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Version du 14 septembre 2013 à 16:49


     Edelweiss Menso
Informations RP
Genre
Femme
Année de naissance
Rang
Esclave de








Métier
Métier
Compléments








Origines
Ville d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Heelna
Pseudo
Heelna/Edelweiss
Prénom IRL
Maria













Qui est-ce ?

Nom : Menso

Prénom : Edelweiss

Surnom : Fleur des montagnes

Âge : 20

Dâte de naissance : Le 24 Août 493

Taille : 1m75

Poids : 57 kg

Ville d'origine : Golvandaar

Religion : Adepte du culte d'Arbitrio de rite Adaarion

Arrivée en Esperia :

Rang Social: Esclave

Famille :

~Namdon, son père. Homme de confiance qui se souciait plus du bonheur des autres que du sien. Ancien mineur dans une des plus grosses mines de Golvandaar. (décédé)

~Assia, sa mère. Femme enjôleuse et infidèle selon les dires de son père. Edelweiss ne l'a presque pas connue et n'en a gardé aucun souvenir. (a perdu contact)

~Elnor, son frère. Garçon fort, créatif, débrouillard et intelligent, Elnor avait noué des liens très forts avec Edelweiss. (disparu)


Description d'Edelweiss

« Certaines personnes prétendent connaître quelqu'un au bout de quelques discussions, mais connaître est un bien grand mot pour une amitié fragile ».

Edelweiss est une jeune femme aux pensées mystérieuses et au visage figé et inexpressif, seul son regard nacré peut laisser passer quelques-unes de ses émotions. Elle n'a jamais considéré quelqu'un comme un ami, mais seulement comme une connaissance... plutôt agréable, plutôt sympathique.

« Mieux vaut être seule que mal accompagnée » !

Un de ses dictons préférés. Très peu sociale et solitaire, Edelweiss est toujours sur la défensive. Personne n'a vraiment jamais essayé de lui parler et de sympathiser, sans compter sa famille bien sûr.

«  Et si j'avais été un homme, les choses n'auraient elles pas été plus faciles » ?

Edelweiss réfléchit énormément, où qu'elle soit. C'est pour cela qu'elle aime être seule. Tellement de questions s'accumulent dans sa tête qu'il lui arrive de réagir de façon étrange, démesurée. Elle joue avec son imagination et adore se remettre en question. La réflexion et la solitude à long terme on des conséquences sur sa façon de prendre des décisions. A certains moment, comme tout être vivant, elle a tout de même besoin de parler, de se confier. Or, personne n'est là pour elle et c'est dans ces moments sombres que son esprit lui joue de mauvais tours, que la folie essaie de s'emparer d'elle.

Elle a vécu à Golvandaar dans les montagnes Adaariones. Déjà petite la malchance s'accrochait à sa petite personne. Elle portait déjà ce visage attristé. Son enfance difficile lui permit d'apprendre de nombreuses techniques, mais n'ayant jamais connu le luxe, elle s'affole devant n'importe quel objet de valeur. Rien ne lui fait plus plaisir que d'observer des pierres précieuses ou des bâtiments impressionnants. Jamais elle ne détache de son oreille la perle d'huitre ayant appartenu à une femme de sa famille, la seule chose qu'elle réussit à conserver après la mort de son père. Elle aime s'asseoir et observer les grandes choses spacieuses. Malgré son corps frêle et ses os fragiles, Edelweiss court à la vitesse d'une flèche. Petite, elle passait des heures à observer les étalages des marchés sans rien acheter. Elle croit en l'Arbitrio de façon intense et est fascinée par l'ambiance que dégagent les monastères et les abbayes. Si elle en avait les moyens, Edelweiss mettrait sur papier ses pensées.

De petites taches de rousseurs décorent ses joues blanches, ce qui lui donne un air rusé. Sur sa joue gauche, on peut distinguer une cicatrice et possède une longue chevelure rousse ondulée. Mis à part quand elle se rend au marché, Edelweiss évite (quand elle le peut) d'entrer dans les petits endroits ou d'emprunter les rues très fréquentées, car elle se sent mal à l'aise, elle n'aime pas le regard des autres.


