Utilisateur:Catilina : Différence entre versions
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+ | Considéré comme lettré par les standards intellectuels carrogians, ses goûts sont plutôt pragmatiques. Les spéculations métaphysiques sur les mathématiques qui avaient parfois cours parmi de jeunes condisciples ne l'ont jamais attiré, ainsi qu'une utilisation ludique de ce savoir. | ||
+ | Sans être un rustaud dépouvru de connaissances livresques ou théoriques, ce qui n'aura pas une application pratique ne l'attirera pas de premier abord : si les gens étaient des livres, certains des romans à l'eau de rose, d'autres des nouvelles fantastiques, il serait un traité sur la rénovation urbaine. | ||
− | -[[Fichier:Grille_Montre.png|32px]] Connaissances scientifiques (Géologie, Architecture) | + | -[[Fichier:Grille_Montre.png|32px]] '''Connaissances scientifiques (Géologie, Architecture)''' |
− | -[[Fichier: | + | -[[Fichier:Grille_Diamant.png|32px]]'''Minéralogie''' |
− | + | Son métier, bien qu'appris et développé sur le tas, s'appuie tout d'abord sur une solide base scientifique. Les années passées à apprendre avec des maîtres dans cet art, ou plutôt comme on lui a martelé plusieurs fois durant ses jeunes années, l'"artisanat" en ce qui le concernait tant qu'il n'aurait pas quelque chose digne d'être appellé artistique à son actif, n'ont pas été perdues. | |
+ | De plus, au contraire de maîtres d'ouvrages moins concernés par la longévité de leurs constructions, il s'est attelé à une connaissance poussée de la géologie : reconnaître les sols sur lesquels l'on installe de lourds murs ou comprendre le pourquoi de la fragilité de telle roche a fait plus, et pour moins d'effort, pour sauver des bâtiments que l'étanconnage. | ||
− | -[[Fichier: | + | -[[Fichier:Grille_Poche_à_Encre.png|32px]]'''Dessin''' |
+ | Son trait est à son image : assez peu imaginatif, mais sur. Ne lui demandez pas de peindre des paysages fabuleux, emportant l'âme vers des cîmes éthérées ou des abymes indicibles, vous seriez déçus. Même si la caricature ne lui est pas inconnue, il n'a pas ce genre de talent. | ||
+ | Mais la coupe d'un navire ou d'un bâtiment, la copie rigide d'un réalisme plat est le soutien fidèle de ses sensations. | ||
− | -[[Fichier: | + | -[[Fichier:Grille_Bouteille_de_Vin.png|32px]]'''Oenologie''' |
+ | Un vice commode à Carrogia, où un bon vivant ne saurait prétendre l'être sans goûter le vin d'une manière érudite, glissant allègrement vers le pédentisme enivré. Son palais n'est pas digne des grands champions de taverne ou de grande table, bien évidemment, mais il s'est acquis une petite réputation dans les cercles autrement anonymes des tables rondes des tavernes carrogiennes lors de ces concours intempestifs et avinés. | ||
− | + | -[[Fichier:Grille_Marteau_en_Pierre.png|32px]]'''Outillage''' | |
+ | Malgré une instruction lettrée, Diogon n'a jamais rechigné à mettre la main à la pâte, en tout cas pas au point de l'empêcher de pratiquer ses talents lui-même. Plusieurs de ses ouvriers, lents à la tâche ou ayant fait une erreur autrement pardonables, s'en sont rendus compte : à son avis, nul n'est irremplacable sur un chantier, sauf le maître d'ouvrage. | ||
− | == | + | ==Talents et défauts== |
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+ | Diogon se flatte de réalisme et d'un pragmatisme conséquent. Sans être une verité absolue, sa vision taisant des défauts eux-même assez présents, il est vrai qu'il peut discerner assez vite une qualité, bonne ou mauvaise, chez ses interlocuteurs pour peu qu'il s'en donne la peine. Nul n'est à l'abri de mauvaise fréquentations, d'escroquerie ou de mésaventures, mais Diogon s'en est somme toute assez bien tiré jusqu'aux évènements qui l'ont conduit dans les chaînes et les paillasses infestées de poux et de puces. | ||
+ | Le revers de la médaille, et de la confiance qu'il accorde à ses capacités bien réelles est une confiance en soi poussée à l'extrême : n'acceptant pas facilement de se remettre en question, celui qui aura gagné son mépris ou son inimité aura du mal à les perdre (si tant est qu'ils s'en soucient. | ||
