Utilisateur:Hiiagara

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Vous consultez la fiche d'un personnage reparti dans l'ancien monde.

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Informations RP
Genre
Homme
Année de naissance
Rang


Famille


Quartier




Métier
Métier
Compléments








Origines


Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Hiiagara
Pseudo
Hiiagara





Nom : S’Jet
Prénom : Hiiagara
Taille : 1m82
Forme : Très maigre
Âge : 21ans
Origine : Lig Ocolide
Cheveux : Noirs et longs jusqu'aux omoplates
Yeux : Jaunes
Description physique brève : Jeune d'apparence, ravagé par la maigreur. Tatouages sous les yeux. Accent simple qui tire régulièrement sur le langage plus rustre des Lig Ocolidiens.
Description psychologique brève : adopte la plupart du temps une posture neutre, ne s'attardant que brièvement lorsqu'il parle.



Hiiagara S’Jet : le personnage

"Personne n'a le pouvoir de changer mon univers"

HiiagaraNyra.jpg




Description détaillée



Personnage Hiiagara.jpeg
Physique complet

Le visage fin et les joues creuses, Hiiagara aborde un air placide, quelquefois ouvert. Peu musclé mais aussi peu enrobé, il tient plus de l'allumette que de l'artisan bien portant. Ses longs cheveux d'ébènes coulent sur son dos, lui donnant une crinière qu'il entretient régulièrement. Ses yeux sont d'or, encadrés par deux tatouages qui tombent jusqu'au menton (cf. dessin ci contre). Il est aussi imberbe.

On retrouve chez lui un brin de mélancolie ou de fatigue. Il sourit souvent par politesse, rarement joyeux ou heureux. Souvent réservé, il est difficile de tenir une discussion plus de dix minutes avec lui. Son accent Lig ressort de temps à autres.








Un oeil d'or, pour percer des âmes...
Psychologie complète

Très réservé sur son passé et lui même, Hiiagara n'aime pas qu'on parle de lui où qu'on le remarque. Orateur confirmé auprès du Créateur, sa capacité à utiliser les mots et penser en font de lui quelqu'un d'utile à une conversation mouvementée ou réfléchie. Jugé excentrique par bon nombre de personne, il s'autorise à laisser planer des zones d'ombres et de doutes, contrastant très souvent avec son rang et ses origines Lig'.

Solitaire, perché çà et là aux quatre coins de la ville, il importune comme aide les personnes qu’il se désigne à lui-même. Il fait face à beaucoup d’événements d’une manière qu'il pense juste et utile. Certains y voient un homme respectable et intelligent, d’autres comme une ombre qui se délecte et se prélasse au milieu de la vie.

Triste, déchiré, mutilé. Hiiagara garde beaucoup sur lui, porte un fardeau insaisissable et qui lui est propre. Ses nuits sont généralement courtes et mouvementés, ses jours longs et fastidieux. Ne croyez pas connaître ce personnage. La logique n’a finalement jamais été son mot d’ordre.

Psychologie.png



« Ne cherchez point à m’atteindre. Seule ma propre tyrannie me suffit à vivre. »



Compétences




Encrier001.png

Alphabétisation : Hiiagara est un homme d’écriture avant tout. Les mots, la calligraphie… Ses années d’apprentissages lui permettent de lire et d’écrire à une vitesse incroyable voir prodigieuse quand il est en forme. Son écriture est appréciable voir unique. Sa lecture quant à elle, est infinie et passionnée pour peu qu’il y ait un livre à se mettre sous la dent.

Calcul.png

Calcul : Hiiagara sait maîtriser à la perfection les chiffres et même effectuer des calculs plus complexes. Un manque d’entraînement certain ne lui a cependant pas été bénéfique durant ces deux dernières années mais il saura très vite retrouver son chemin si des problèmes de chiffres viennent lui tenir compagnie. N’espérez jamais l’avoir là-dessus !

Grille Corde.png

Escalade : Hiiagara a quelques notions pour s’initier à la grimpette. Ayant reçu quelques cours provisoires, il sait crapahuter de ci de là et s’amuse lui-même à faire des petites aventures que sa condition physique comme sociale lui permettent.




Choses appréciées :



Grille Poudre de Rougepierre.png
Le sang : le liquide vermeil est un don de l’Arbitrio. Un symbole honorable et le plus fort qu’il soit peu importe vos origines. Hiiagara est fasciné par ce liquide qui nous fait vivre.

Grille Feu.gif
Le feu : de la même couleur que ses yeux, Hiiagara adore secrètement regarder un feu dans l’âtre d’une cheminée. Chaud, protecteur, il symbolise la puissance et le risque qui va avec.

Grille Champignon Brun.png
Les champignons : Hiiagara adore tout simplement les champignons. Il pourrait en manger un saladier entier. Pourquoi ? On ne sait pas trop c’est comme ça…

Grille Poudre de Feu.png
La chaleur : parallèle avec sa passion du feu, Hiiagara supporte et adore la chaleur. Il est rare de le voir sans quelques couches de vêtements même au Thermidor.

Grille Argile Durcie Noire.png
L’obscurité : l’ombre et le noir font parties intégrante de Hiiagara. Il apprécie être seul dans les ténèbres, s’adonner lui et sa seule conscience pour réfléchir à plein de choses et méditer.

Grille Toile d'Araignée.png
La solitude : Hiiagara ne craint pas la solitude. Il l’a adopté depuis longtemps et apprécie cela. Il a toujours besoin d’être seul de temps à autre sans quoi il n’est plus le même.

Grille Œil de l'Ender.png
Espionner : filer discrètement quelqu’un et prendre note de ses habitudes, connaissances, coutumes… Une chose que Hiiagara aime mais il se fait peur à lui-même en le faisant.

