Esperia et sa monnaie : Histoire et évolution

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Cet écrit a été rédigé par Silnoë, et se trouve sur la nouvelle Esperia.



Esperia et sa monnaie : Histoire et évolution

Contexte et sources

Ce document a été rédigé suite à une discusion avec le Directeur de L'Académie d'Esperia, Kaarlo Laïne. Il reprend et complète les articles précédents sur l'histoire de la monnaie en Esperia: Article "Notre Monnaie" du "Le Petit Esperia 2" sous la direction de Flore Beaubois en Janvier 521, et "Histoire économique d'Esperia" par Kaarlo Laïne, Novembre 525.

Noms de monnaies

Nous connaissons plusieurs monnaies qu'il convient d'expliciter pour comprendre le contexte historique et économique d'Esperia.

Nous pouvons retrouver sur le continent:

  • L'Azalan, les gros caroggian et le Salge: de la République Marchande de Caroggia. Pièce d'argent frappée à l'effigie du drapeau de la République (un phare). Moins connues, les pièces d'une valeur plus faible en circulation sont appelées des "Gros caroggians" (pièce d'argent trouée), et le Salge (piece de cuivre). 6 salges = 1 gros caroggian, 10 gros caroggian = 1 Azalan.
  • Le Roye: frappé à l'effigie du roi du Royaume centrale. Composée d'argent et de cuivre. Celle qui comporte de l'or sont référée comme des "Grandes Royes".
  • Soviste, l'Urii, et le Petit-Urii: de la Nation Adaarionne. Le Soviste est une pièce d'or, l'Urii une pièce d'argent, et le Petit-Urii une pièce de cuivre et nickel. Le soviste est frappé du visage du Sovitelija. L'Urri est frappé du visage de l'empereur Suuri et de son chien Grand-Suuri. 20 Petit-Urii = 1 Urii.
  • le Zlaty, et La Kurice: de la grande Huratelon. Le Zlaty est une pièce d'or et argent. La Kurice est une pièce de d'argent, cuivre et fer. Chaque Graf peut choisir l'effigie de ses pièces.
  • Composé de d'argent, cuivre et fer. 200 Kurices = 1 Zlaty.
  • Le Krona: du Royaume d'Eyjarfolk, et ces variantes d'or, d'argent, cuivre et krona de ville. Les Kronas les plus précieuses sont frappées par l'autorité de royale, tandis que les pièces de moindre valeur sont frappées par les différentes villes du royaume. 1 krona d'or = 20 krona d'argent = 50 krona de cuivre. Si les Krona de ville sont moins précieuses de manière générale, les Krona de Rosanane ont la valeur d'un Krona d'Or.
  • Bons de change / documents bancaires: de certains oligarchies de la République Marchande de Caroggia. Papiers émis par les banques de la République, utilisés pour les transactions commerciales de grande envergure. Peu adopté par la population générale. Il existe aussi des "lettre de créance" par les Grafs de la Grande Huratelon.

Dans nos archipels, nous retrouvons:

  • L'esper de diamant, de lapis, d'or ou de fer: monnaie en cours dans l'archipel d'Esperia jusqu'en 518 avant la fuite de la première ville d'Esperia. L'esper d'or est en forme d'un torus (anneau). Ceux de Lapis et de diamant ont le centre sertie des pierres précieuses correspondantes. L'esper de fer a une forme de torus, mi-or à l'exterieur et mi-fer à l'interieur. Elles étaient frappés en Esperia. 1 esper de diamant = 100 espers d'or, 1 esper de lapis = 20 espers de d'or, 20 espers de fer = 1 espers de d'or.
  • L'épervie d'or, d'argent, et de cuivre: Monnaie utilisée par l'archipèle des Epervies, représentant un soleil au dessus de la mer. Il est frappé uniquement sur l'île d'Agathe. 1 épervie d'or = 10 épervies d'argent = 1000 épervies de cuivre.