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+ | Son problème principale pourrait cependent être, ou plutot était, un grand appât du gain et du lucre. Déterminé à ne plus connaître la misère de son enfance, encore qu'il n'a pas connu le pire de l'Altiplain, le pousse à accepter de forts contrats sans trop se poser la question, sur le moment, de leur légalité ou bienfondé. | ||
+ | Dans la même suite d'idée, une avarice naturelle est aux prises avec un gout du bon vin, de belles femmes (fussent leurs charmes à vendre) et de l'apparence de la richesse. | ||
==Intérêts culturels et goûts== | ==Intérêts culturels et goûts== | ||
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==Histoire== | ==Histoire== | ||
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+ | Diogo est né dans l'un des quartiers de l'Altiplain, les bas-fonds de Carrogia. Plus précisément dans la Sosurra, dédié aux serviteurs des quartiers riches qu'elle surplombait et aux bouchers du Nord de la ville. | ||
+ | Sa mère était servante dans l'une des ces grande maisons, et c'est là qu'il fut conçu. | ||
+ | Viol ou rapport consenti, il n'en sut pas plus que la silhouette furtive qu'il ne vit que par trois occasions. Pas de nom, juste des yeux verts qui tranchaient avec les origines Dionanes que sa mère lui avait transmis. | ||
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+ | Une bourse offerte régulièrement permit au foyer de vivre bien plus confortablement, quittant le pire de l'Altiplain pour ses franges relativement plus sûres. Tâté et jaugé comme une marchandise, sa bonne santé valut sans doute à sa mère de recevoir d'autres soutiens plus ou moins réguliers. | ||
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+ | Alors qu'il n'avait accès qu'à une éducation simple dans une Maison de Charité, ainsi que l'apprentissage plus dur des rues de l'Altiplain, il eu accès, sans se souvenir vraiment comment, à du papier et à du fusain. | ||
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+ | Petit à petit il exerca un talent naturel pour l'observation au dessin, qui si il n'était jamais très original ou imaginatif, était sûr. Cela n'aurait pu rester qu'un loisir chétif, voué à disparaître dans la pauvreté ambiante mais la même main qui fournissait les pièces bienvenues lui donna l'opportunité dont il avait besoin pour quitter celle-ci. | ||
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+ | Pas assez pour suivre les études les plus prestigieuses, mais si il cessa de soupirer après les grands navires qui quittaient le Havre, il fit ses lettres honorablement, auprès de maîtres d'une grande compétence dans les grands ouvrages : Jirhe Dumas et Madao Versimali. | ||
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+ | Sans grandes ressources, surtout après que la mort de sa mère vit les aides beivenues se tarir, il se mit au service des maisons carrogiennes, d'abord les plus mineurs ou les plus récentes, oeuvrant surtout dans les quartiers populaires ou pour des ouvrages modestes, son apprentissage n'étant pas assez brillant, bien que correct, pour rivaliser avec des noms plus connus ou reconnus.. | ||
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+ | L'Altiplain était loin désormais, bien que toujours trop proche à son souvenir. D'un académisme certain, associé avec un pragmatisme têtu, on reconnaissait à ses bâtiments un charme austère mais parfois désuet. Ses ambitions d'oeuvres mémorables, dignes de ses maîtres restaient toujours à l'état d'études sans lendemain. | ||
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+ | Sa renommée, limitée, auprès de plus grandes maisons fut embauché était due à des contrats dont la mémorabilité n'était pas l'une des qualités premières : établir des comptoirs miniers ou des postes de garde dans les provinces dont elles se servaient afin d'y affermir leur influence ou parfois d'y établir une présence plus ou moins dissimulée sous des prête-noms locaux. | ||
