L'Espoir - Numéro 1 : Différence entre versions

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''Personne ne fut capable de remettre en question le geste du Gouverneur cette nuit là, tout avait semblé trop fluide, trop normal. Une mise a mort orchestrée à la perfection. Une mise a mort dans laquelle, jusqu'à la dernière seconde, personnne ne pouvait savoir qui etait condamné. Et les personnes ayant assistées à ce duel étaient encore trop abasourdis, mais la rumeur se rependait petit à petit, la colère et l’incompréhension montaient un peu partout dans la ville. Comment une telle barbarie avait pu se produire dans notre bourg civilisé, aux yeux de tous, où règne d'habitude bonnes manières et grands discours ? Comment avait-on pu se rendre complices en laissant faire, en ne faisant qu'assister au spectacle macabre de nos dirigeants ? On avait toléré la violence, la vengeance, le meurtre. Chacun de nous avait perdu quelque chose cette nuit. Nous nous sommes réveillés ce matin, un peu moins humains que la veille.''<br />
 
''Personne ne fut capable de remettre en question le geste du Gouverneur cette nuit là, tout avait semblé trop fluide, trop normal. Une mise a mort orchestrée à la perfection. Une mise a mort dans laquelle, jusqu'à la dernière seconde, personnne ne pouvait savoir qui etait condamné. Et les personnes ayant assistées à ce duel étaient encore trop abasourdis, mais la rumeur se rependait petit à petit, la colère et l’incompréhension montaient un peu partout dans la ville. Comment une telle barbarie avait pu se produire dans notre bourg civilisé, aux yeux de tous, où règne d'habitude bonnes manières et grands discours ? Comment avait-on pu se rendre complices en laissant faire, en ne faisant qu'assister au spectacle macabre de nos dirigeants ? On avait toléré la violence, la vengeance, le meurtre. Chacun de nous avait perdu quelque chose cette nuit. Nous nous sommes réveillés ce matin, un peu moins humains que la veille.''<br />
  
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''Le lendemain soir, peu avant minuit débutait déjà la cérémonie de l’enterrement des deux corps. Beaucoup de personnes, et pas uniquement les amis des victimes, étaient présentes, assistant sans un mot au discours de l’abbus Renault qui avait demandé à Mata, bel orateur, de le retranscrire à l’oral. Chacun était venu se recueillir, décidé à rendre un dernier hommages aux deux compères. Dans leur mort, plus aucune haine n'était nécessaire. Les deux hommes avaient su se faire regretter, même chez leur ennemis. Si les compères ont su s'attirer les foudre de beaucoup de personnes, il n'y en eu aucun qui ne les traitait pas avec respect. S’en est suivi plusieurs discours de personnes qui voulaient participer à ce moment de recueillement, pour diverses raisons. L’enterrement fut interrompu à de nombreuse reprise par la Carotte, qui semblait sous l’emprise de la drogue. Puis vint le tour du Gouverneur. Mais ici, aucun titre. Il était aux yeux de tous, l'homme qui les avait tués dans un duel, dans un lieu où les lois n’étaient pas applicables, mais où la morale existait toujours. Nul châtiment pour ce qui, partout ailleurs, serait considéré comme un crime. Il n'appartient qu'à chacun de juger cet acte, et qu'au principal intéressé de régler ça avec sa conscience. Kemelvor lui-même n’était plus sûr que les actes qu’il avait commis étaient encore justifiables, et il annonça lors de l’enterrement qu’il démissionnait purement et simplement de son poste de Gouverneur. La justice ne pouvait pas le juger, mais le peuple le pouvait, et il n’était plus capable de justifier ses actes devant celui-ci. La cérémonie reprit peu après que Kemelvor eut quitté les lieux, se retirant dans son manoir et les testaments furent dictés. On peut désormais se demander si les deux vieillards n’avaient pas prémédités leur mort, puisque ces testaments semblaient trop bien ficelés, et très récents vis-à-vis des mots qui y étaient choisis. Lors de ces testaments, ils prouvèrent à tous qu’ils étaient très riches, et que cette fortune provenait entre autres de vols qu’ils avaient commis. Mais plus personne, si ce n’est l’Arbitrio, ne pouvait désormais les juger.''<br />
 