D'autres objets peuvent être utilisés comme monnaie d'échange comme le troque ou les échanges de services. Nous n'allons pas détailler ces pratiques en détails ici, mais notons l'existence de la monnaie symbolique comme:

  • Les larves séchées: utilisée sous l'impulsion de Onow l'aveugle dans le sans fond. C'était une monnaie de contrebande, surtout utilisées pour les échanges illicites.
  • Espers et Epervies en chocolat: utilisées lors des fêtes et célébrations, ces pièces comestibles sont populaires parmi les enfants et les amateurs de douceurs. Bien qu'elles n'aient pas de valeur monétaire officielle, elles sont souvent échangées comme cadeaux ou récompenses symboliques.

Esperia et le contrôle de sa monnaie

La monnaie sert à plusieurs fonctions dans une société: moyen d'échange, réserve de valeur, unité de compte. Le contrôle de la monnaie est donc un enjeu crucial pour toute autorité politique. Pour être acceptée, une monnaie doit inspirer confiance à ses utilisatrices. Cela se traduit par la stabilité de sa valeur, la reconnaissance de son émetteur, et la facilité de son utilisation.

On peut se demander comment Esperia, alors qu'une petite colonie insulaire isolée, a pu établir et maintenir sa propre monnaie face aux grandes puissances continentales jusqu'en 518, et les conséquences dont elle a été réduite d'utiliser une monnaie locale après la fuite de la première ville.

La ville de l'espoir et l'esper

La première observation est que la ville d'Esperia, fondée fin 511, a rapidement établi sa propre monnaie, l'esper. Cela peut s'expliquer par plusieurs facteurs:

  • autonomie: En tant que colonie isolée, Esperia avait besoin d'une monnaie locale pour faciliter les échanges internes. L'esper permettait de créer un système économique autonome.
  • identité cosmopolite: La diversité des origines des colons a pu encourager la création d'une monnaie commune pour unifier les différentes communautés.
  • ressources locales: La disponibilité de métaux précieux dans les environs a pu faciliter, dont la mine d'or découverte dès la création de la ville.
  • confidentialité: sur le continent, Esperia n'est pas connue. La monnaie a eu le temps d'être acceptée localement avant que des puissances extérieures ne cherchent à l'influencer.
  • valeur intrinsèque: L'esper, étant faite de métaux précieux, avait une valeur intrinsèque qui renforçait la confiance des personnes exterieurs notamment des esclavagistes qui pouvait réutiliser l'or, diamant et lapis, même après avoir quitté l'archipel.

Ces élements ne suffisent pas à expliquer comment l'économie n'a pas explosée devant la quantité d'or disponible jadis. Il faut imaginer que les rues étaient pavées d'or, qu'il y avait des vaisselles d'or, et qu'il a fallu des lois (peu respectés) pour que le fils d'or ne soient pas portés par des non-nobles. Comment expliquer que tout le monde ne forge pas soit même sa monnaie d'or?

Le dernier element est que la création de la monnaie a toujours été contrôlés par une seule entité, et de manière interne à Esperia et qu'à ma connaissance, cela n'a jamais été remis en question. Il n'y a pas eu de réelle tentative de contrefaçon réussie, ni de tentative d'introduction de monnaies exterieures.

Les Espers étaient frappés à l'interieur de la ville, par un outil qu'on appelle le "frappeur de monnaie". Je ne sais pas comment cette outil a été introduit à Esperia, alors que la ville n'était qu'un campement, et de la difficulté de transporter un tel outil. Cet outil a été utilisé tous les Esper créés, et à ma connaissance c'est le seul outil de ce type en Esperia. Qui possède cet outil pouvait controler la création de la monnaie, et donc la stabilité économique de la ville.

Nous allons voir que le frappeur de monnaie va passer entre plusieurs mains, jusqu'à discrètement appartenir à une puissance étrangère à Esperia... presque immédiatement après la création de la ville.