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+ | Ces commandes n'étaient pas franchement agréables, mais permirent à Diogo de faire face a plusieurs défis dont le manque de ressource et de temps ne furent pas de trop pour affûter ses compétences. Être à court de ressources, de matériaux de construction et travailler sous la contrainte de moyens limité lui apprit autant que la construction de maisons marchandes dans les villes provinciales de la république. | ||
+ | Ses ambitions contrariées lui valurent néammoins une réputation d'amer et acariâtre, et sa direction était la hantise de bien d'équipes "volantes" dans les terres provinciales. | ||
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+ | Son train augmentant légèrement après qu'il aie accepté de tels travaux, il prit plaisir à la "vie carrogienne" : goût pour le vin allant jusqu'à une connaissance toute particulière de celui-ci, compagnie de belles femmes et conversations studieuses. | ||
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+ | Bien qu'éduqué par une mière pieuse, Diogo ne s'est jamais véritablement senti une grande spiritualité. A son grand dam une superstition venue de ses primes années fait parfois surface, mais sa foi restait assez superficielle, se limitant aux rites monachistes par discipline et par une foi superficielle plus que par dévotion. | ||
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+ | Son dernier contrat, en Galdyr, ne differait pas profondément des autres. Ces temps-ci, il alternait certes commandes conventionelles en ville et contrats de quelques mois à l'extérieur en faveur de ses premières, mais le rapport bien plus fructueux de ces derniers ne le laissaient jamais indifférent, si sans trop d'illusions sur les raisons de cette prodigialité. | ||
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+ | Peut-être que ses rêves devait en rester, et que ses ambitions auraient dû se limiter dès le départ à ce qu'il faisait de mieux. | ||
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+ | En effet, bien que cette commande ne semblait pas différer outre mesure des précédentes, malgré une proximité jamais atteinte jusque là avec des communautées locales, elle finit durement. | ||
+ | Les gardes carrogians responsables de la sécurité du petit groupe fut finalement la cause de l'arrivée de mercenaires Galdyri qui non seulement brulèrent l'avant-poste mais réduisit les caroggians en chaînes, puis en esclavage. | ||
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+ | Payant le prix de ses démons, Diogon croupissait dans les gêoles de l'ancienne province centralienne. Par un coup du sort, ou une porte de sortie offerte d'on ne sait où, il fut mis à part de ses compatriotes et envoyé vers l'Ouest. |
Version du 10 février 2014 à 20:03
Sommaire
Description
Compétences
-Alphabétisation et calcul
Considéré comme lettré par les standards intellectuels carrogians, ses goûts sont plutôt pragmatiques. Les spéculations métaphysiques sur les mathématiques qui avaient parfois cours parmi de jeunes condisciples ne l'ont jamais attiré, ainsi qu'une utilisation ludique de ce savoir.
Sans être un rustaud dépouvru de connaissances livresques ou théoriques, ce qui n'aura pas une application pratique ne l'attirera pas de premier abord : si les gens étaient des livres, certains des romans à l'eau de rose, d'autres des nouvelles fantastiques, il serait un traité sur la rénovation urbaine.
- Connaissances scientifiques (Géologie, Architecture)
Son métier, bien qu'appris et développé sur le tas, s'appuie tout d'abord sur une solide base scientifique. Les années passées à apprendre avec des maîtres dans cet art, ou plutôt comme on lui a martelé plusieurs fois durant ses jeunes années, l'"artisanat" en ce qui le concernait tant qu'il n'aurait pas quelque chose digne d'être appellé artistique à son actif, n'ont pas été perdues. De plus, au contraire de maîtres d'ouvrages moins concernés par la longévité de leurs constructions, il s'est attelé à une connaissance poussée de la géologie : reconnaître les sols sur lesquels l'on installe de lourds murs ou comprendre le pourquoi de la fragilité de telle roche a fait plus, et pour moins d'effort, pour sauver des bâtiments que l'étanconnage.