Compétences

Connaissance de la flore : Edelweiss a appris à reconnaître les plantes durant sa traversée des montagnes.

Alphabétisation et calcul : Edelweiss est allée à l'école.

Minutie : Edelweiss est quelqu'un de calme et de posé, elle s'applique dans tout ce qu'elle fait. Ses doigts fins lui facilitent la tâche pour tout ce qui est précision.

Connaissance météorologiques : Edelweiss a appris à reconnaître les saisons quand elle dormait dehors. Elle sait différencier les nuages pluvieux, neigeux et orageux de très loin. Même les yeux bandés elle pourrait deviner la saison rien qu'aux odeurs de la nature.

Survie : L'enfance dure d'Edelweiss lui a appris à survivre dans des conditions extrêmes.

Connaissance de la faune : Edelweiss a appris à reconnaître les animaux durant sa traversée des montagnes.


Résumé de sa vie

Edelweiss Menso est une femme de 20 ans du peuple des Adaarions, née à Golvandaar mais d'origine nordique côté maternel. Elle n'a connu sa mère qu'à la naissance. Suite à une dispute avec le père d'Edelweiss, celle-ci rentrera à Krelm, abandonnant sa famille.

Edelweiss vécut avec son père et son grand-frère dans une petite maison délabrée durant toute son enfance. Elle tomba dans le coma pour des raisons mystiques après s'être fait prédire l'avenir par une femme au marché, mais se réveillera 3 jours plus tard. Sa famille était pauvre, les revenus de son père étaient faibles. Les dettes non payées s'accumulaient et ils finirent par se faire chasser de chez eux.

Le père d'Edelweiss périt dans un éboulement à la mine. L'école étant obligatoire jusqu'à 10 ans, elle apprit à lire, à écrire et à compter correctement. Son frère et elle se firent « recueillir » par des gens douteux qui se servaient de leur petites tailles et de leur discrétion pour prendre les portefeuilles et autres trésors coûteux des passants. Cela leur permit de survivre à la Nivôse pendant quelques années.

Le jour où Edelweiss eut 15 ans, son frère et elle décidèrent de s'échapper de la pièce où ils étaient enfermés la nuit et d'où on ne les faisaient sortir que pour voler. Elnor, l'aîné, se fit attraper par les voleurs. Edelweiss réussit à leur échapper, mais ne revit jamais son frère.

Elle dormit dans la rue durant les saisons de Thermidor et de Brumaire. La nivôse venue, elle était hébergée par un forgeron au cœur d'or qui la laissa dormir dans son atelier. Ce, pendant trois ans. Quand la saison chaude arriva, elle prit la décision de traverser les montagnes à pied et d'aller au sud. C'est durant cette marche qu'elle se fit blesser au visage. Elle atteint son objectif, mais se fait arrêter aux portes de la Capitale et est envoyée en tant qu'esclave à Fort Lointain.


Personnalité

Particularités 

◊ Femme à secret : Edelweiss est une femme très réservée qui ne parle pas d'elle, mais elle sait également des choses qu'elle ne devrait pas savoir.

◊ Oppressée par le temps : Edelweiss ne supporte pas de ne pas connaître l'heure approximative, elle ignore elle-même pourquoi.

◊ Réaction surprenante : Femme totalement imprévisible.

Goûts et occupations favorites

◊ Observer les grands espaces : les églises et autres bâtiments majestueux fascinent Edelweiss, elle peut passer sa journée à observer les détails d'une architecture.

◊ Exercer son imagination : Que ce soit par l'écrit, le dessin ou la peinture ou autre moyen d'expression, Edelweiss aime transformer ses idées en quelque chose de concret quand elle en a les moyens.

◊ Promenade matinale : Edelweiss ne peut se passer de sa marche du matin. Etre levée alors que la population dort lui procure un sentiment de satisfaction. Les rues désertes et les faibles lueurs des maisons des couches tard ou des lèves tôt devant le soleil levant dégagent une ambiance très particulière.