''Le lendemain soir, peu avant minuit débutait déjà la cérémonie de l’enterrement des deux corps. Beaucoup de personnes, et pas uniquement les amis des victimes, étaient présentes, assistant sans un mot au discours de l’abbus Renault qui avait demandé à Mata, bel orateur, de le retranscrire à l’oral. Chacun était venu se recueillir, décidé à rendre un dernier hommages aux deux compères. Dans leur mort, plus aucune haine n'était nécessaire. Les deux hommes avaient su se faire regretter, même chez leur ennemis. Si les compères ont su s'attirer les foudre de beaucoup de personnes, il n'y en eu aucun qui ne les traitait pas avec respect. S’en est suivi plusieurs discours de personnes qui voulaient participer à ce moment de recueillement, pour diverses raisons. L’enterrement fut interrompu à de nombreuse reprise par la Carotte, qui semblait sous l’emprise de la drogue. Puis vint le tour du Gouverneur. Mais ici, aucun titre. Il était aux yeux de tous, l'homme qui les avait tués dans un duel, dans un lieu où les lois n’étaient pas applicables, mais où la morale existait toujours. Nul châtiment pour ce qui, partout ailleurs, serait considéré comme un crime. Il n'appartient qu'à chacun de juger cet acte, et qu'au principal intéressé de régler ça avec sa conscience. Kemelvor lui-même n’était plus sûr que les actes qu’il avait commis étaient encore justifiables, et il annonça lors de l’enterrement qu’il démissionnait purement et simplement de son poste de Gouverneur. La justice ne pouvait pas le juger, mais le peuple le pouvait, et il n’était plus capable de justifier ses actes devant celui-ci. La cérémonie reprit peu après que Kemelvor eut quitté les lieux, se retirant dans son manoir et les testaments furent dictés. On peut désormais se demander si les deux vieillards n’avaient pas prémédités leur mort, puisque ces testaments semblaient trop bien ficelés, et très récents vis-à-vis des mots qui y étaient choisis. Lors de ces testaments, ils prouvèrent à tous qu’ils étaient très riches, et que cette fortune provenait entre autres de vols qu’ils avaient commis. Mais plus personne, si ce n’est l’Arbitrio, ne pouvait désormais les juger.''<br />

Version du 19 août 2012 à 16:38

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1er Numéro.
Mercredi 22 Août 512


Editorial



Peuple d'Esperia, 

En ce temps de deuil, qui aurait du être celui de la célébration de la fin de ce long et rude hiver, il semble que la morsure du froid n'ait toujours pas quittée nos cœurs. Esperia est touchée par la peine, car elle vient de perdre plusieurs de ses enfants. Et alors que tout semble s'écrouler, un parchemin vierge s'offre à nous, attendant patiemment qu'on le remplisse de notre histoire, nous laissant emplis de doutes, d'attentes, mais surtout d'espoirs. Malgré cette douleur, nous avons décidé de mener à terme ce projet que nous avions, celui de monter ce journal. Nous dédions bien entendu ce premier numéro à la mémoire des disparus que la mort nous a arrachée. Une nouvelle ère s'annonce pour Esperia, ainsi que l'arrivée du printemps. Et nous espérons tous qu'elle augurera de meilleurs jours.

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A la Une



Une soirée morbide :
Trois morts tragiques, Un souverain déchu,
Et une ville pleine de chagrin.


Aujourd’hui est la fin d’une époque, la fin d’un règne, mais aussi la fin de deux vies.