Le frappeur de monnaie et ses propriétaires

Le frappeur de monnaie a été surement été initialement contrôlé par le premier gouverneur via l'entité de "La banque d'Esperia" dont il me semble que le premier banquier a été Louis Linden. Dès 512 cette banque sera reprise par un particulier, un certain Vindomorucius de Bibrax. A partir de ce moment, la création de la monnaie ne sera plus jamais sous le contrôle direct de l'autorité politique d'Esperia. Ce qui est finalement peut être un avantage, vu le nombre de gouvernements qui se sont succédés à Esperia. Le maintien de la stabilité monétaire relève de mon point de vue d'un très grand coup de chance pour la ville. Il me semble aujourd'hui que mes précédents articles sur la monnaie d'Esperia sont erronés sur ce point. Ce n'est pas à l'introduction que le contrôle de la monnaie a été perdu, mais dès 512, petit à petit.

Vindomorucius de Bibrax est un marchand originaire de la République Marchande de Caroggia. Je ne l'ai jamais rencontré, et je doute qu'il se soit déjà déplacé sur l'ile d'Esperia. Il a nommé comme gestionnaire de la banque Gary Wes, alors Noble et membre de la puissante famille des Tharkans (dont Lexigg, le premier gouverneur, était issu). Gary Wes va alors gérer la banque et son frappeur de monnaie pendant plusieurs années, jusqu'en 514, ou il sera de moins en moins impliqué dans la gestion de la banque. En Février 514, la gestion de la banque est confiée à Hugues Altelin, banquier de la capitale, à travers ses employé Anton Petrion et Guglielmo Gualtieri. A noter que parfois les représentants seront des notables de la ville, comme le Ser Ivanovitch Sergueitov d'Odense en 515. Cette gestion permettra plus de flexibilité pour les clients que les permanences hebdomadaires. Cette flexibilité s'étendra également avec la facilité de prêt. Ces emprunts seront de plus en plus nombreux, et s'ils permettent aux Esperiennes et Esperiens de développer leurs activités, ils fragilisent aussi la stabilité économique de la ville en introduisant une grande quantité de monnaie en circulation ainsi que des dettes. Ces dettes seront souvent jamais remboursées (mort, fuite, insolvabilité), ce qui affaiblira la banque d'Esperia. En mai 515, c'est alors la banque d'Aados, une banque originaire de la République Marchande de Caroggia, qui rachète la banque d'Esperia. Cette organisation, bien moins bienveillante que les précédents gestionnaires, va durcir les conditions de prêt, et chercher à récupérer les dettes impayées. La ville d'Esperia s'est rendu endetée, via les différentes dettes individuelles et celle des gouvernements successifs, à hauteur de plus de 15 000 espers d'or. En rachetant la dette de la ville, la banque d'Aados va s'assurer un contrôle indirect sur le gouvernement d'Esperia. Ses ambassadeurs, dont le Grand Emissaire Camilio Monelli et employés comme Piccolini Alcides, auront l'immunité (ils s'en sont assuré par l'envoie de plusieurs navire de guerre pour menacer la ville), peut hériter de tous les biens d'une personne si elle ne rembourse pas à temps, ainsi qu'utiliser l'armée et la justice pour faire respecter ces droits, ainsi qu'à l'accès aux livres de comptes du gouvernement. Le gouvernement de Cain Keryah Vuhori tentera de s'opposer à cette situation, mais sans succès devant la force militaire de la banque d'Aados. Autre exemple, la banque bloquera les comptes de toutes les personnes d'Esperia suite à un malentendu avec l'intendance de Rivelame gêrée par Aldracha Sydän Androix pour la saisie de certain bien immobilier. Cette situation va durer jusqu'à la diminution de la dette à 5 000 espers d'or en 516, ou Castillann Aldo va négocier avec la banque d'Aados le rachat de la banque d'Esperia. Il renomme la banque "banque du Syndicat" et en devient le gestionnaire. Il tiendra en réalité qu'un peu moins d'un mois ou il revendra la dette de nouveau à la banque d'Aados, qui reprend le contrôle de la banque d'Esperia. On voit ici l'impuissance d'un gouvernement a éviter que des individus contrôlent la création monétaire. Esperia peut être mise sous tutelle économique par une puissance étrangère, sans que le gouvernement ne puisse rien y faire. La banque d'Aados, gardera le contrôle jusqu'à juin 516 ou elle vendra tout ces biens immobilier et quittera Esperia aussi vite qu'elle est arrivée, le frappeur de monnaie compris.