◊ La chaleur : Malgré ses origines Adaariones, le soleil est une des seules choses qui donnent le sourire à Edelweiss.

◊ Les objets précieux: Depuis son adolescence Edelweiss raffole des objets brillants, rares et chers. Chaque

◊ Excentricité : Edelweiss aime toutes les choses un peu étranges. Les personnes atypiques sont les seuls êtres qu'elle arrive à supporter.

◊ Le sang : Edelweiss s'intéresse au sang, même si cela peut paraître plutôt inquiétant, la vue de cette substance unique qui nous rallient tous la fascine.

◊ Le chant : Qui n'aime pas écouter les mélodies envoûtantes et les magnifiques voix qu'on certains humains ?

◊ Les koilstkäs : Spécialité Adaarione don elle raffole.

Craintes

◊ L'alcool : Edelweiss raffole de l'alcool, mais évite de s'approcher des tavernes, elle sait que les fois où elle en eut abusé eurent des conséquences désastreuses...

◊ La population : Les êtres vivants la mettent mal à l'aise.

◊ Les Qadjarides : Edelweiss est un peu effrayée par ce peuple si différent du sien qu'elle ne connait pas mais sur lequel elle a entendu beaucoup de choses...

◊ L'ombre : Les endroits sombrent la rendent inquiète, elle a toujours vécu dans un paysage blanc ou ensoleillé où la lumière abondait.

◊ Le bruit : Dès que le son est un peu trop fort pour elle, ses oreilles sifflent.


Possession de Edelweiss

Bijoux 

Perle : Ayant appartenue à une femme de sa famille du côté de son père, cette boucle d'oreille unique est le premier (et pour l'instant dernier) cadeau que l-on aura fait à Edelweiss.


L'Ancien Monde :

« La ligne de la paix »


15/09/498

(Paragraphe imposé)


-Edelweiss ! Viens voir !

Son frère lui jetait un regard suppliant. Elle n'avait pas envie d'y aller. Des dizaines de personnes étaient autour de quelque chose qu'Edelweiss ne pouvait apercevoir. Tous semblaient fascinés, les yeux écarquillés. Leurs bouches grandes ouvertes laissaient deviner un sentiment de frayeur mélangée à l'admiration.

-Oyez oyez, petite damoiselle ! Goûtez donc à mes koilstkäs !

Un grand homme ayant un visage aux traits généreux tendait un plat de gâteaux depuis son étalage de pâtisseries de l'autre côté de l'allée. Ce n'est pas qu'Edelweiss avait vraiment faim, mais pour éviter d'assister à la scène de l'hypnose plus longtemps, elle esquissa un grand sourire forcé avant de courir vers le gentil boulanger. De cette façon, elle avait une bonne raison pour ne pas rejoindre son frère. A côté, un petit homme joufflu au nez rouge vendait des armes. Des dagues, des épées et des haches aux lames brillantes et finement aiguisées. Le marchand buvait beaucoup, mais il résistait étonnamment bien à l'ivresse. Ses sourcils épais faisaient de l'ombre à sa paire d'yeux verts émeraude, il épiait Edelweiss d'un regard soupçonneux.

Soudain elle aperçut son père souriant dans la neige derrière les stands, il partit en courant avant de laisser échapper un petit rire malin. Vite ! Il faut que je le rattrape !

« Papa ! Papa ! Je t'ai vu ! Dit elle en tournant sur elle-même, le cherchant des yeux. -Bouh ! Alors, tu t'amuses ici ? Il la surprit de dos et la prit dans ses bras. -Moyennement... je m'ennuie un peu... -On repart bientôt. Ne t'éloigne pas d'Elnor, la ligne de la paix est un des plus grands marchés, tu risquerais de te perdre si tu restes seule ! Je vais acheter quelques bricoles et je reviens tout de suite, restez là. -Bon d'accord...»

