armée Capitaline, l'avait lui même eu de son oncle. Comment une telle... Reproduction pouvait elle être arrivée ici? Le vendeur du pendentif vit mon intérêt, et, regardant ma main, qui tenait toujours mon pendentif argenté, changea de regard, et prit le pendentif doré de son étal, avant de le ranger dans un tiroir. Il me regardait d'un air mauvais. Je m'écartais brusquement, et rentrais précipitamment chez moi.
Je rentre enfin de l'Académie. Chez moi. Enfin, c'est ce que je me dis. Mon père n'a pas l'air de cet avis. Il m'aurait jeté dehors tout à l'heure, si ma mère ne m'avait pas accueillit les bras ouverts. Il me regarde si sévèrement, je ne me sens pas à ma place ici. Pourtant, je ne comprends pas... J'ai fais tout ce qu'il souhaitait, j'ai intégré l'Académie, je reviens aujourd'hui avec un diplôme! Et pourtant, pas un mot gentil, pas un "bravo, fils", pas de marques de reconnaissances. Les autres ont l'air contents, ma mère pleure de joie, et mon frère, Hiémain, destiné à la prêtrise et absent de son monastère pour mon retour, fait même des blagues dessus. Tout le monde semblait heureux. Sauf mon père, et mon frère, son premier fils. Ils sont ensemble tout les deux, ils semblent... Contre moi. Comme à leur habitude. Je n'ai jamais compris cela. J'en viens à attendre l'heure de mon départ avec impatience.
Le Roi m'a annoncé que j'allais être son Commandant. Je... N'ai pas su quoi lui répondre. Le Roi ne reçoit que rarement en audience, et en plus, il m'annonce une telle nouvelle... J'ai cru défaillir. Peut être vais-je enfin pouvoir attirer le regarde de Père.
509, une autre mission de reconnaissance contre le Lig Ocolide. Trop d'hommes perdus, ils se retourneraient contre moi. Non, ils n'oseraient pas. Je sens pourtant une Aura de danger autour de moi. Comment décrire...? Cela fait tant de batailles pour mon si jeune âge selon certains que l'on me croit parfois fou. Mais je ne suis pas fou. Mes campagne m'ont octroyées un sixième sens. Je n'ai jamais excellé dans l'Art du combat. Je suis un bon soldat, bien sûr, mais je n'aurais jamais survécu en tant que tel. Pas aussi longtemps. Ma qualité, celle qui a fait de moi un officier aussi réputé, est bien sûr mon sens de la gestion et mes stratégies. Je n'arrive pourtant pas à attirer le regard de mon père. J'ai entendu un froissement de tissu dehors.Cela me paraissait presque... Volontaire. On essaie de m'attirer dehors, c'est un piège. Je décide de ne pas y aller. Non, j'y vais, ce n'est pas en me cachant que mon père sera fier de moi. Je sors, l'épée à la main, et je sombre dans le noir. Une douleur à la nuque. Rien.
- Les pages suivantes semblent malmenées par le temps. L'écriture est plus penchée, plus rapide.
Cela fait des mois que j’erre sans but dans les landes à présent. Couvert du sang de mes camarades, égorgés dans leur sommeil. Je sais que je ne l'ai pas fait. Et pourtant tout se joue contre moi. Comment faire? Que s'est il passé? Le bruit, le choc. Des colons m'ont retrouvés, ils vont me ramener à la Capitale, je suis sauvé.
Le bruit court en ville que je suis un meurtrier, c'est ce que tout le monde pense. Ils ont oublié tout ce que j'ai fait pour eux. Toutes mes campagnes, brûlées. La prison est sombre, et les rues joyeuses. Je ne sais pas, je ne sais plus.
Le juge m'a déclaré coupable, je suis destitué de mon rang, ma famille doit payer une amende. J'échappe à la peine de mort, au vue de la richesse et de l'importance de ma famille. Mon père m'a renié dès mon retour à la maison. Je n'ai plus ni famille, ni but.
Je ne sais plus où je suis, ce que je fais, je bois, c'est tout. Je me suis endetté, à ce qu'il parait, je ne sais plus rien. L'homme me parle, je n'en peux plus de voir ses lèvres bouger. Il crie. Il veut son argent. Il me fatigue. Je frappe, je frappe, je frappe. L'arme gorgée de sang tombe sur la route. Il est mort, je l'ai tué. Les gens crient, plus rien.
- L'écriture de cette page semble plus saine. On y dénote pourtant une différence par rapport aux premières pages.
Condamné à l'esclavage m'a t on dit. Cela faisait longtemps que je n'avais pas dormi ou mangé comme cela, les prisons valent mieux que la rue. Je me sens mieux, mes idées sont plus claires. Je ne sais pas où on m'emmène, mais on y va en bateau. Au moment de monter sur la galère, j'ai entendu un petit garçon dire à sa mère qui j'étais, que si, j'étais le Grand Commandant Anate. Cela m'a fais sourire. Je ne le suis plus, Le Grand commandant est mort, c'est un nouvel homme qui se réveil. Un homme meilleur, peut être pas, on en sait rien. Je sais maintenant où je vais : Je vais vers l'avenir.