Grille Veste d'Apiculture.png
Être invisible : la discrétion est un mot d’ordre que Hiiagara juge d’un bon œil. Savoir être petit sans se faire remarquer est un talent rare et appréciable.

Grille Épée en Or.png
Les armes : même si il porte une aversion totale aux combats, les armes sont de magnifiques œuvres d’arts qu’il est beau de contempler de temps à autre. Puissance et danger liés.

Grille Livre.png
Les livres : en tant que bon rat de bibliothèque, il se jette parfois littéralement dans des livres rien que pour le plaisirs. Lire et apprendre, une chose douce et pleine de sagesse.

Grille Diamant.png
Les femmes : regarder une femme est toujours un plaisir. Leur parler et tenir compagnie à ces créatures semble être une chose que Hiiagara a pris l’habitude de faire.

Choses rejetées :



Grille Larme de Ghast.png
La pluie : l’humidité urk ! A fuir le plus vite possible, l’eau c’est censé être dans la mer ou les rivières, pas nous tomber dessus d’une façon imperturbable et sadique pour nous tremper jusqu’aux os !

Grille Hache de Guerre en Fer.png
Le combat : chose à craindre et à rejeter. Le combat signifie la mort, le conflit, toutes ces choses que l’on fuit quotidiennement, tous les malheurs du monde.

Grille Dé.png
Les choix importants : en faire c’est s’exposer à trahir quelqu’un et aider un autre. Cela n’est jamais agréable mais il faut quand même passer par là certaines fois.

Grille Colle.png
La sottise : principale cause d’ennuis et de malheurs. La sottise est dangereuses pour les sots mais pire encore, pour ceux qui sont autour de lui aussi.

Grille Larve.png
Les faibles : Hiiagara peut protègera un faible mais il attendra toujours de ce dernier à ce qu’il se relève de son propre chef. La faiblesse attire vers le fond.

Grille Levier.png
L’impatience : un peu relié à la sottise, l’impatience est bonne aux énergumènes qui vont s’attirer des ennuis s’ils continuent ainsi. Des soucis en plus alors qu’on peut les éviter…

Grille Bouteille de Rhum Vide.png
La dépravation : décadence significative qui laisse la bonté et les qualités sur le bas-côté. Négligence certaine et encore pire, source d’ennuis insatiable.

Grille Hareng Doré Cru.png
L’hypocrisie : en faire preuve est mal mais parfois nécessaire. C’est se mentir à soi-même et aux autres. Nos âmes n’y résistent que peu.

Grille Boule de Neige.png
Le froid : conséquence normal vu qu’il apprécie la chaleur !



Qualités :


  • Intelligent : Malgré des aspects d'homme lugubre et primitif, c'est quelqu'un de très intelligent... Ou pas ! Qui sait finalement ? Il dit des fois beaucoup de choses inutiles.

  • Tolérant : De ses origines Ocolidienne, Hiiagara a souvent vécut dans la marginalité et le non soucis total du respect des traditions qui tiennent à cœur chez certains peuples de l'ancien monde. Il sait donc fermer les yeux sur nombres de faits et gestes.

  • Altruiste : Hé oui. Il l'est...

Défauts :



  • Fanatique : Dans des occasions extrêmement rares, Hiiagara peut donner la totalité de sa personne dans une cause bien définie. Il devient alors l'homme le plus dangereux qu'il soit, abandonnant sa raison et son sens logique pour parvenir à ses fins. Le nombre de fois où il s'est retrouvé dans cet état se compte sur les doigts d'une main.

  • Représailles : Quand quelqu'un joue trop avec lui, Hiiagara devient très rancunier et n'hésitera pas à utiliser ses pouvoirs pour rendre la monnaie de sa pièce.

  • Manipulateur : Une caractéristique commune à chaque homme en somme. La manipulation, il l'exécute comme tout le monde.

  • Expéditeur : la mort est une solution comme les autres et marque aussi un arrêt définitif d'une chose. Il est insensible à cette notion ce qui fausse certains de ses jugements.

  • Camouflé : il n'aime pas exposer son corps et le cache la plupart du temps avec sa bure. Son visage lui, est constamment caché à moitié par une écharpe.

  • Alcoolique chronique : Hiiagara se réfugie depuis certains temps dans l'alcool et surtout le rhum. Il se pourrit certaines soirée dans le liquide Ambré, se laissant aller avec bonheur dans la boisson forte. Cette caractéristique semble s'être amenuisée.

Talents :



  • Insolite : A le chic de se coincer dans des endroits pour le moins inattendus. Ne lui en tenez pas rigueur, c'est une capacité qu'il a acquise d'une façon bien mystérieuse dira-t-on.

  • Bête sauvage : A l'instar des loups de Kinemaar, il grogne et souvent ! Beaucoup ne savent pas d'où est venus ce réflexe mais il l'a développé, c'est une chose certaine. On peut différencier quelques tonalités différentes qui mettent rapidement dans le contexte.

  • Illuminé : L'Arbitrio lui a montré ce qu'il voulait. Il le vénère et adore cette entité qui est maintenant une part de son esprit. La préservation de l'âme est une chose qu'il prend avec grand sérieux, tout comme la religion !

  • Écrivain Confirmé : Hiiagara est un ambidextre relativement poussée qui sait utiliser sa main droite comme sa main gauche pour écrire ou faire des choses plus redoutables.

  • Dur du poignet : même si ce n'est pas quelqu'un de relativement fort, Hiiagara a un poignet assez puissant pour gêner voir immobiliser votre personnage.

  • Mouette rieuse : Hiiagara ricane et s'esclaffe à l'instar des mouettes du port d'Iona. Restez vigilant, certains de ces ricanements peuvent être sadiques et sont donc de mauvais augures.

