Ileanie : Différence entre versions

De Wiki'speria
Aller à : navigation, rechercher
m (correction ortho)
Ligne 5 : Ligne 5 :
 
{{Ecrit}}'''Ileanie'''
 
{{Ecrit}}'''Ileanie'''
  
Ileanie est un petit monde en dehors du notre. Un petit monde doté d'immenses arbres, Si haut qu'ils transperçaient les nuages, qu'ils pourraient décrocher le soleil avec leurs longs bras.<br />
+
Ileanie est un petit monde en dehors du nôtre. Un petit monde doté d'immenses arbres, si haut qu'ils transperçaient les nuages, qu'ils pourraient décrocher le soleil avec leurs longs bras.<br />
 
A l'intérieur de ces arbres vivaient de petites colonies d'hommes qui étaient bienheureuses, ils se suffisaient à eux seuls. Les arbres leurs donnaient des fruits pour se nourrir, attiraient les insectes pour les dresser, fournissaient les feuilles pour se vêtir et offraient un dôme pour se protéger.<br />
 
A l'intérieur de ces arbres vivaient de petites colonies d'hommes qui étaient bienheureuses, ils se suffisaient à eux seuls. Les arbres leurs donnaient des fruits pour se nourrir, attiraient les insectes pour les dresser, fournissaient les feuilles pour se vêtir et offraient un dôme pour se protéger.<br />
 
Mais le bonheur n'est pas éternel : Bientôt, un immense incendie se déclara. Démarrant d'une petite étincelle, cette particule provoqua ruines et cendres. S'ils n'étaient pas brûlés, les autres hommes mourraient étouffés par les nuages de cendres. Peu d'entre eux survécurent.
 
Mais le bonheur n'est pas éternel : Bientôt, un immense incendie se déclara. Démarrant d'une petite étincelle, cette particule provoqua ruines et cendres. S'ils n'étaient pas brûlés, les autres hommes mourraient étouffés par les nuages de cendres. Peu d'entre eux survécurent.
  
 
Parmi ces survivants restaient un homme et une femme. Isolés, ils contemplaient le désert noir.<br />
 
Parmi ces survivants restaient un homme et une femme. Isolés, ils contemplaient le désert noir.<br />
"Qu'est ce qu'on fait ?" demanda la femme<br />
+
"Qu'est ce qu'on fait ?" demanda la femme.<br />
"Je ne sais pas, tout l'espoir est perdu" répondait l'homme<br />
+
"Je ne sais pas, tout l'espoir est perdu" répondait l'homme.<br />
 
La pluie arriva bientôt, une pluie drue et acide. Avec les morceaux carbonisés, ils réussirent à se construire une cabane, une cabane noire et respirant la destruction. Mais si cela ressemblait à un tombeau, ça leur offrait un toit.<br />
 
La pluie arriva bientôt, une pluie drue et acide. Avec les morceaux carbonisés, ils réussirent à se construire une cabane, une cabane noire et respirant la destruction. Mais si cela ressemblait à un tombeau, ça leur offrait un toit.<br />
 
Après avoir terminé et attendu que la pluie se calme, la faim les tiraillait aussitôt. Une autre épreuve, plus ardue. Mais ils ne baissèrent pas les bras.<br />
 
Après avoir terminé et attendu que la pluie se calme, la faim les tiraillait aussitôt. Une autre épreuve, plus ardue. Mais ils ne baissèrent pas les bras.<br />
Creusant dans le sol, profondément, ils ont trouvé des vers, des racines. Peu ragoutant, mais comestible. Avec l'eau récolté de la puie, ils réussirent à boire à volonté. Même cerné par la destruction, ils gardaient courage pour se reconstruire.
+
Creusant dans le sol, profondément, ils ont trouvé des vers, des racines. Peu ragoûtant, mais comestible. Avec l'eau récolté de la pluie, ils réussirent à boire à volonté. Même cernés par la destruction, ils gardaient courage pour se reconstruire.
  
 
Le temps passait.<br />
 
Le temps passait.<br />
Ils survivaient, rivalisaient d'ingéniosité. Bientôt, le désert noir fut remplacé par une prairie verte. La vie revenait, le bonheur aussi. Leur nourriture devenait de meilleure qualité, même meilleure qu'avant : L'engrais que fournissait les arbres morts permettaient de faire grandir les plantes très vite.<br />
+
Ils survivaient, rivalisaient d'ingéniosité. Bientôt, le désert noir fut remplacé par une prairie verte. La vie revenait, le bonheur aussi. Leur nourriture devenait de meilleure qualité, même meilleure qu'avant : L'engrais que fournissait les arbres morts permettait de faire grandir les plantes très vite.<br />
Des pousses d'arbres naissaient, les champs se créaient. Même s'ils savaient qu'ils ne reverront jamais les grands arbres d’antan, ils restaient heureux à regarder ces petits arbustes pousser, main dans la main <br />
+
Des pousses d'arbres naissaient, les champs se créaient. Même s'ils savaient qu'ils ne reverraient jamais les grands arbres d’antan, ils restaient heureux à regarder ces petits arbustes pousser, main dans la main.<br />
  
