Gouverneur Provincial

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Les gouverneurs provinciaux sont les responsables locaux de l’Ordonnance. Il en existe huit au sein du Royaume Central.

Rôle

Le gouverneur de province est à la tête d’un territoire. Il y est formellement le représentant du roi et, par défaut, y constitue l’autorité suprême. Membre de l’Ordonnance, il est en charge des fonctionnaires locaux, relaient les ordres royaux aux régiments de la Légion Royale, gèrent les relations avec la noblesse et constituent l’autorité de tutelle des villes et villages.

Tout ceci est la théorie. En réalité, les gouverneurs ont un pouvoir et des compétences effectives variant énormément selon les régions et même la personnalité du gouverneur. Pour qu’une région fonctionne selon le modèle légal, un gouverneur possédant une énorme influence est généralement requise et dans un pays comme le Royaume Central, de tels individus sont souvent considérés comme bien trop dangereux pour être nommés à de tels postes.

Gouvernorats

Capitale

Historiquement, les gouverneurs capitalins étaient des assistants du roi, chargés de gérer sa cité pour lui. Avec le temps, le poste de gouverneur capitalin est surtout devenu la reconnaissance du succès d’un fonctionnaire (succès consistant généralement à avoir écrasé sa concurrence et acheté ses partisans). L’on n’escomptait rien du gouverneur capitolin qui, généralement, s’éternisait et des agents du roi, tels que les Capuçons sous Adryan II Ordain devinrent les véritables responsables de la gestion de la ville.

L’actuel gouverneur, en poste depuis 512, est Eudes de Fauxvelles, l’oncle du roi et le premier noble gouverneur de la cité depuis plus d’un siècle. Il fut mis en place après la seconde terreur et la purge de De Fauxvelles qui coûta la vie à son prédécesseur. C’est ce charmant vieil homme souriant, toujours poli et plein de gentillesse qu’il revint de réorganiser l’Ordonnance de la Capitale. Tous les survivants de l’ère Ordain furent mis au pas grâce à l’introduction de fidèles des de Fauxvelles et de leur allié principal, les Virevol. Sous sa gestion, la loyauté à Thybauld est devenue une obligation et il est absolument incontournable pour quiconque souhaite obtenir un poste important au sein de la Nomenclature.

Albunae

Le gouverneur d’Albunae, basé à la Capitale bien que celle-ci soit hors de sa juridiction, est une position particulièrement difficile. La région étant riche, elle dispose de nombreux nobles et d’une Ordonnance particulièrement populeuse. En outre, les cités de Bayens et Estellaz possèdent une forte influence en elle-même. Un bon gouverneur peut parvenir à maîtriser le jeu de pouvoir de la province mais sera généralement contraint à prendre un siège de pouvoir et s’y tenir.
Depuis des années, l’Ordonnance est également de plus en plus sous influence des nouveaux fonctionnaires ayant certaines loyautés.

L’actuel gouverneur, en poste depuis 493, est Blanche Bertais. Très présente à la Capitale, elle était l’une des plus proches fidèles du roi Adryan II. Active participante de la faction Champenot au cours de la guerre de succession capitaline, elle reprit son indépendance à l’élection du roi Thybauld de Fauxvelles. Elle se rapprocha d’Adryan Lomen et annonça son opposition au Roi. Bien que toujours en place en raison de ses relations, elle est aujourd’hui cachée et contrôle sa province dans l’ombre.

Aon

Le gouverneur d’Aon, basé à Larrelier, est réputé être une fonction maudite. L’Aon possède une noblesse particulièrement influente et puissante et les gouverneurs ne tiennent souvent que quelques années avant d’être assassiné par une famille offensée.

L’actuel gouverneur, en poste depuis 458, est la doyenne des gouverneurs: Yveline Ohjajani. Ohjajani est une femme douce, charitable et n’agissant que comme médiatrice entre les conflits de noble et laissant l’Ordonnance locale à leur merci. Très active dans le protocole et la charité, elle est très populaire, possède des relations au sein du Monastère adaarion, du Canatan et de toute la noblesse et est parvenue à survivre une fonction réputée maudite pendant plus d’un demi-siècle.
Au cours de la guerre de succession capitaline, elle assista à la réunion de la noblesse aonite mais se retira à Breithe et n’intervint pas dans le conflit. Son avenir parait incertain et beaucoup parlent d’un retour de la malédiction.

Les Marches

Le gouvernorat des Marches, basé à Andosse est profondément lié à la Légion Royale et tout gouverneur de cette province y est soit passé, soit possède le respect et l’appui de divers légats, notamment le légat en charge de la Forteresse de Julyan. C’est un poste également méritocratique et l’incompétence est mal tolérée.