Il n'y a plus eu de banque à Esperia capable de frapper des espers après cette date. La quantité d'Espers en circulation va être plutôt régulé par l'achat d'esclaves, ou l'arrivée de marchant comme Scholwitz des Spiriteux, qui apportera avec lui des espers d'or en échange de ses marchandises.

Les banques comme un outil pour les citoyennes et citoyens d'Esperia

Si les banques ont été un outil de contrôle sur les gouvernements d'Esperia, elles ont également eues un rôle important pour les citoyennes et citoyens d'Esperia. Elles permettaient de sécuriser les sommes importantes, évitant les vols et pertes, il n'y a eu a ma connaissance aucun vol de banque à Esperia. Elle permettait également pendant les permanences d'échanger les espers contre des monnaies continentales, facilitant le commerce avec l'exterieur. Il était possible de convertir directement en banque les petites monnaies (pièces de cuivre et argent) en espers d'or, évitant ainsi de devoir transporter de lourdes quantités de pièces.

Les permanences de la banque d'Esperia étaient un évènement important dans la vie de la ville. Elle intervenait souvent le mercredi, soit le lendemain que la vente d'esclave. Il n'était pas rare de voir de longues files d'attentes pour accéder à son compte en banque. Le compte en banque permettait également d'épargner avec un taux d'intérêt, ainsi que de faire des prêts.

Le bâtiment de la banque abritait également des coffres fort que les familles pouvaient louer (pour quelques 10 espers d'or par mois). Ces coffres permettaient de stocker des objets de valeur en sécurité, ainsi que des documents importants. Souvent, les familles nobles y stockaient des bijoux, des parchemins de propriété, ou des contrats commerciaux.

L'interieur de la banque était un lieu de rencontre pour les affaires. Les marchands, nobles, et autres citoyens venaient pour échanger des sommes importantes sans avoir peur d'être volés. Il fallait faire attention à ne pas attirer l'attention des voleurs en entrant ou en sortant de la banque avec des liquidités.

Les banques successives ont également toujours aidés aux dévelopemment de la culture en payant des spectacles, des artistes, et en finançant des fêtes.


Esperia à l'ère de l'Archipel des Epervies

Adoption de l'épervie comme monnaie locale

La fuite de la première ville d'Esperia en 518 a marqué la fin de l'utilisation de l'esper comme monnaie locale. En pratique, notre fuite a été tellement précipité que très peu d'esper ont été emportés avec nous. A quoi bon se charger de pièces, il vallait mieux prendre de quoi manger. D'autres part, nous avons été acceuillis sur Fort Lointain, le domaine de Gwylonna. Les derniers espers dans nos poches ont été utilisés directement sur place, jusqu'à épuisement.

Nous en sommes revenus au troc, en particulier louant notre huile de coude à l'esclavagiste et le petit microcosme de son fort, dont Annette Pourcelle.

L'adoption de la nouvelle monnaie -l'épervie* aura donc été aisée comme c'est la seule qui nous était disponible quand nous sommes arrivés sur l'île. Esperia est mise sous tutelle par l'archipel des Epervies, et lors du recensement individuels de chaque personne, une distribution d'épervies est faite pour permettre aux nouveaux arrivants de s'installer. Ces distributions seront permises par le sénateur d'Alcédine, Oiva Erkki.