 
Le temps passait.<br />
 
Le temps passait.<br />
Des plants de tomates poussaient, des fleurs s'épanouissaient, des petits arbres montaient et le couple vivait, vieillissait<br />
+
Des plants de tomates poussaient, des fleurs s'épanouissaient, des petits arbres montaient et le couple vivait, vieillissait.<br />
 
Un soir, au crépuscule, ils se sont allongés, regardant le soleil se coucher. Et tandis qu'il disparaissait à l'horizon, leur vie s'éteignait. <br />
 
Un soir, au crépuscule, ils se sont allongés, regardant le soleil se coucher. Et tandis qu'il disparaissait à l'horizon, leur vie s'éteignait. <br />
"Qu'est ce qu'on fait ?" demanda la vieille femme<br />
+
"Qu'est ce qu'on fait ?" demanda la vieille femme.<br />
"On s'endort, l'espoir est revenu" répondait le vieux homme<br />
+
"On s'endort, l'espoir est revenu" répondait le vieil homme.<br />
Et tandis que la lune se levait, la première fleur s'ouvrait sur l'arbuste le plus proche. Il deviendra le plus grand des arbres.
+
Et tandis que la lune se levait, la première fleur s'ouvrait sur l'arbuste le plus proche. Il deviendrait le plus grand des arbres.
  
Ainsi se passe t-il en Ileanie, un petit monde en dehors du notre.{{/Ecrit}}
+
Ainsi se passe-t-il en Ileanie, un petit monde en dehors du nôtre.{{/Ecrit}}
  
 
[[Category:Conte]]
 
[[Category:Conte]]

Version du 12 janvier 2013 à 22:48

Cette histoire provient d'un conte issu de Carrogia, écrit par un homme ayant perdu sa femme. Ce livre fait partie de la bibliothèque des contes en possession de Kemelvor Kemaltar, qui l'aime pour son histoire touchante.


Ileanie

Ileanie est un petit monde en dehors du nôtre. Un petit monde doté d'immenses arbres, si haut qu'ils transperçaient les nuages, qu'ils pourraient décrocher le soleil avec leurs longs bras.
A l'intérieur de ces arbres vivaient de petites colonies d'hommes qui étaient bienheureuses, ils se suffisaient à eux seuls. Les arbres leurs donnaient des fruits pour se nourrir, attiraient les insectes pour les dresser, fournissaient les feuilles pour se vêtir et offraient un dôme pour se protéger.
Mais le bonheur n'est pas éternel : Bientôt, un immense incendie se déclara. Démarrant d'une petite étincelle, cette particule provoqua ruines et cendres. S'ils n'étaient pas brûlés, les autres hommes mourraient étouffés par les nuages de cendres. Peu d'entre eux survécurent.

Parmi ces survivants restaient un homme et une femme. Isolés, ils contemplaient le désert noir.
"Qu'est ce qu'on fait ?" demanda la femme.
"Je ne sais pas, tout l'espoir est perdu" répondait l'homme.
La pluie arriva bientôt, une pluie drue et acide. Avec les morceaux carbonisés, ils réussirent à se construire une cabane, une cabane noire et respirant la destruction. Mais si cela ressemblait à un tombeau, ça leur offrait un toit.
Après avoir terminé et attendu que la pluie se calme, la faim les tiraillait aussitôt. Une autre épreuve, plus ardue. Mais ils ne baissèrent pas les bras.
Creusant dans le sol, profondément, ils ont trouvé des vers, des racines. Peu ragoûtant, mais comestible. Avec l'eau récolté de la pluie, ils réussirent à boire à volonté. Même cernés par la destruction, ils gardaient courage pour se reconstruire.

Le temps passait.
Ils survivaient, rivalisaient d'ingéniosité. Bientôt, le désert noir fut remplacé par une prairie verte. La vie revenait, le bonheur aussi. Leur nourriture devenait de meilleure qualité, même meilleure qu'avant : L'engrais que fournissait les arbres morts permettait de faire grandir les plantes très vite.
Des pousses d'arbres naissaient, les champs se créaient. Même s'ils savaient qu'ils ne reverraient jamais les grands arbres d’antan, ils restaient heureux à regarder ces petits arbustes pousser, main dans la main.

Le temps passait.
Des plants de tomates poussaient, des fleurs s'épanouissaient, des petits arbres montaient et le couple vivait, vieillissait.
Un soir, au crépuscule, ils se sont allongés, regardant le soleil se coucher. Et tandis qu'il disparaissait à l'horizon, leur vie s'éteignait.
"Qu'est ce qu'on fait ?" demanda la vieille femme.
"On s'endort, l'espoir est revenu" répondait le vieil homme.
Et tandis que la lune se levait, la première fleur s'ouvrait sur l'arbuste le plus proche. Il deviendrait le plus grand des arbres.

Ainsi se passe-t-il en Ileanie, un petit monde en dehors du nôtre.