Cette histoire effroyable a prit fin dans la nuit du 15 au 16 Août, alors que sire Kemelvor se trouvait au Sans-Fond pour des raisons qui restent encore actuellement obscures. Arnbjörn et Mikamus en profitèrent pour l'y trouver et l’accabler de tous les noms, jugeant qu’il était coupable du suicide en prison de leur défunt ami, Sidd, disparu lui aussi il y a peu. Il est certain que si leur affrontement durait depuis longtemps, c'est ce soir la qu'il s'est vraiment exprimé dans la violence. Le ton est vite monté entre les deux camps que représentaient les vieillards et le Gouverneur, et, Kemelvor proposa finalement, en ce lieu de nom droit, un duel à mort. Un duel à deux contre un. Quand le soleil se lèverait, le lendemain, la terre serait rougie par le sang d'au moins l'un d'eux. Des cœurs allaient cesser de battre. Ici, où les lois n'avaient aucun effet, où le masque social devenait futile, où plus aucun semblant n'avait de sens, ils pouvaient montrer leur vrai visage, et exprimer pleinement leur haine les uns envers les autres, laissant parler leur instincts les plus bestiaux. Réduire la gêne en la réduisant à néant.


La rumeur se propagea très vite dans toute la ville alors que Mikamus et Arnbjörn se préparaient à descendre dans l’arène. La population se massa finalement autour du trou qu’est le Sans-Fond, hésitant à descendre dans ce lieu morbide, mais alors que le combat allait commencer et que les gardes bloquaient l’accès à l’Arène, empêchant quiconque d’intervenir -pourtant, n'est ce pas un lieu de non droit, ou les gardes eux même n'ont aucune autorité ? peut être quelqu'un aurait pu empêcher cette folie-, les habitants d’Esperia s'installèrent dans ce qui semblaient être des tribunes improvisées. La tension était palpable, chaque regard était rivé plus bas, sur le spectacle morbide qui allait se dérouler.


Lorsque le combat débuta, au premier éclat, le fer meurtrier s'entrechoquant, tout le monde se mît à hurler. La foule devint un énorme brouhaha ou se mêlait stupeur, excitation, effroi, peur, haine... Une première charge d’Arnbjörn. Kemelvor n’eut aucun mal à eviter celle-ci, ne cherchant même pas à placer un coup de son fleuret, mais le combat prit une toute autre allure après que Mikamus ait donné un coup dans la nuque du Gouverneur. Le choc sourd ébranla Kemelvor, posant un genou à terre, quelque peu sonné. Le combat allait peut être tourner court. Certains se crispèrent, d’autres avaient les larmes aux yeux, tandis que certain voyaient en ce combat l’occasion de renverser le Gouvernement. Chacun avait son avis, mais personne ne restait insensible au spectacle qui se déroulait. Un spectacle digne des plus grands romans, ou le gouverneur lui même prend les armes pour se battre au nom de sa ville contre ses plus fidèles opposants. Sauf que ce soir, ce n'était qu'un triste spectacle d'hommes assoiffés de sang, et ce n'était pas de la fiction. Kemelvor qui somme toute ne fut pas surpris de se prendre un tel coup de la part de Mikamus se reprit en main, se redressant rapidement, saisissant son arme plus fermement que jamais. Il garda désormais les deux hommes à vue, en joue, pointant alternativement l'un et l'autre de son fleuret. Alors qu’ils se fixaient dans le blanc des yeux, Kemelvor attaqua à son tour. Quelques passes habilement effectuées donnèrent rapidement le dessus au plus jeune des trois hommes, qui assena un coup fructueux sur le bras de Mikamus. Arnbjörn chargea alors le Gouverneur de rage, une rage qui causa probablement sa perte, puisqu’il s’écrasa contre le fleuret de son ennemi, qui s'était retourné subitement, sans même porter de coup. Un silence de quelques instants se fit dans l’assemblée alors du sang coulait abondamment du corps d'Arnbjörn Vanhannen, transpercé de part en part par la lame du souverain. On pouvait tout d'abord lire la surprise dans les yeux du public, mais celle-ci laissa bien vite place à la souffrance pour certains. Il ouvrit la bouche, mais aucun son ne pu plus en sortir. Il lâcha son dernier soupir presque paisiblement, et celui-ci fut très vite rompu par les pleurs et les cris : les cris d’encouragements, et les cris de haine. Il tomba lentement en arrière, comme au ralenti, la lame se délogeant au fur et à mesure de sa chute, avant de s'écraser au sol, soulevant un nuage de poussière.