C'est donc tout naturellement que l'épervie est devenue la monnaie locale d'Esperia, et ce dès notre arrivée sur la nouvelle île. La quantité d'épervie en circulation est régulée par l'archipel des Epervies, en particulier par l'esclavagiste qui retire des épervies de la circulation lors de la vente d'esclaves, ainsi que les marchands qui achètent souvent plus qu'ils ne vendent.

Contrôle relatif de la monnaie par Esperia

Cette situation est plus explicite que la précédente: Esperia ne contrôle pas directement sa monnaie, et elle ne peut plus la frapper elle-même, ou en tout cas sur son territoire.

Comme indiqué dans le texte de Kaarlo Laïne, cette situation est explicité dans la Charte de la confédération des Epervies :

3. La Confédération des Epervies a pour monnaie l'épervie qui ne peut être frappée que sur l'île d'Agathe. L'épervie se décline en épervie de cuivre (1), d'argent (100) et d'or (1000).

4. Les îles membres s'engagent à ne pas frapper leur propre monnaie. La frappe de nouvelles épervies doit impérativement être approuvée par au moins deux tiers des îles membres.

5. Les îles membres s'engagent à ne pas instaurer de taxes sur les marchandises en provenance des autres îles membres.

Même si symboliquement, l'épervie est moins attachée à la cité état d'Esperia que l'esper, Esperia est à présent membre de la confédération des Epervies, et participe donc théoriquement aux décisions concernant la monnaie. Esperia devient membre en 519, reprenant pour la première fois depuis 512 un certain contrôle sur sa monnaie.

Usage de la monnaie

Dans nos bourses

En pratique, comment est-ce que la monnaie est utilisée? Au temps des Espers, toutes les valeurs étaient régulièrement utilisées. Les espers de fer étaient utilisés par les esclaves, notamment pour les petites besognes. Nettoyer un toit, déblayer une entrée des premières neige de nivôse, ou pour être crieur était rémunéré de quelques pièces de fer. Le journal du petit dédale était par exemple vendu 10eF. Les espers d'or convenaient pour payer un repas. Tandis que ce de lapis et de diamant étaient utilisées par les plus aisées pour respectivement payer leurs impots ou faire l'acquisition de biens immobiliers. L'achat d'une taverne était par exemple autour de 600 espers d'or, soit 6 espers de diamants.

Force est de constater qu'aujourd'hui, les épervies n'ont pas la même circulation. Si on paye toujours les esclaves, son repas et les impots, c'est principalement en épervie de cuivre. L'argent est parfois utilisés pour les grosses transactions d'achat immobilier et l'or comme une preuve de grande richesse, mais très peu, ou jamais utilisées.

La répartition des valeurs a un impact direct sur le transport des richesses et le temps passés à les compter. Compter 5 épervies de cuivre pour payer un repas semble raisonnable. Compter 32 épervies de cuivre pour payer trois sacs de fer semblent déjà un peu plus long. Compter 83 épervie de cuivre pour payer ses impots chaque mois devrait être considéré comme un emploi rémunéré. Compter les impots de tout un quartier -sans se tromper* relève de l'exploit.

A ma compréhension, les épervies sont l'une des seules monnaies avec un aussi gros écarts entre deux valeurs. Les espers ont une conversion au maximum de 20, puis de 5 (entre l'espers de fer, d'or et de Lapis), L'Azalan de 10 (entre le gros caroggian et l'Azalan) ou de 6 (entre le gros caroggian et le Salge). Le seul cas similaire à l'épervie est celui des Kurices où il en faut jusqu'à 200 pour 1 Zlaty. Cependant, le Roye et l'Azalan sont aussi courammnent utilisés en parallèle en Grande Huratelon.

Le création d'une valeur intermédiaire entre le cuivre et l'argent me semble donc particulièrement intéressant dans le développement monétaire à venir. Cette pièce pourrait être faites comme les gros carrogian, en trouant les épervies d'argent, ou avec un alliage intermédiaire, comme le bronze, le laiton, zinc ou billon.

