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Version du 2 mai 2023 à 21:16
Petite, sale et famélique : à son arrivée sur Esperia, les épaisses couches de vêtements poussiéreux dont elle s’enveloppait pour se protéger du froid ou se cacher ne parvenaient pas à masquer sa maigreur.
Petite, elle l'est toujours : quoique l'ayant remplumée, le confort d'Esperia et la joie retrouvée de bains réguliers n'auront pu effacer les années miséreuses passées à errer sur les routes – contraignant à se passer régulièrement d’une nourriture si pauvre qu’elle permet tout juste de survivre – qui ont durablement affecté sa croissance. Néanmoins, se devine aujourd'hui un visage doux et enfantin, parsemé de tâches de rousseur, caché sous une tignasse rousse flamboyante difficilement domptée par un béret bariolé de chahuteur. Derrière ses mèches rebelles auxquelles s’accrochent éperdument de tenaces brins de paille, deux noisettes pétillantes encadrent un petit nez rougi par le froid et s’illuminent souvent d’une curiosité malicieuse, parfois teintées d’une langueur grisâtre.
Sa petite voix, souvent douce et enjouée, est cependant capable de monter dans de stridents aigus marqués d’un lourd accent Eyjarska difficilement compréhensible lorsqu’elle se trouve piquée de contrariété. Se bornant à l’emploi de sa langue maternelle dès qu’elle en a l’occasion, toute conversation en capitalin est rendue très pénible pour ses interlocuteurs.
Langue maternelle