Étonnement, aucun affrontement n’eut lieu entre les deux camps présents dans les tribunes et chacun respectait le duel qui se déroulait. Le combat cessa pour un instant, les deux hommes réalisant enfin leur folie. Une discussion s’en suivit entre Mikamus et Kemelvor, principalement cachée par l’agitation des spectateurs, mais la rage se sentait dans la voix de Mikamus, et son désir de mourir avec son ancien compagnon se fit entendre à travers la clameur sonore. Mais le mal était fait. Et aucun des deux combattants n'abandonnerait avant que l'autre n'eusse rejoint le vieillard au sol.


Ils se replacèrent, chacun ému par le drame qu'ils venaient de provoquer, lorgnant l'autre de son arme. Le duel reprit, en un contre un cette fois, bien que les deux opposants soient déjà blessés. On sentait dans chaque coup donné une haine déchargée, mais aussi un désespoir profond. Cela semblait être une chute des deux hommes, et chaque seconde, on se demandait lequel toucherait le sol en premier. Le combat ne pourrait durer éternellement, et à chaque choc, un frémissement traversait le public. Personne n'était capable d'imaginer une telle violence chez ses deux hommes.


Puis vient la charge charge suicidaire de Mikamus, qui semblait prêt à tout pour venger Arn. Kemelvor fut touché au torse, prit par surprise, mais dans le feu de l’action, il enfonça son fleuret dans le torse de Mikamus, totalement sans défense suite à son attaque. Mikamus s’effondra finalement sur les genoux, dans un cri de douleur, aux côtés de son ami, et la foule semblait enfin se rendre compte de ce qui venait de se passer. Il resta quelques secondes immobile, regardant tour à tour le gouverneur, la foule, son torse, et son ami, Arn, qui serait sa dernière vision. En fermant les yeux, il se laissa tomber face contre terre, relâchant tout ses muscles. Il s'écrasa dans le sable déjà rougi par le sang. Kemelvor appela les soignantes, qui ne purent rien faire d’autre qu’observer Mikamus agoniser pendant de longues minutes. La rage monta dans le camp des opposants, qui venaient de perdre leurs amis ou leurs chefs, morts dans l’honneur. Une longue discussion s’en suivit, des cris, des pleurs. Et les gardes qui avaient clamés le nom de Kemelvor pendant tous le duel laissèrent enfin le peuple descendre dans l’arène du Sans-Fond. Certains vinrent se recueillir auprès des deux corps. On assista même à la scène suivante : Galaad s’approchant du gouverneur pour lui assener un coup de poing à la tête, mais vite maitrisé. D’autres, comme Haenn et Darion, ne comprenaient pas pourquoi les corps étaient laissés sur le sol glacé de l’arène, alors que des insectes se posaient déjà sur les morts, et décidèrent qu’il fallait au plus tôt les emmener ailleurs.


Personne ne fut capable de remettre en question le geste du Gouverneur cette nuit là, tout avait semblé trop fluide, trop normal. Une mise a mort orchestrée à la perfection. Une mise a mort dans laquelle, jusqu'à la dernière seconde, personnne ne pouvait savoir qui etait condamné. Et les personnes ayant assistées à ce duel étaient encore trop abasourdis, mais la rumeur se rependait petit à petit, la colère et l’incompréhension montaient un peu partout dans la ville. Comment une telle barbarie avait pu se produire dans notre bourg civilisé, aux yeux de tous, où règne d'habitude bonnes manières et grands discours ? Comment avait-on pu se rendre complices en laissant faire, en ne faisant qu'assister au spectacle macabre de nos dirigeants ? On avait toléré la violence, la vengeance, le meurtre. Chacun de nous avait perdu quelque chose cette nuit. Nous nous sommes réveillés ce matin, un peu moins humains que la veille.