Dans nos coffres

La banque permettait de garder ses pièces à l'abris. Jusqu'à sa disparition en 516, il était rare de garder ses économies chez soi: la banque était bien plus sécurisées.

La fermeture de cet havre monnétaire a donc été lucrative pour les ingénieurs, serruriers et faquins. Là ou seulement les manoirs étaient pourvue de salle entière cachées derrières des mécanismes, il devient maintenant intéressant d'avoir un simple coffre blindé même en tant qu'artisan. Ce changement rend la gestion de ces économies une vraie question quotidienne. Les esperiennes et esperiens ont de mon expérience, plus facilement fait confiance à des forces étrangères qu'à des citoyens d'Esperia pour garder leur sous. Personne ne se posait la question de mettre ses sous dans la banque d'Aados, alors qu'ils menaçaient notre gouvernement, mais personne n'aurait à l'idée de confier ses sous à garder par le gouvernement d'Esperia. Le volatilité de nos institutions, dont le changement de lois est plus prolixe que l'ensemble des artistes d'Esperia, peut expliquer cette contradiction.

Cette absence de banque engendre aussi une autre difficulté: le change. Aujourd'hui, pour convertir ses épervies de cuivre en argent, il n'y a pas de lieu dédié, sécurisé et balisé. De même, pour convertir ses épervies en Roye ou Azalan, personne ne peut le faire sur notre île.

De la symbolique de la monnaie

L'esper a été un symbole. Sa forme de torus charactéristique est reprise dans beaucoup d'élément architecturaux de l'ancienne ville. La place centrale avait au sol des cercles dorés sur plusieurs mètres, référant à la monnaie. Le sol de la banque était ponctué de la même manière. La création et le maintient de l'Esper pendant de longues années a aussi participé au rayonnement d'Esperia en dehors de notre gros village: une ville pavées d'or, ou une miche de pain se paye en pièce d'or?

Le symbole d'une bourse bien remplie se faisait aussi ressentir dans l'ancienne Esperia par le prix à payer pour passer d'un rang à l'autre. Il fallait débourser quelques espers de lapis pour devenir citoyen par exemple. Être capable d'utiliser une certaine pièce montrait votre réussite sociale, il n'y a pas toujours eu une vérification des mérites des candidates et candidats.

De la même manière les épervies nous rappellent quotidiennement que nos échanges économiques font parties de l'économie de la confédération des épervies. Cette appartenance rappelle a Esperia qu'elle doit beaucoup à l'aide apportées lors de notre fuite à ses îles voisines.