  • Radiateur : Hiiagara peut réchauffer votre personnage grâce à sa chaleur corporelle légèrement supérieure à la moyenne. Si "Radiateur" n'est plus d'actualité chez Hiiagara, c'est qu'il y a un problème.

  • Orateur confirmé : Hiiagara peut influencer sur votre personnage par la simple utilisation de la parole. Il peut donc vous guider vers un choix ou une manière de penser.

  • Vicieux : Pourquoi dans talent ? Car la créativité et la vitesse de réaction de Hiiagara lui permettent de lancer des coups tordus en un temps records et ce aussi bien pour fuir que pour se protéger ou attaquer.

  • Mental d'Acier :Hiiagara est un personnage au mental absolument compliqué et très résistant. Il est très dur de prédire ce qu'il projette ou juste ce qu'il veut réellement.




Prélude



Un destin. Ma doctrine.

Dans notre monde, seuls subsistent trois entités.

Certaines, ont un destin dicté.
D’autres, choisissent leurs vies.
Et les dernières, ne sont qu’étrangères.

Je n’ai jamais cru aux « destins gravés dans la pierre ». Car si nous possédons déjà notre vie, com-ment peut-on choisir ? L’Arbitrio nous juge sur ces derniers, veut-on nous faire croire que des coquilles vides au chemin scellé arpenteraient notre Terre ? Seraient-elles elles-mêmes une épreuve imposée ?
Mon père m’a souvent dit que mon existence était tracée. A force de la suivre, je me suis perdus, sans réfléchir ni analyser.

Et me voici de longues années plus tard, dans cette cale puante les chaînes aux poignets. Peut-on dire que ce fut le jour où ma coquille se brisa ? Que j’eusse enfin compris le but de ma naissance, de ma vie ?

Ne sont scellés dans l’histoire que ceux qui ne voient que par leurs yeux. Bornés par des principes, épargnant le visionnaire. Et c’est pourtant ce dernier qui se retrouvera plus libre que tout un chacun. Un paradigme imposé par les peuples, qui nous met de l’autre côté d’un miroir ; ce qui était un choix devient un devoir, ce qui était un fou devient un savant.

Seuls quelques esprits éphémères peuvent comprendre d’un coup d’œil l’aliénation de notre monde. Ils déchirent alors le voile, celui de l’imposture, laissant s’échapper un pan de lucidité qu’un inspiré seul saura capter.

Nous sommes les rebuts de la société. Ceux qui vont mourir les premiers. Ceux qui disparaîtront des archives.
Nous sommes ceux qui vous attendront de l’autre côté de la barrière, libre de choisir bien que nous suivons le Fil.

Nous existons dans deux mondes, indifférent à leurs environnements respectifs, à nos choix, nos devoirs. Nos pas sont devant nous, et nous continuerons tout de même à choisir. La seule consolation qui me permet encore de vivre…C’est cette phrase, que je reprends avec plaisirs.

Car personne n’a le pouvoir de changer mon univers…
Hiiagara S’Jet
An de grâce 513


L’héritage

Tu souffres.
Tu néglige.
Tu protèges.

Misère de vie, roi des vermines. D’un rayon tu accables le pouvoir. De tes sentiments et de tes semblables tu armes. Un but pour tuer. Un but pour protéger. Protecteur et meurtrier. Nous ne sommes ni un ni mille. Juste une ombre. Qui n’a point besoin de lumière pour subsister. Une anfractuosité sanguinolente d’où suppurent les miasmes.

Œil d’or, sang de mon sang. Buriné du temps, forgé par le sel de la mer. Relève toi héritier désigné, cette Première Branche est tienne comme elle fut mienne auparavant. Je te confie cette mission, celle que nous avons tous. Aborde les côtes avec suffisance, tiens à l’écart les remous et l’écume hurlante. Bientôt tu ne seras plus, précipites toi vite avant que le Créateur n’ordonne ton retour.

Sauvez les âmes.
Sauvez nos principes.

Car ceci sera un jour ton héritage.

La famille est l’arbre, ses groupes ses branches, ses membres ses fruits.
Erkan S’Jet
An de grâce 102



Histoire


L'histoire de Hiiagara ne sera révélée en totalité qu'à la mort où disparition du personnage.

Lunerouge.png

« Mieux ne vaut pas savoir certains secrets. Je suis, et resterais une lune écarlate jusqu’au bout. »

Esperia


D'une vie, j'en ai vécut deux. Laquelle est cruelle, laquelle est paisible ? Arbitrio... Protèges-moi... Je t'en supplie.

Hiiagara est l'unique héritier de la lignée des S'Jet.