-Dessin
Son trait est à son image : assez peu imaginatif, mais sur. Ne lui demandez pas de peindre des paysages fabuleux, emportant l'âme vers des cîmes éthérées ou des abymes indicibles, vous seriez déçus. Même si la caricature ne lui est pas inconnue, il n'a pas ce genre de talent.
Mais la coupe d'un navire ou d'un bâtiment, la copie rigide d'un réalisme plat est le soutien fidèle de ses sensations.
-Oenologie
Un vice commode à Carrogia, où un bon vivant ne saurait prétendre l'être sans goûter le vin d'une manière érudite, glissant allègrement vers le pédentisme enivré. Son palais n'est pas digne des grands champions de taverne ou de grande table, bien évidemment, mais il s'est acquis une petite réputation dans les cercles autrement anonymes des tables rondes des tavernes carrogiennes lors de ces concours intempestifs et avinés.
-Outillage
Malgré une instruction lettrée, Diogon n'a jamais rechigné à mettre la main à la pâte, en tout cas pas au point de l'empêcher de pratiquer ses talents lui-même. Plusieurs de ses ouvriers, lents à la tâche ou ayant fait une erreur autrement pardonables, s'en sont rendus compte : à son avis, nul n'est irremplacable sur un chantier, sauf le maître d'ouvrage.
Talents et défauts
Diogon se flatte de réalisme et d'un pragmatisme conséquent. Sans être une verité absolue, sa vision taisant des défauts eux-même assez présents, il est vrai qu'il peut discerner assez vite une qualité, bonne ou mauvaise, chez ses interlocuteurs pour peu qu'il s'en donne la peine. Nul n'est à l'abri de mauvaise fréquentations, d'escroquerie ou de mésaventures, mais Diogon s'en est somme toute assez bien tiré jusqu'aux évènements qui l'ont conduit dans les chaînes et les paillasses infestées de poux et de puces. Le revers de la médaille, et de la confiance qu'il accorde à ses capacités bien réelles est une confiance en soi poussée à l'extrême : n'acceptant pas facilement de se remettre en question, celui qui aura gagné son mépris ou son inimité aura du mal à les perdre (si tant est qu'ils s'en soucient.
Son problème principale pourrait cependent être, ou plutot était, un grand appât du gain et du lucre. Déterminé à ne plus connaître la misère de son enfance, encore qu'il n'a pas connu le pire de l'Altiplain, le pousse à accepter de forts contrats sans trop se poser la question, sur le moment, de leur légalité ou bienfondé. Dans la même suite d'idée, une avarice naturelle est aux prises avec un gout du bon vin, de belles femmes (fussent leurs charmes à vendre) et de l'apparence de la richesse.
Intérêts culturels et goûts
Amis déclarés
Ennemis déclarés
Histoire
Diogo est né dans l'un des quartiers de l'Altiplain, les bas-fonds de Carrogia. Plus précisément dans la Sosurra, dédié aux serviteurs des quartiers riches qu'elle surplombait et aux bouchers du Nord de la ville. Sa mère était servante dans l'une des ces grande maisons, et c'est là qu'il fut conçu. Viol ou rapport consenti, il n'en sut pas plus que la silhouette furtive qu'il ne vit que par trois occasions. Pas de nom, juste des yeux verts qui tranchaient avec les origines Dionanes que sa mère lui avait transmis.
Une bourse offerte régulièrement permit au foyer de vivre bien plus confortablement, quittant le pire de l'Altiplain pour ses franges relativement plus sûres. Tâté et jaugé comme une marchandise, sa bonne santé valut sans doute à sa mère de recevoir d'autres soutiens plus ou moins réguliers.
Alors qu'il n'avait accès qu'à une éducation simple dans une Maison de Charité, ainsi que l'apprentissage plus dur des rues de l'Altiplain, il eu accès, sans se souvenir vraiment comment, à du papier et à du fusain.