Annecdotes

  • Kemelvor Kemaltar, second gouverneur d'Esperia, est en réalité membre de la famille Kemaltar, de l’oligarchie de la République marchande de Caroggia. Ils possèdent une banque reconnu dans le continent, on peut donc penser qu'il n'était pas étranger aux questions monétaires. C'est lui qui a confié le premier la banque d'Esperia à un organisme privé, indépendant du gouvernement. Lorsque les Tharkans tenteront de l'assassiner, il laissera Gary Wes circuler librement comme il était responsable de la banque (alors que les autres membres des Tarkhan était consigné). On voit comment les intérêts de la banque peuvent être mis avant ceux du gouvernement ou de la sécurité.
  • Scholwitz des Spiriteux a été le premier consul à l'économie d'Esperia. Il a longtemps été considéré comme l'invididu le plus riche d'Esperia, avant d'être remplacé par... Gary Wes. Il deviendra un marchant entre le continent et Esperia et contribuera a réguler le nombre d'Espers en circulation.
  • Gary Wes, a été consul à l'économie, ainsi que gestionnaire de la banque d'Esperia. Il a été l'un des individus les plus puissants d'Esperia, contrôlant à la fois la politique économique et la création monétaire. Sa famille, les Tharkans, était également très influente dans la ville, notamment Rivelame.
  • Au début de la colonie d'Esperia, les impôts était payées par taxe sur le coffre en banque (par exemple 10% du contenu était prélevés). Il suffisait de ne pas déposer son argent en banque pour éviter de payer des impots... sauf que le gouvernement versait les salaires directement dans les coffres en banque.
  • Les banques successives ont toujours cherché à investir dans les artistes de la ville. Sans cette qualité de mécène, notre histoire culturelle serait bien moins riche.
  • Les espers de lapis et de diamant ont surement été crée à partir des premières pierres précieuses que nous avons trouvées et identifiées dans la mine. Les Espers de rubis auraient aussi pu voir le jour un jour
  • Il est difficile de comparer le prix d'un objet à travers les années. Pour preuve, le prix d'un esclave dans l'ancienne Esperia pouvait monter à plus de 300 espers d'or, soit trois espers de diamant. Alors que le prix d'une licence commerciale était de 20 espers d'or était considéré comme exhorbitant.
  • Fanny Aados, est une orpheline qui est arrivée à Esperia esclave. Elle a été acheté puis affranchie par la banque d'Aados après ces services rendus. Elle a ensuite travaillé pour la banque d'Esperia, et a fini par choisir de prendre le nom de sa banque d'adoption. Expliquant son nom peut commun, elle deviendra Apothi.
  • La banque d'Aados a plusieurs fois financé des fêtes somptueuses à Esperia, notamment lors d'anniversaire de la ville. Ces banquiers étaient connus pour leur introlérance aux dettes impayées, mais faisait aussi preuvent de générosité pour les arts et les fêtes.
  • Floriture de petites banques d'initiative privées :
  1. Office de Finances d'Esperia, par Napow Cubiolli pour des prêts entre particulier
  2. Banque des syndicats, par Castillann Aldo.
  3. Banque d'Adobe, par Cassandre Charlotte Detremblay pour un collectif d'artisans
  4. Banque d'Evanthia, fondé par Martin Sakari, pour action d'investissement et assurance
  5. Banque Negocielli par Alvize Negocielli pour des prêts. (Dont des prêts au gouvernement d'Esperia de plus de 700 epervies qu'ils n'ont jamais remboursé)
  6. Il n'est pas a douter que cette liste est incomplète. Si vous avez des informations à ajouter n'hésitez pas à nous la faire parvenir.

Conclusions

Il n’est pas nécessaire de connaître l’histoire de la monnaie pour l’utiliser au quotidien. Pourtant, comprendre le parcours monétaire d’Esperia permet de mieux saisir la fragilité — mais aussi la résilience — de notre cité.

Contrairement à l’idée souvent véhiculée, Esperia n’a réellement contrôlé sa monnaie que durant une période extrêmement brève, moins d’un an après sa fondation. Très tôt, des acteurs extérieurs, marchands ou institutions bancaires venues du continent, ont pris en main la frappe de l’esper et influencé notre économie. Si cette perte de contrôle aurait pu mener à l’effondrement, Esperia a plutôt bénéficié, par une forme de hasard historique, de puissances étrangères relativement coopératives tant que les dettes étaient honorées.

Notre survie économique, déjà précaire à l’époque de la première cité, a ensuite tenu grâce à l’Archipel des Épervies. Leur soutien lors de notre fuite, puis l’intégration d’Esperia dans la Confédération, ont offert un cadre monétaire stable qui a permis à nos habitantes et habitants de reconstruire leur vie.

L’étude de cette histoire met donc en lumière une vérité essentielle : la stabilité d’une monnaie n’est jamais acquise. Elle dépend d’équilibres politiques, de relations diplomatiques, et surtout de la confiance que d’autres placent en nous. Esperia s’est souvent trouvée à la merci d’intérêts extérieurs, mais elle a su transformer ces dépendances en opportunités.

Comprendre cette trajectoire nous rappelle d’où nous venons, ce que nous devons à nos alliés, et l’importance de préserver, autant que possible, notre marge d’action économique pour l’avenir dans le giron de l’Archipel des Épervies.