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Le lendemain soir, peu avant minuit débutait déjà la cérémonie de l’enterrement des deux corps. Beaucoup de personnes, et pas uniquement les amis des victimes, étaient présentes, assistant sans un mot au discours de l’abbus Renault qui avait demandé à Mata, bel orateur, de le retranscrire à l’oral. Chacun était venu se recueillir, décidé à rendre un dernier hommages aux deux compères. Dans leur mort, plus aucune haine n'était nécessaire. Les deux hommes avaient su se faire regretter, même chez leur ennemis. Si les compères ont su s'attirer les foudre de beaucoup de personnes, il n'y en eu aucun qui ne les traitait pas avec respect. S’en est suivi plusieurs discours de personnes qui voulaient participer à ce moment de recueillement, pour diverses raisons. L’enterrement fut interrompu à de nombreuse reprise par la Carotte, qui semblait sous l’emprise de la drogue. Puis vint le tour du Gouverneur. Mais ici, aucun titre. Il était aux yeux de tous, l'homme qui les avait tués dans un duel, dans un lieu où les lois n’étaient pas applicables, mais où la morale existait toujours. Nul châtiment pour ce qui, partout ailleurs, serait considéré comme un crime. Il n'appartient qu'à chacun de juger cet acte, et qu'au principal intéressé de régler ça avec sa conscience. Kemelvor lui-même n’était plus sûr que les actes qu’il avait commis étaient encore justifiables, et il annonça lors de l’enterrement qu’il démissionnait purement et simplement de son poste de Gouverneur. La justice ne pouvait pas le juger, mais le peuple le pouvait, et il n’était plus capable de justifier ses actes devant celui-ci. La cérémonie reprit peu après que Kemelvor eut quitté les lieux, se retirant dans son manoir et les testaments furent dictés. On peut désormais se demander si les deux vieillards n’avaient pas prémédités leur mort, puisque ces testaments semblaient trop bien ficelés, et très récents vis-à-vis des mots qui y étaient choisis. Lors de ces testaments, ils prouvèrent à tous qu’ils étaient très riches, et que cette fortune provenait entre autres de vols qu’ils avaient commis. Mais plus personne, si ce n’est l’Arbitrio, ne pouvait désormais les juger.


Quelques jours après les faits, l'émoi se fait encore ressentir dans les rues d'Esperia. On trouve, des habitants silencieux, baissant les yeux, un ancien souverain brisé par sa culpabilité, les cernes marquées, ne sortant qu'à de rares occasions. Si les deux compères avaient un talent considérable pour se mettre les habitants à dos, il ne faut pas oublier qu'au fond de chacun d'eux, se cachait aussi de la peine, des regrets, de l'amitié, et de la colère. Ils ont eux aussi traversés des moments difficiles, tel Mikamus, qui s'est vu tour a tour privé de sa femme, puis sa fille, violée sous ses yeux. Cela excuse-t-il ses actes ? Disons que ça les rend peut-être plus compréhensibles. Et quoi que l'on puisse dire, d'accord ou pas, les deux hommes on défendu jusqu'au bout leur conviction qu'ils pouvaient sauver Esperia. À tort ou à raison, reste à chacun d'en juger. Il faut avouer que si le calme s'est installé en ville, nous ressentons tous le manque d'une certaine présence. Puissent maintenant prendre leur retraite, et Arbitrio veiller sur eux dans l'au-delà.

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Citation



"La mort est douce : elle égalise toutes les conditions, et nous délivre de la pensée de la mort."


Jans De Lurer,
Général Hura, 387

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Faits Divers



Un blizzard impressionant !


Esperia à essuyé une tempête de neige mémorable. Toutes les rues étaient bloquées, les rares personnes osant sortir se sont retrouvées coincées sous des mètres de neige. La desertion de tout les habitants a laissé libre cours aux monstres d'envahir la ville et ses rues, semblants ignorer le froid. La garde a cependant sut réagir rapidement et efficacement, en repoussant les envahisseurs au delà des murailles. Quant aux personnes piégés par la neige, fort heureusement, les secours ont été efficaces, et aucun mort n'est à déplorer. Les traces du passage de cette tempête sont encore visibles partout en ville, de l'épaisse couche de neige aux stalactites menaçant de nous tomber dessus. Le dispensaire a également été abîmé, mais très vite remis en état. Cet évenement n'aura duré qu'une heure, mais a semblé particulièrement long. Espérons que le printemps nous apportera des températures plus généreuses.


Un gouvernement dont plus personne ne veut.