Petit à petit il exerca un talent naturel pour l'observation au dessin, qui si il n'était jamais très original ou imaginatif, était sûr. Cela n'aurait pu rester qu'un loisir chétif, voué à disparaître dans la pauvreté ambiante mais la même main qui fournissait les pièces bienvenues lui donna l'opportunité dont il avait besoin pour quitter celle-ci.
Pas assez pour suivre les études les plus prestigieuses, mais si il cessa de soupirer après les grands navires qui quittaient le Havre, il fit ses lettres honorablement, auprès de maîtres d'une grande compétence dans les grands ouvrages : Jirhe Dumas et Madao Versimali.
Sans grandes ressources, surtout après que la mort de sa mère vit les aides beivenues se tarir, il se mit au service des maisons carrogiennes, d'abord les plus mineurs ou les plus récentes, oeuvrant surtout dans les quartiers populaires ou pour des ouvrages modestes, son apprentissage n'étant pas assez brillant, bien que correct, pour rivaliser avec des noms plus connus ou reconnus..
L'Altiplain était loin désormais, bien que toujours trop proche à son souvenir. D'un académisme certain, associé avec un pragmatisme têtu, on reconnaissait à ses bâtiments un charme austère mais parfois désuet. Ses ambitions d'oeuvres mémorables, dignes de ses maîtres restaient toujours à l'état d'études sans lendemain.
Sa renommée, limitée, auprès de plus grandes maisons fut embauché était due à des contrats dont la mémorabilité n'était pas l'une des qualités premières : établir des comptoirs miniers ou des postes de garde dans les provinces dont elles se servaient afin d'y affermir leur influence ou parfois d'y établir une présence plus ou moins dissimulée sous des prête-noms locaux.
Ces commandes n'étaient pas franchement agréables, mais permirent à Diogo de faire face a plusieurs défis dont le manque de ressource et de temps ne furent pas de trop pour affûter ses compétences. Être à court de ressources, de matériaux de construction et travailler sous la contrainte de moyens limité lui apprit autant que la construction de maisons marchandes dans les villes provinciales de la république. Ses ambitions contrariées lui valurent néammoins une réputation d'amer et acariâtre, et sa direction était la hantise de bien d'équipes "volantes" dans les terres provinciales.
Son train augmentant légèrement après qu'il aie accepté de tels travaux, il prit plaisir à la "vie carrogienne" : goût pour le vin allant jusqu'à une connaissance toute particulière de celui-ci, compagnie de belles femmes et conversations studieuses.
Bien qu'éduqué par une mière pieuse, Diogo ne s'est jamais véritablement senti une grande spiritualité. A son grand dam une superstition venue de ses primes années fait parfois surface, mais sa foi restait assez superficielle, se limitant aux rites monachistes par discipline et par une foi superficielle plus que par dévotion.
Son dernier contrat, en Galdyr, ne differait pas profondément des autres. Ces temps-ci, il alternait certes commandes conventionelles en ville et contrats de quelques mois à l'extérieur en faveur de ses premières, mais le rapport bien plus fructueux de ces derniers ne le laissaient jamais indifférent, si sans trop d'illusions sur les raisons de cette prodigialité.
Peut-être que ses rêves devait en rester, et que ses ambitions auraient dû se limiter dès le départ à ce qu'il faisait de mieux.
En effet, bien que cette commande ne semblait pas différer outre mesure des précédentes, malgré une proximité jamais atteinte jusque là avec des communautées locales, elle finit durement. Les gardes carrogians responsables de la sécurité du petit groupe fut finalement la cause de l'arrivée de mercenaires Galdyri qui non seulement brulèrent l'avant-poste mais réduisit les caroggians en chaînes, puis en esclavage.
Payant le prix de ses démons, Diogon croupissait dans les gêoles de l'ancienne province centralienne. Par un coup du sort, ou une porte de sortie offerte d'on ne sait où, il fut mis à part de ses compatriotes et envoyé vers l'Ouest.