Hiiagara est le fils unique du Nantis Karan S'Jet.
Hiiagara est né un 2 Octobre 493 et va donc vers ses 20 ans.
Hiiagara a rejoint Espéria à bord du navire esclave le 3 janvier 513.
Hiiagara est esclave, acheté par Guidrion Sker.
Hiiagara exploite à nouveau la Plume Coquine
Hiiagara est en couple avec Dinatie fin Janvier.
Hiiagara devient habitant fin Janvier.
Hiiagara achète une maison à Adobe début février.
Hiiagara devient moine début Février.
Hiiagara devient Consul le 14 Février.
Hiiagara devient Citoyen le 14 Février.
Hiiagara reçoit la broche des Loysto en tant que fidèle le 18 Février.
Hiiagara organise son premier évènement en Esperia.
Hiiagara rencontre des Qadjarides en Esperia.
Hiiagara reçoit le grade d'Avoué des Loysto ainsi que la broche en or le 16 Mars.
Hiiagara ouvre le premier bal masqué d'Espéria le 16 Mars.
Hiiagara achètera de nombreux esclave courant mars et Avril.
Hiiagara déteste les tonneaux désormais. [1]
Hiiagara accepte de prendre un esclave et une habitante en tant qu'assistant pour sa librairie.
Hiiagara fait la démarche pour commencer un projet de construction d'une demeure pour sa future lignée le 1er Mai 513.
Hiiagara apprend que Dinatie est enceinte courant Mai.
Hiiagara apprend la mort du bébé d'Aeris hikarii.
Hiiagara devient propriétaire de la Plume Coquine.
Hiiagara devient Baillis chez les Loysto.
Hiiagara emménage pendant un mois au manoir Sker.
Hiiagara gère le budget du monastère au départ de Guidrion Sker.
Hiiagara reste spectateur lors de la Nivôse Rouge.
Hiiagara apprend la mort de plusieurs amis.
Hiiagara débute la construction de sa Demeure.
Hiiagara enquête sur les nombreuses morts après la Nivôse Rouge.
Hiiagara finit la construction de sa demeure début Juillet 513.
Hiiagara devient père le 13 Juillet 513.
Hiiagara embauche le même jour son premier domestique.
Hiiagara assiste à une sinistre représentation au théâtre en Août 513.
Hiiagara assiste à la naissance de jumelles a Esperia.
Hiiagara tente de redonner une bonne image au monastère.
Hiiagara rachète quelques esclaves dont un architecte et un précepteur pour son fils.
Hiiagara apprend la mort de Sammael et la perte d'Adobe pour la famille.
Hiiagara projette d'abandonner la Plume Coquine pour une autre librairie.
Hiiagara lance une nouvelle organisation du jardin grâce à Leoplodine.
Hiiagara juge une Hérétique milieu Octobre 513.
Hiiagara voit sa nouvelle Librairie offerte généreusement par Leoplodine début Novembre 513 : La Larme d'Encre.
Hiiagara prend part au gouvernement de transition après l'échec de Durzann.
Hiiagara est père d'une petite fille, Laöra courant Novembre 513 avec Dinatie.
Hiiagara décide d'adopter une Soeur de Sang S'Jet.
Hiiagara voit son domestique partir de la Demeure et essaye d'en avoir d'autres.
Hiiagara prend part pour les Qadjarides et fait face au Chevalier Thémis ainsi que la Garde début Décembre 513.
Hiiagara devient Conseiller à la Justice et à la Médiation d'Esperia.
Hiiagara se voit confronter à quelques affaires diplomatiques et d'ordre juridiques.
Hiiagara se fait séquestrer puis torturer par un frère du monastère début 514.
Hiiagara rencontre le premier gouverneur de la ville et revoit Alvarhyn.
Hiiagara assiste au mariage de Luka et Leoplodine en Février 514.
Hiiagara donne à Fredrik son statut de trésorier du monastère et suit le jugement de la petite Aria.
Hiiagara reste longtemps absent dans sa librairie en Mars 514.
Hiiagara se voit déchut pour la première fois depuis un an de son statut politique à Espéria. Il retourne en tant que simple citoyen en Avril 514.
Hiiagara se voit chassé du monastère par le nouvel Apothi Einog en Avril 514.
Hiiagara se retrouve confronté à certains fantômes du passé.
Hiiagara commence plus sérieusement un combat.
Hiiagara regarde la Phalange s'écharper avec le gouvernement courant Mai 514.
Hiiagara subit les injures de son Grand Ennemis et en souffre devant plusieurs témoins le 14 Mai 514.
Hiiagara prépare activement une expédition dans les égouts de la ville.
Hiiagara effectue une expédition des plus traumatisantes, accompagné de valeureux compagnons courant Mai 514.
Hiiagara s'engage dans le déchiffrage d'un ouvrage mystérieux.
Hiiagara se trouve mine psychologiquement d'une façon drastique fin Mai 514.
Hiiagara voit sa demeure se vider de deux résidents : Dinatie et Laöra fin Mai 514.
Hiiagara trouve des Ocolidiens chaleureux à Esperia début Juin 514.
Hiiagara voit l'accouchement très difficile d'Ambra et la naissance de Laänto.
Hiiagara est plutôt ailleurs en ce moment.
Hiiagara passe une soirée très désagréable le 15 Juin 514.
Hiiagara voit pas mal de gens partir...
Hiiagara voit des retours lui remontant le moral.
Hiiagara voit sa sœur assassinée dans la nuit du 2 Juillet 514.
Hiiagara entame une phase de paranoïa aiguë Juillet 514.
Hiiagara dégénère lentement.
Hiiagara reprend petit à petit de l'activité.
Hiiagara voit son troisième fils enlevé par une pourriture.
Hiiagara entame des actions diverses et variées fin Août 514.
Hiiagara accueil une nouvelle arrivante avec une broche S’Jet d’or début septembre 514.
Hiiagara devient Apothicaire officiel d'Esperia mi-septembre 514.
Hiiagara voit plusieurs personnes mourir et partir jusqu'en Octobre 514.
Hiiagara regagne le monastère aux environs de Novembre 514.
Hiiagara célèbre un mariage en Novembre 514.
Hiiagara voit la Phalange partir et le monastère reprendre ses droits en Novembre 514.
Hiiagara recommence une vie normale de Moine.
Hiiagara rencontre quelques personnalités intéressantes Décembre 514.
Hiiagara voit son manoir plus sombre que jamais après quelques événements personnels.
Hiiagara se réfugie dans la Foi et se réjouit d'un retour.
Hiiagara relève la famille Loysto après l'enterrement de Louis Lindèn fin Décembre 514.
Hiiagara finit la fin d'année en se présentant à la Couronne.
Hiiagara réussi un coup de bluff pour la Couronne début Janvier 515.
Hiiagara devient Apothi Régent le cinq Janvier 515.
Hiiagara semble bien remplir sa fonction d'Apothi régent.
Hiiagara est Soignant officiel en Janvier 515.
Hiiagara devient Apothi officiel d'Esperia en début 515.
Hiiagara voit le retour de la Phalange vers mars 515.
Hiiagara voit beaucoup de remue ménage en ville, d'ordre politique comme privé.
Hiiagara assiste à la mort de la reine, impuissant, fin mars 515.
Hiiagara assiste de loin à des événement scandaleux et atroce après l'élection d'un nouveau roy.
Hiiagara voit un autre Roy amené à être voté tandis que d'autres événements sombres sont en cours en Avril 515.
Hiiagara assiste à la mort du Grand Intendant de l'époque, impuissant à le soigner, Avril 515.