Elle s'avança donc vers la foule malgré sa réticence. Les spectateurs étaient toujours aussi subjugés par... une femme. Edelweiss pouvait maintenant l'apercevoir. Cette femme regardait Elnor avec de grands yeux sombres et globuleux. Elle s'approchait lentement de lui en prononçant des mots d'une autre langue. Tout le monde les observait et Edelweiss était angoissée à l'idée que cette femme qui avait la parfaite apparence d'une sorcière exerce ses pouvoirs étranges sur Elnor. Elle était d'une laideur incomparable, sa peau était répugnante, elle était vieille et maigre, habillée dans de grands habits. Une vingtaine de colliers en plumes décoraient son cou. « Elnor ? Dit Edelweiss apeurée en s'approchant de son frère. -Elnor je suis là... Tu m'entends ? Il ne se tournait pas, son regard était perdu dans les chaînes de montagnes à l'horizon. La vieille femme se tourna vers elle et la fit sursauter : -Qui es-tu jeune fille... Pourquoi nous interromps-tu ? Je suis la voyante des cinq monts dominant Golvandaar... Je peux voir à l'intérieur des gens pour quelques sous, mais pour une fois je vais faire une exception. Observe ce qui va suivre, je vais te révéler ta vraie personne ».

La sorcière agita une de ses mains sales pendant qu'elle tenait fermement celle d'Edelweiss. « Je peux lire quelque chose de très clair, tu es tourmentée. En toi se cachent des idées noires et des pensées interdites. Tu verras des choses affreuses et tu en vivras des pires... tu seras mauvaise. Tu l'es déjà ! Tu es malsaine ! Tu as très peur de moi... Ton esprit est un refuge à horreur, tes pensées sont hantées. » La voyante lui rejeta violemment la main en criant des mots en Adaarions.

Edelweiss était pétrifiée. Ses idées s'entrechoquaient, ses sens se dérobaient. Elle se sentait fondre. Elle chuta violemment contre le sol. Son regard flottait comme celui de son frère dans les paysages enneigés mêlés au ciel gris clair. L'esprit confus, des larmes de glaces se figeaient le long de ses joues roses pendant qu'elle entendait des chants brouillés. La glace et le froid l'envahissaient et elle se sentait plonger, tomber, écraser sur une étendue d'eau gelée infinie... « -Edelweiss ? Elnor ! Qu'arrive-t-il à ta sœur ? Par les déesses des sept mers... Que s'est-il passé ? »

Les flocons chatouillaient le nez de Edelweiss, puis ils disparaissaient. La neige durcissait, puis fondait immédiatement sous les rayons du soleil brûlant que le ciel brumeux venait de dévoiler. L'herbe poussait vite et séchait à la vitesse de l'éclair, tandis que les fleurs et la végétation enveloppaient Edelweiss, tel un cocon.

Où suis-je ? « Edelweiss ? Son frère la regardait avec de grands yeux ronds. -Papa elle est réveillée ! Edelweiss tu m'entends ? Est-ce que ça va ? »



« Promenade pour les dieux»

20/07/510

(Paragraphe libre)


Elle marchait d'un pas léger mais rythmé. Elle ne faisait aucun bruit. Pour une fois qu'Edelweiss se sentait bien et paisible. La neige ne tombait plus et on entendait le clapotement d'un ruisseau qui coulait dans une des milliers de crevasses de la haute montagne qu'elle observait depuis le début de sa vie, la plus grande des cinq qui surplombaient Golvandaar.

« J'aimerais atteindre le ciel» se dit-elle. « Edelweiss, mon nom est Edelweiss, fleur des montagnes, discrète, unique, légère et blanche. Je ne toucherais pas les étoiles, mais j'atteindrais les nuages ».

Dire qu'il y a peu, elle dormait dans la rue, l'estomac vide et le corps engourdi. Aujourd'hui elle était ici, à marcher dans la montagne ensoleillée, décidée à prendre un nouveau départ.