Après le coup de théatre dans la sans fond, la démission de son gouverneur, la politique d'Esperia doit essuyer un nouvel obstacle. Le consul de la justice et de la sécuité, l'abbus Renault, a également annoncé qu'il rennoncait à son titre, de la même façon que Kemelvor. Il a préciser qu'il ne souhaitait pas participer à un gouvernement livré au chaos, et qu'il refusait d'endosser la caution des évènements portés sur le gouvernement. Ne souhaitant pas fuir ses responsabilités, mais simplement les restituer, il a fait don de 2 espers de lapis au consul de l'économie, et a choisi de prendre le poste de sénateur, afin d'organiser, avec ses analogues, le nouveau gouvernement.

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L'Entretien



Kemelvor Kemaltar, Ancien Gouverneur d'Esperia


Nous trouvons le gouverneur déchu dans son manoir fraîchement construit, à Rivelame. Une foule d'habitants se presse toute la journée devant sa maison. S'il a renoncé à son titre, il reste cependant un homme important de la vie Esperienne. Quelqu'un que l'on vient consulter, un ami dont on vient prendre des nouvelles, ou un ennemi à qui on vient rendre des comptes. Ses traits sont fatigués, ces cernes appuyées. Il est évident qu'il a perdu de son éloquence. Et pourtant, cela n'a rien à voir avec son poste, c'est l'homme qui a perdu quelque chose. On peut sentir que la culpabilité le ronge. Et pourtant, il affiche son éternel visage serein. L'entretien est bref, mais lourd de sens.


- Sire, tout le monde se le demande, que faisiez-vous au sans fond ce soir là ?
- Un problème à régler avec Thémis. Et ne m'appelez plus sire, c'est simplement Kemelvor désormais.
- Pourquoi avez vous accepté ce duel à mort ? Vous semblez regretter alors que vous...
- Je voulais mourir.
- Pourquoi ?
- J'étais enfermé dans mon rôle de gouverneur. J'étais privé de liberté, c'en était trop, j'avais besoin de quitter tout cela.
- Pourquoi vous être battu jusque au bout ? Vous vouliez mourir, mais c'est vous qui avez donné la mort.
- Parce que j'ai été lâche, je n'ai pas su aller jusqu'au bout.
- Mais il n'y avait pas d'autre moyen que de faire couler le sang, simplement démissionner ?
- J'ai démissionné.
- Mais avant cela ?
- Je ne pouvais pas.
- Regrettez vous votre geste aujourd'hui ?
- Oui.
- Et comment vous sentez-vous ?
- Coupable, mais je suis libre. Je ne pouvais plus être gouverneur.
- Pourquoi cela ?
- C'est étouffant. Trop de responsabilités. Tout le monde se reposait sur moi, tout le monde venait me voir, sans arrêt, je n'avais plus de temps pour rien. Et puis c'est trop de pression. Il faut être parfait, tout le temps, s'assurer de ne faire aucun faux pas. Je suis critiqué à chaque fois que quelque chose ne va pas, je suis porté responsable. Je n'en pouvais plus, ce n'était plus supportable. J'aspire maintenant à une vie plus simple.
- Vous savez qu'Esperia est à l'aube d'une nouvelle ère ?
- Je sais.
- Et que votre démission, surtout après un événement pareil, risque de laisser libre court à des tentatives de prises de pouvoir ?
- Comme d'habitude. Il en a toujours été ainsi à Esperia.
- Vous n'envisagez donc pas de reprendre votre place ?
- Aucunement.

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Petites Annonces



Le cabinet d'architecte de Haenn de Puylon et de Marcus Loinvoyant, dit l'Hermite, située à Rive-Lame, est réputé pour son sérieux déjà prouvé par de nombreux chantiers. Vous pouvez demander un devis pour vos plans, et faire appel à leur services pour toutes vos constructions.