L’actuel gouverneur, en poste depuis 487, est Justien Balvalantes. Lointain héritier d’une branche cadette des Valantes, il est populaire et compétent malgré un manque de charisme et une personnalité sombre.
Au cours de la guerre de succession capitaline, il soutint tacitement la faction candroise qui soutenait l’un de ses cousins, puis la coalition albunoise. A la mort de son cousin, Balvalantes cessa apparemment de se préoccuper de la politique capitaline mais beaucoup le soupçonnent de nourrir un désir de révolte aux côtes de l’héroïque légat Adelain Syr.

Galdyr

Traditionnellement, le gouvernorat de Galdyr, basé à Guevrac, bien que seulement sous Impériale Autorité est très proche des autres provinces royales. Il est le plus surveillé des gouverneurs des états provinciaux et certainement le plus puissant des quatre.

L’actuel gouverneur, en poste depuis 496, est Eugène Bélénos. Véritable dictateur se faisant appeler “seigneur” en référence aux dirigeants huras, Bélénos contrôle la province de Galdyr d’une main de fer sous des allures de charmant original depuis “sa” ville de Guevrac.
Aujourd’hui, bien qu’il entretienne toujours l’image d’un homme parfaitement à l’aise, il entretient des relations difficiles avec le roi pour avoir supposément soutenu la rébellion de la “dame du sud” au cours de la guerre de succession capitaline. Officiellement, il a été l’otage de Rose Hedin et de déloyaux légats et dés qu’il fut libéré de leur influence - après la victoire royale - il remit l’ensemble des traîtres aux troupes du roi. Bien que beaucoup pensent que Bélénos s’en sortira encore une fois, la rumeur qu’il puisse tomber coure beaucoup.

Roment

Le gouvernorat de Roment, basé à Levant, est le plus faible de tous. Historiquement, la population du Roment a toujours résisté aux conquérants et, même en temps de paix, constitue une région complexe et violente. Tant et si bien que l’Empire Central fit bâtir une cité chargée d’administrer le Roment aux frontières entre la province et Albunae. Les gouverneurs romentins sont donc généralement peu puissants, peu influents et peu importants.

L’actuel gouverneur, en poste depuis 504, est Clotilde Lelois. Issue d’une influente famille, elle est généralement peu considérée en raison de son obésité et de sa laideur. Elle se distingua cependant par une volonté à prendre les affaires à bras le corps et a obtenu le respect des fonctionnaires et légionnaires locaux. Cependant, elle manque des moyens pour véritablement s’imposer dans la région.

Dione

Le gouvernorat de Dione, basé à Haizeberoa est un gouvernorat extrêmement difficile en raison de la situation désertique d’une large part de la province, de l’appartenance du sud à la République marchande de Caroggia et des loyautés des dionians envers elle. Haizeberoa constitue la seule véritable enclave capitaline dans la région et celle-ci n’est réellement importante que pour ses mines d’argent. Le gouverneur de Dione, guère plus qu’un douanier et un gérant de mine, est surtout défini par ses relations avec la république.

L’actuel gouverneur, en poste depuis 513, est Cid Leludre, remplaçant l’assassiné Gary Lande. Ancien homme de main des Virevol, c’est un homme notoirement incompétent, ivrogne et jouisseur. Il est principalement entouré d’amis caroggians.

Medeva

Le gouvernorat de Medeva est de loin le plus informel et le plus complexe des gouvernorats capitalins. Ses deux principales villes, Lampekastro et Indubal échappent à son contrôle et appartiennent respectivement la Principauté de la Ribada et à la République marchande de Caroggia. La province est l’objet de déplacement constants de la frontière entre la province et la République marchande de Caroggia et dépend entièrement du bon vouloir des indubalis et de la Flotte Royale pour assurer sa protection navale contre les raids ocolidiens et doit composer avec les turbulents Etaireias. La province ne possédait même plus de régiments de la légion jusqu’à la Campagne de Medeva après laquelle un régiment fut reformé et basé à Anochyra, site de l'ancien fort militaire. Le gouverneur de Medeva était donc une non-entité sur le plan politique.

L’actuel gouverneur, en poste depuis 498, est un homme du nom de Nicodème Makrolettis. Medevan de souche, Makrolettis est un homme flamboyant, profondément frustré par la situation de sa région et envers aussi bien les capitalins que les caroggians. Depuis la Campagne de Medeva, Makrolettis tente de faire renaître sa province en recolonisant les terres détruites et en développant la bourgade de Branne.
Lors de la guerre de succession capitaline, Makrolettis soutient presque ouvertement la rébellion de la dame du sud. Depuis, Makrolettis a donné des gages de soumission envers le roi mais a malgré tout déclaré l'indépendance de sa région sous le nom d'État libre de Mesigios en 516 et lutte pour la reconnaissance de celui-ci.