Niveau Social



"Mon trésor sont vos cœurs. Ma douleur relative."

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Solitude.png

La solitude n’est qu’une vague d’amertume et de mélancolie qui s’abat encore et encore. Inlassablement. Inexorablement. Elle recouvre et ensevelis ce qu’il me reste. Un château de sable qui s’effrite sous ses vas et vient. Un château de sable que seuls quelques grains consolident. Un lien petit mais suffisant. Pas pour vivre. Survivre !



Le Jouet de Hiiagara :

Le Jouet est un titre qui ne peut être porté que par un personnage en même temps (l'identité est préservée jusqu'à ce que le Jouet atteigne le statut d'Os à ronger ou d'Os à laisser). Le Jouet débloque les caractéristiques suivantes :

  • Risque d'être manipulé par Hiiagara
  • Risque d'être espionné par Hiiagara
  • Intéresse hautement Hiiagara
  • Est protégé par Hiiagara
  • Hiiagara s'est fixé un objectif sur vous
  • Vous ne pouvez rien faire pour qu'il vous lâche

Le Jouet n'a aucun moyen de savoir si il est oui ou non la cible de Hiiagara. Ce dernier lui administre un focus très attentif jusqu'à ce qu'il en ai marre. Le Jouet a ensuite deux possibilités d'avenir :

  • Os à ronger : l'os à ronger est un Jouet que Hiiagara a beaucoup apprécié et dont il continue parfois le focus d'une manière beaucoup plus soft.
  • Os à laisser : l'os à laisser est un Jouet que Hiiagara n'a pas aimé et dont il ne veut plus entendre parler. Il y a de fortes chances pour que l'Os à laisser devienne une cible à tuer.

Un jouet est actuellement actif




Amour
Il n'existe qu'un lien pour vous unir si fort. Doux et destructeur.




LarmeH.png

Cette case semble avoir été annihilée



Connaissances particulières
Vous êtes un morceau de moi même. Que je le veuille ou non.





Mon fils [2]


Une fleur perdue[3] 


Un bout de soleil éteint[4] 


Connaissances intéressantes
Il est dur de porter attention sans être sincère.





Un roc gâché 


Une pierre précieuse liquéfiée 


Un point d'argent dans la nuit 


Une silhouette silencieuse 


Un bijoutier talentueux 


Une couronne d'épines 


Connaissances anodines
Mine de rien vous êtes présents.





Une belle-fille 


Un fossoyeur puant 


Une aveugle 


Un brin de Souffle 


Caractère d'acier 


Un souvenir perturbant 


Un bout d'incertitude 


Un blond contradictoire 


Les autres
Vous êtes ce que vous êtes.





Les disparut/Partit
Vous n'êtes plus d'ici.




Draghnard : Mon pauvre ami chasseur… Je ne me fais plus d’idée sur ta disparition. Que ton âme vagabonde en paix mon ami.

Zirg le Passeur : J’aurais aimé te recroiser et discuter avec toi étrange homme avec ton poisson.

Aurèn : Pourquoi es-tu partis ? Je commençais à t’apprécier de plus en plus… Os à ronger

Pertinax : Mon vieil homme de main de la librairie. J’aimais beaucoup t’avoir à mes services. Puisses-tu être heureux là où tu es.

Ickaboth : Mon ancien valet, que fais-tu de tes journées désormais terrifiant majordome ?

Logan Transi : Mon écureuil, te prendre à l’échine pour te sermonner me manque. Je crains que tu ne soit morte cependant… Os à ronger

Uth Franchebrise : J’ai reçu ta lettre. Je t’aime beaucoup l’ami, tu as été ma première marque de confiance dans cette ville. Que ton destin tragique puisse rehausser quelque peu ton histoire. Je sais que tu en as le courage et les capacités.

Guidrion : Mon ancien maître, mon deuxième père. Ton départ enragé de cette ville m’a donné un coup de poignard en plein cœur. Les Loystos s’occuperont bien de ton héritage, je te le promets.

Quirby : Ancienne ami, ta route fut désastreuse et incompréhensible pour moi. Puisses-tu toi aussi vivre heureuses sans regrets.

Vaea : Où êtes-vous toi et Myla ? A Caroggia ?

Myla : Es-tu guéris de ta maladie là-bas ?

Asfir : Vieille branche, où te caches-tu ? Ton nom me rappelle l’ancien Adobe, avant Aubéclat et toutes ces histoires.

Abisse : Femme de bonne réputation. J’ai eu de mauvais retour sur ta situation à l’ancien monde. Arbitiro te garde.

Mors Westerford : Va mourir dans un fossé crevard.

Wairn : Protège ton frère. Si tu le peux.

Ambroise : Apothi peu présent qui a disparus aujourd’hui.

Walter : phalangiste a qui l’on a coupé la main. Sûrement s’est-il enfuit ?

Loyd : écorché, éborgné, émasculé… Te chaches-tu où as-tu succombés à la mort ?

Dinatie : tu lui ressemblais beaucoup. Part et ne revient plus dans cette ville maudite, tu mérites mieux que moi. Je n'ai point été à la hauteur.

Laöra : adieu mon petit trésor. Le sang des S'Jet coule dans tes veines désormais, mais point son héritage.