« Mon frère, mon bon frère, mon compagnon de toujours, mon chevalier... que lui on il-fait ? J'aimerais tellement le chercher, le venger et repartir avec lui. Or, je sais que je ne dois aimer personne. Je m'attache tellement fort que les problèmes de mes proches deviennent miens et m'empêchent d'avancer. Au fond de moi, je sais également qu'Elnor est probablement mort. »

Elle se mit à courir, submergée tout à coup par la tristesse et le remord. Ses blessures la faisaient souffrir. Elle avait tellement faim qu'elle aurait été prête à manger n'importe quelle pousse d'arbre. Après réflexion, c'était une idée de faible. Les hommes auraient chassé, eux, forts comme ils sont

« Je me sens petite et impuissante.  Et si j'avais été un homme, les choses n'auraient elles pas été plus faciles » ?

Elle s'assit. Ca y est : elle était au sommet. Les herbes et les buissons avaient été jaunis par le soleil. Un pommier l'attendait comme dans ces légendes où l'on raconte que les elfes ont leur propre royaume, que des nains peuplent la forêt et que des fées font de bonnes actions pour les Hommes. Le paysage était merveilleux, elle avait faim. Edelweiss avait des paniers pleins de viande et de pâtisseries, mais ils ne lui étaient pas destinés. Elle cueillit et mangea quelques pommes de l'arbre, et poussée par une énergie surprenante, elle prit ses deux paniers d'offrandes et pria tout en les jetant dans le vide :

« ...Pour tous les dieux qui existent dans ce monde atroce et pour tous ceux qui pourraient m'aider ... Et elle se remit à pleurer de tristesse.  Je suis folle. Je fais une offrande aux dieux alors que ma famille est morte et que je pourrais peut-être retrouver ma moitié, même s'il est probablement trop tard. Je n'en sais rien et je suis trop lâche pour oser revenir chercher mon frère. Je veux tout oublier ». Puis elle se mit à rire follement et à redescendre la montagne pour rejoindre la ville. « Mieux vaut être seule » !

Pour Thermidor, les Adaarions étaient dehors dans les rues de Golvandaar. Edelweiss ne put s'empêcher de s'arrêtter dans sa course effrénée quand elle croisa une femme très intrigante qui n'était sûrement pas d'ici et qui chantait magnifiquement.

« De temps en temps, cette voix résonne encore dans ma tête »


« Adieu Golvandaar »

09/04/512

(Paragraphe imposé 2)


« C'est décidé, je m'en vais, je pars vers le sud. Brumaire revient et seule je risque de mourir de froid. Je ne veux pas retrouver Elnor. Je sais que si je reste à Golvandaar, le même destin que lui m'attend. Nous avons dû nous évader de la pièce où les hommes qui nous logeaient nous exploitaient et nous enfermaient. Mon frère n'a pas été assez vite, ils l'ont rattrapé, mais moi je leur ai échappé. Je n'y peux rien, c'est ainsi.»

Edelweiss fit une longue marche. Elle traversa montagnes et plaines, accompagnée de son amie la folie. Plus elle descendait, plus c'était dur d'avancer. Elle se nourrissait de plantes. Et d'eau de lac ou de mare, elle n'avait pas le choix. Elle quittait le nord et ses mauvais souvenirs, c'était un nouveau départ mais elle devait en payer le prix. Ce projet était fou, mais c'est ce qu'elle était : folle. Elle en était convaincue : folle mais courageuse.

Edelweiss finit par arriver en bas, après un peu moins de deux ans de marche. La chaine de Golvandaar n'était désormais qu'une ligne à l'horizon. Elle rencontra un paysan avec une charrette et beaucoup de chevaux qui accepta de l'emmener jusqu'à la Capitale et de la nourrir en échange d'une bonne somme d'argent -ou autrement dit- de tout l'argent que possédait Edelweiss. Elle s'allongea dans la marchandise, souffrante et fracassée de tous côtés. Le chant des oiseaux, la douce température, l’odeur du foin que transportait le paysan l’enchantaient plus que tout. Sans cela, elle serait probablement déjà effondrée sur le sol à une dizaine de kilomètres. Le soleil était ce qui la faisait vivre, malgré ses origines nordiques qu'elle ne pourrait jamais effacer. Le sommeil la gagna lentement et elle s'assoupit.