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Evènements



✲ Prochainement :

De part les récents événements, il est logique de s'attendre à une prochaine prise de pouvoir. Aucune information officielle n'a pour le moment était annoncée. Personne ne semble désigné pour exercer le rôle de régent, le consul de la justice ayant lui ussi laissé sa place, et personne n'est apte à organiser les prochaines élections. Cependant, les sénateurs devraient travailler pour mettre en place le nouveau gouvernement. Mais il ne faut pas oublier que personne n'est pour le moment apte à prendre des decisions sur Esperia. On se demande de quelle façon sera désigné le prochain gouverneur, s'il y en a un. Plusieurs tentatives de prise de pouvoir, peut être par la force sont à redouter. Ou peut être les elections se dérouleront dans le calme, sans débordement. A l'heure actuelle, nous ne pouvons annoncer le nom d'aucun candidat qui serait promus a prendre la succession de Kemelvor, personne n'yant encore eprimé publiquement le souhait de prendre cette responsabilité. Affaire à suivre.

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Nouveaux Arrivants



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Rumeurs



- Attention, il s'agit la de simples rumeurs, ragots courant les rues. Aucune de ses informations n'a été vérifiée. Nous ne faisons que relater des faits qu'on nous a rapportés. Nous même ne prenons pas parti, et ne garantissons pas de la véracité de ses dires. Nous les présentons à titre uniquement informatif.-
- Les sources restent anonymes. -


Plusieurs bêches de Mikamus auraient disparues avant son enterrement. On les compterais au nombre de quatre ou cinq. Certains racontent que ses bêches seraient en réalité des clefs pour l'ancien coffre fort du Tharkier, à Rive Lame.


Il paraîtrait que Louis, le fameux joaillier, possède le fleuret de Kemelvor qui a servi a tué Arnbjörn et Mikamus.Il aurait cependant été cassé en deux par les mains de Renault.


Ce même Louis pourrait bien reprendre le poste de chef des compères. Il s'est pour l'instant imposé pour diriger la cérémonie ou l'organisation de la famille depuis le décès d'Arn et Mikamus.


Nous n'avons guere de nouvelles du cap'tain Will ces derniers temps. On se rappelle de sa stature mémorable lors de son ascension au poste de maire par un coup de force mémorable, avant qu'il ne perde la raison et aille se terrer au sans fond. Et bien, il aurait, semble t'il, ouvert tout nouveau magasin, un bazar, et vendrait de véritables trésors quelque part dans Rive Lame.


Tenzo trompe-t-il sa fiancée ? Certains affirment l'avoir vu à de nombreuses reprises en compagnie de Dame Necko, réputée pour ne pas être une sainte. Affaire à suivre.


La mort de Sidd à laissée derrière elle une foulée de doutes. Certains ne seraient pas très convaincus quand à l'annonce du suicide. Pourquoi aurait-il attendu d'être privé des siens pour se donner la mort ? Pour quelle raison était-il détenu au bastion ? Et est ce possible qu'un homme à bout se donne la mort de cette façon, en se mutilant le visage, et s'offrant une mort lente et douloureuse ?


Des bruits courent quand à une arme maudite. Une épée posséderait un pouvoir étrange, conférant à son porteur force extraordinaire et bestiale, mais pouvant donner toutefois lui donner la mort. Son dernier possesseur connu, un chasseur, l'aurait utilisé en forêt contre une meute de sanglier. On l'a retrouvé mort. On ignore ce qu'est devenu son arme.


Le manoir de Guidrion aurait été cambriolé durant son absence. À noter qu'il vient tout juste de rentrer de son voyage diplomatique. La maison d'Octyso également, aurait subit une effraction. Ces deux méfaits sembleraient liés, et seraient l'œuvre d'un voleur en série. Fermez bien vos portes à clef, et redoublez de prudence.


Les germes d'une maladie contagieuse auraient été décelés au nouveau phare d'Esperia. Tant qu'aucun démenti n'est prononcé par le Gouvernement, peut-être vaut-il mieux rester éloigné de ce lieu.




Hors RolePlay :

À placer ou tu voudras

Pour cette première édition, le journal L'Espoir vous propose un tirage au sort.
Pour participer, rien de plus simple, il vous suffit d'acheter ce journal, et le nom du gagnant sera publié sur le prochain numéro. Pour ce demi mois, le lot mis en jeu, en l'honneur des compères disparus, est