Estrella: douce petite perle bleue. Tu me manqueras. Je ne t'ai jamais dit grand chose et ce n'est que maintenant que je le regrette mon ancienne esclave.

Alvarhyn : Chevalier, je ne te connaissais que peu mais j'ai mal de penser que je ne t'ai jamais vraiment parlé. Arbitrio, prend soin de lui.

Leoplodine :Ma vieille amie. Tes livres, ton sourire, ton humeur et ton activité... Tu me manquera.

Laänto: Le fils d'Ambra. Une Première Branche S'Jet au destin plus qu'incertain. Pardon. Je te sauverais.

Allen: T'es mort. Tout simplement.

Aria et Crystal: Arbitrio vous garde les deux petites.


Les morts
Le Créateur vous a convoqué.




Evalie : Je t’aimais. Il m’a fallu une année pour le penser. Chaque fois que je revois ton visage, c’est un linceul de larme qui recouvre mes yeux. Arbitrio te garde fille têtue et libre. Tu as su déchiré une partie du voile et continuer ta destinée comme je te l’avais dit. Os à ronger

Sike : Tu as tenté de la protéger. Je t’en remercie. Mais coupé en deux, est-ce là bien agréable comme mort de Chevalier ?

Lily : Disparition angoissante, mort violente et lente. Ta mère à pleurer, nous aussi. Repose en paix…

Lorsio : Pauvre homme, tu ne méritais point cela.

Ewan : Tu étais rustre, de mauvaise compagnie, et te voilà mort d’une façon injuste j’estime.

Wolyn : Tu as protégé ton amie. Arbitrio te garde auprès d’elle désormais.

Fenrir : L’amour t’as tué. Et la mort a tué ton amour.

Sheolh : Le géant, le terrifiant. Tu es mort de ta propre épée, je me souviendrais de toi au début du Sans Fond, quand il était encore vide.

Eleonore : Ma pauvre amie. Comment en est-on arrivé là ? Décapitée sur la place publique, dans une exécution impovisée par un criminel que l’on clamait chevalier. Je suis désolé Eleonore, mais j’ai un souvenir de toi avec moi désormais. Os à ronger

Tankred : Apothi… Toi et Eleonore étiez amoureux, et la mort a frappé. Puissiez-vous reposer en paix désormais. Je t’aimais bien dans le fond. Os à laisser

Davos Blake : Commandeur bon mais indigne d’une certaine confiance que le gouvernement t’a enlevé. Je ne sais que penser.

Slashyr : Mon frère, mort par une poutre assassine. Ta vie n’était que peu chanceuse.

Aeris Hikari : Dame en Noir, ta mort fut un théâtre sinistre dicté d’une main de maître. Beaucoup s’en souviendront, peu la répèterons. Tu as enduré mille et un supplices, tu les as toi-même achevés.Os à ronger

Arthurius : Prend soin de la Dame en Noir, et ne tarde pas trop à trouver les Coucouillotyères.

Lyor : Crève charogne, tu ne mérites rien de tes titres. Je ferais en sorte que tu sois rayé de l’histoire de cette ville barbare !

Sammaël : Un homme juste emporté par la mort d’une façon injuste. Repose en paix ancien Loysto, nous sommes avec toi, et ta tombe est à la hauteur de ta personne.

Baldeaur : Ton poste est un poste où il faisait peu bon vivre. Tu es mort de confiance comme Davos. Mais était-ce nécessaire ? Je commence à en douter.

Auréléac : Garde mort de confiance encore une fois. La Nivôse Rouge ne t’a point épargné. Merci de m’avoir décoincé au Dispensaire l’autre fois.

William : Garde roux, c’est tout ce que j’en retiendrais. Tu as trahis, tu as payés.

Vale Mory : Jeune enfant, tu ne méritais point cette mort barbare.

Osokiri : Mort de confiance aussi jeune Garde.

Dalbus : Tu as été égorgé, emporté par une folie vile et cruelle. Arbitrio te garde ancien moine.

Lycos : Un mime étrange mort d’une façon que je ne connaitrais sûrement jamais.

Ours : Un grand homme du Nord qui aimait écrire. Vieillard, puisses-tu reposer en paix.

Graar la Terreure Noire : Tu as effrayés la ville, je t’ai enterré après. Pardonne Arbitrio de ma part cet enterrement raté.

Durzann : Tu t’es crut Roi, te voilà celui des vers. Ta mort fut inutile à mes yeux.

Thémis Lunargent : Tu n’as plus le titre de Chevalier. Tu es déchu et ta tombe est encore trop belle à mes yeux.

Hafez : Pauvre homme, tu avais un caractère têtu et épouvantable mais tu ne méritais pas d’être assassinée de la sorte.

Karen d’or : Tu as suivit ton chevlier jusqu’à la mort. Voici une chose de faite.

Sveik : l'assassin d'outre tombe. Ta mort était inutile et triste, homme de confiance.

Thorgan : adieu grand blond ! J't'aimais bien dans l'fond mais t'étais trop con pour c'te ville. J'espère juste que je découvrirais tout l'or que t'as caché dans cette ville ! Je sais qu'il y en a pour des milliers de pièces !

Théophile : mort sur ton lit d'une maladie cardiaque. J'ai veillé ta dépouille. Que ton âme repose en paix.

Ambra S'Jet : Je prie pour toi désormais. Jour et nuit. Nuit et jour. Je t'aime. Comme une sœur. Et le petit sera en paix, je veillerais sur lui je te le promet. Os à ronger [5]

Cedrick: Tu as voulus jouer mais tu en est mort. Opportuniste mais pas méchant. Repose en paix vieux gredin. Fredrik : au revoir. J't'aimais bien gars. Mais t'étais trop con pour c'te ville. Ou cette vie qui sait ? Je bois à ton honneur et ta stupidité !