Le voyage fut très long, il dura environ quatre semaines. Les plaies de Edelweiss eurent le temps de guérir et son corps de se réhabituer à la vraie bonne nourriture. Elle expliqua sa situation au paysan qui la transportait, celui-ci paraissait pensif, il ne parlait pas beaucoup. Edelweiss passa la majeur partie du temps à dormir.

« Halte là ! Ils étaient arrivés, mais les gardes contrôlaient les portes de la ville. Vous n'entrerez pas sans le parchemin qui vous autorise à pénétrer dans la Capitale! Dit un des deux gardes au paysan. -Le voici, le voici... avec un cadeau en plus ! Je vous amène une clandestine : elle vient d'une de ces villes du nord et non du centre, il suffit de regarder la couleur sa peau. Je l'ai prise en bas des montagnes et elle m'a supplié de l'emmener ici. Elle croyait pouvoir s'installer dans la Capitale aussi facilement ! Renvoyez la chez elle au plus vite, les gens des rues ne sont pas souhaités dans notre belle cité! » Edelweiss compris qu'elle venait de se faire trahir et voler par un vieil homme fourbe. Mais pire ; elle risquait d'être renvoyée dans sa ville natale. Folle de terreur et poussée par la colère, elle traita tout d'abord le vieillard de tous les noms d'oiseaux et supplia les gardes de ne pas la faire remonter là haut dans le froid où elle n'avait pas de logis. « Faites tout ce que vous voulez de moi, mais ne me renvoyez pas là haut ! » dit elle, en larmes. Les gardes de la ville échangèrent un regard assuré avant de donner une bourse au paysan. Dépitée, Edelweiss se laissa trainer par terre.

« Lève toi ! » Où suis-je ? Edelweiss entendait des cris et des pleurs, ça sentait la tristesse et les larmes... ça sentait la folie. Elle se releva. « On va au port le plus proche, allez hop on s'dépêche » ! Le garde attacha Edelweiss et tous les autres hommes et femmes par le cou. Elle était rassurée : ils ne la remmenaient pas à Golvandaar ! Mais où allaient ils comme cela ?

Ils marchèrent sur des chemins poussiéreux. Le soleil tapait fort. Elle avait connu pire, rien n'est plus dur qu'un vent sec et gelé quand on a le ventre vide. Or il faisait chaud et même si elle était souvent sur le point de tomber, elle se ressaisissait toujours à temps. De plus, ils étaient nourris  et leur tête étaient couvertes.

Elle se questionnait toujours sur leur destination, pourquoi allaient-ils dans un port ? Quelques-uns des prisonniers réussirent à s'échapper. Elle rencontra beaucoup de personnes comme elle : Orphelins, fous, meurtriers, criminels et évadés avec qui elle se fit une joie de parler. Etrangement et contrairement à son habitude, la conversation avec ces gens ne l’insupportait pas, probablement à cause de son état critique.

Au moment où le soleil commençait à devenir vraiment insupportable, ils finirent par arriver devant ce qu'Edelweiss prit tout d'abord pour un lac géant. C'était en fait la mer. Oui, c'était bien elle, celle qu'elle avait tant de fois imaginée. Elle était d'une douceur surprenante, le ciel se reflétait sur sa surface et on pouvait, rien qu'en un regard, observer des milliers de nuances de bleu, de vert et de violet.

Ils retrouvèrent pleins d'autres humains enchaînés devant un navire gigantesque où ils grimpèrent et furent enfermés dans une cale dépourvue de lumière. Edelweiss passa (tout comme les autres passagers) son temps à raconter sa vie, à essayer de deviner ce qui les attendaient et à parler des horreurs et des miracles du monde qu'ils avaient vu. Tous venaient d'endroits différents. Un homme très jeune parla d'une île isolée du monde extérieur tout en décrivant les paysages et les architectures de cette terre inconnue qu'il avait pu lire dans les livres. Une fois son récit terminé, tout ses interlocuteurs restèrent bouche bée.

Soudain, une trappe s'ouvrit. Une lumière aveuglante s'en échappa avant qu'un homme sur le pont ne s'écrie : -Nous y sommes ! Bienvenue à Fort Lointain !