Alessandro : Un crétin de moins. Trop con pour vivre mais dommage, t'aurais put faire des choses bien tu sais ?

Klaus : Pauvre professeur... Je plains votre mort qui a été tout sauf digne.

Louis : Adieu Grand Sire. L'histoire est parfois triste et évasive.

Civet : Le seul lapin que j'aimais bien...

Edouard : Quand la stupidité arrive à vous tuer... Acte héroïque et mon premier mort en tant que Soignant...

Santi : Bon débarras.

Alessandro : Aussi hé !


Ses possessions

Ce qu'il a toujours sur lui

  • Grille Corde.png ~ Les chaînes que Hiiagara portait lorsqu'il était esclave : depuis sa libération, il a décidé de les garder et les possède toujours dans son sac. Pour lui, ces menottes sont l'incarnation même du résultat triomphal qu'ont la patience et le bon comportement sur l'entêtement et les personnes trop hâtives. Il n'attache pas forcément une valeur sentimentale à ces instruments de fer mais il aime les savoir à ses côtés.
  • Grille Clef en Acier.png ~ Un trousseau de clé : permet de passer dans bien des endroits et avoir accès à beaucoup de choses ! Il vérifie régulièrement qu'elles sont là et soit il les accroche à sa ceinture, soit il les fourre dans sa poche intérieure.
  • Grille Lingot d'Or.png ~ La broche Baillis des Loysto : La broche est tout le temps accrochés à une chemise ou une veste qu'il cache sous son manteau. A moins de la montrer, vous ne pourrez pas l'apercevoir. Hiiagara en prend grand soin.
  • Grille Lingot d'Or.png ~ La broche S'Jet : Un Hiboux sur une branche dans une broche en or finement ciselée. Hiiagara la porte fièrement à côté de la broche Loysto sous son manteau.
  • Grille Laine Rouge.png ~ Un bandeau rouge : il ne sait pas de quel tissus il est fait et s'en contrefiche. Il le porte toujours autour de sa tête et refuse de le laisser ne serait-ce qu'une seconde ! Il n'aime pas quand son bandeau est sale ou quand quelqu'un le touche mais généralement, personne ne l'ennuis avec, ce qu'il apprécie grandement.
  • Grille Masque en Cuir.png ~ Écharpe: Hiiagara cache très souvent ses tatouages par une écharpe.
  • Grille Esper d’Or.png ~ Des pièces d'or : Hiiagara à une grande bourse décorée au nom "S'Jet". Il y met toujours des pièces et les gardes bien au chaud dans sa poche intérieure.
  • Grille Os.png ~ La Canne~os : Elle est systématiquement dans les mains de Hiiagara. Il ne s'en sépare jamais et seule une élite peut la porter quelques instants et les personnes pouvant la prendre en main plus d'une minute se comptent sur les doigts d'une main.
  • Grille Verre Jaune.png ~ Un souvenir : Une perle en verre jaune qu'il garde précieusement. Un autre objet à rajouter à sa collection.

Le dernier souffle



Il est unique.
Il m’appelle.
Il me nomme.
Il m'ordonne.


Ne trahit que la volonté de celui que tu entends. Déchire celui qui t'écoute. N'omet plus rien d'indiscret. Je suis là, toi aussi. C'est une histoire ou une poésie. De ma mémoire ou celui d'un outil. Je prie. Je crie. Encore une fois. Je suis repris.



Anecdote n°1



Thème [6]



Il fait froid. On sent l'humidité dans l'air. On entend des gouttes tomber d'un plafond bas. L'obscurité est perçante. Seules quelques torches éclairent d'une mince chandelle les environs. On se sent mal. On croit que quelqu'un nous observe. Des yeux dans la nuit. Le chemin se dessine. Peu à peu. Les pavés montrent la route à suivre. Comme des flèches. On s'y sent irrésistiblement attiré. Comme forcé à emprunter ce destin. Plus on avance, plus l'ambiance se dégarnie. Mais ce n'est pas fini. Il faut continuer. Encore. On croirait être dans une grotte. Pourtant, on croit voir au loin les faibles lueurs de la lune.

Hiiagara s'avance. Lentement. Inexorablement. Une canne faite d'un fémur humain dans la main, polis par le temps, ornés d'arabesques fait d'une main de maître.
Il y a une boule au ventre. Une angoisse. Les marches se succèdent, une à une. Se dérobent presque. Il en atteint le bout, ses yeux jaunes scrutant ce que le clair de lune lui laisse apercevoir.

La tension monte. Elle est à son comble. Un mur de pierre se referme derrière lui. Une entrée attendant d'être explorée. Cachée par un morceau de tissu. Qui retombe comme un rideau. Lentement, il croit entendre une mélodie. Elle est douce. Apaisante. Elle chasse la noirceur des ténèbres qui l'entourent.

Une main. La sienne. Qui soulève le tissu. Aussi lourd qu'une chape de plomb.
Il jette un regard à l'intérieur, la mélodie résonnant étrangement à ses oreilles. Il se laisse bercer, se laisse entrer, se laisse découvrir.

Une silhouette rayonne parmi la pièce étroite. Une marche donne accès à une chambrette de fortune. On ne voit qu'un coffre. Une petite armoire. L'air est plus humide ici. Et un lit de paille où se tient une jeune femme. Elle est dos à lui. Assise sur son rebord. Sa peau est claire. Rosée. Elle peigne ses longs cheveux d'un blond étincelant. Platine. Avec une brosse à crins de cheval. Ornée de motifs étrangers. Sa voix est plus mélodieuse. Douce. Il l'entend. Distinctement.
"A l'ombre des regards... Dans cette tendre obscurité... Il est là, blafard... Son couteau prêt à m'égorger..."

Hiiagara s'approche, chaque pas effectués lui faisant pousser un grognement de douleur. La voix l'apaise, mais il hésite. Sa chevelure est belle, sa voix splendide. Il déglutit. Il remue ses lèvres. Fait claquer sa langue. Prononce un nom. La voix rauque, le regard perdu.

Lorsqu'il prononce ces quelques syllabes, la jeune fille se retourne. Sa main dépose la brosse au creux du lit. Elle dévoile son visage. Parcouru de traits fins et doux. Enfantins. Des yeux plus bleus que le ciel y étincellent. Elle rit. Parcourue d'une joie indescriptible. Il voit le diadème de cuir sur son front. Celui qu'elle ne cessait de porter. Qu'elle n'a jamais ôté.

Hiiagara s'approche. Pose genoux à terre et l'observe. Les yeux grands ouverts, ses tatouages sordides lui barrant le visage. Il porte une main tremblante au visage de la jeune femme. Tentant, espérant, priant pour qu'il puisse lui caresser la joue.

Elle penche légèrement la tête de côté. Un grand sourire dessiné sur ses lèvres. Et ferme les yeux. Laissant ses doigts venir à la rencontre de son visage. Mais pourront-ils ressentir le toucher de sa joue? Comme avant? Ou effleurera-t-il le vide? Alors que, plus tremblant qu'une feuille, il approche, alors qu'il espère de tout son cœur, alors que son cœur bat si fort, alors que tout semble mis à l'échec... Il la sent. Sa peau. Aussi douce qu’un pétale de rose. Il la ressent. Il la touche.

Hiiagara laisse son deuxième genou toucher le sol. Une perle coule le long de sa joue droite, son existence cachée par le tatouage lugubre.
"Arbitrio ! Est-ce vraiment toi ?"
Il lui caresse lentement le visage, ses yeux mordorés désormais vitreux décrivant chaque centimètre carré de son visage. Il la regarde. L'observe. La déguste du regard, trop beau pour être simplement réel.

"Oh... Il fait si longtemps que je ne t'ai pas vu, n'est-ce pas?" Lui dit-elle, plus joyeuse que jamais. Elle semble si nostalgique. Il l'entend rire. A nouveau. Libérer la gaieté qui l'envahit. Dans son regard azuré, il lit les souvenirs qu'ils ont partagés ensemble. Ceux qui les lient. Qui donnent un sens à cette jeune fille. Et pourtant... Peu à peu, son sourire s'efface. Comme une fleur qui se fane. Elle l'observe. Comme s'il avait une nouvelle apparence. Elle glisse un doigt au tissu cramoisi qui ne quitte jamais son front.

Il laisse la jeune fille toucher son bandeau, un frisson parcourant son échine au contact des doigts frêles qui lui caressent les cheveux. Il ferme les yeux un instant. Longtemps. Longtemps...
"Longtemps ?"
Hiiagara rouvre les yeux. Il glisse son regard, suit les courbes de son délicat visage. Il déplace ses mains, quittant les pommettes pour arriver aux oreilles, effleurant la crinière étincelante, éprouvant le diadème en cuir.
"Une éternité oui ?"
Il n'ose pas descendre plus bas que ses lèvres. Quelque chose l'en empêche. Quelque chose le retient. Il est bien ici, pourquoi continuer ?

Elle glisse sa main sur le poignet du jeune homme. L'entoure. Délicate. Sa seconde se glisse sur le dos de la sienne. Un nouveau sourire égaie son visage. Elle redécouvre ce beau visage qui l'a si longtemps quitté. Ces marques sombres en forme de larmes. Et ces yeux. Dorés. Pétillants de curiosité. Son regard bleuté s'y noie. S'y enfonce.
"Pardonne-moi d'être venue te troubler." Lui murmure-t-elle dans un souffle. Elle est si proche et semble pourtant si lointaine.

"Jamais... Jamais tu ne saurais me perturber..."
Hiiagara glisse sa main derrière sa tête. Son souffle, son visage, son corps entier dans une promiscuité tant rêvée. Il regarde les doigts fins et doux qui enveloppent son poignet. Il sourit, un millier de songes s'échappant de sa tête. Un millier de doutes, de souvenirs et d'émotions. N'en reste que la personne devant lui. Plus rien d'autre qu'elle.
Elle est si proche...
Il lui caresse le bout de son nez, son regard décrivant sa bouche, son menton... Son cou...

Un frisson la parcourt lorsqu'il frôle l'extrémité de son nez. Elle semble rassurée lorsqu'elle le voit sourire. S'épanouir. Ses craintes envolées. La jeune fille dégage ses propres cheveux. Le chemin de sa main jusqu'à l'arrière de sa tête éclairci. Ses doigts osent frôler la joue de Hiiagara. Effleurer sa peau métissée. Venue d'ailleurs. Elle soulève une mèche foncée sur son index. La glisse à l'arrière de son oreille. Plus douce que jamais.

"Pourquoi ?... Que fais-tu ici ?"
Hiiagara ne quitte pas des yeux le cou de la jeune femme. Il tremble légèrement, rassuré par le contact. Angoissé par ce qui semble être quelque chose de différent, de trop étrange, reculé, effacé, passé.

"J'avais tant besoin de te revoir. Juste une fois."
Echappe-t-elle. Dans un murmure. Son cou semble fait de porcelaine. Si clair. Si fragile. Comme s'il pouvait se briser à tout moment. Elle semble respirer. Il le voit gonfler. Légèrement.
"Je peux faire cesser la douleur de mon image."

La porcelaine se brise. Se craquelle. S'effrite. Devient poussière.
Du rouge. Du noir. Un tourbillon de couleurs sombre. Un tableau de chaos, de sang et de chair.
"Pourquoi tu t'en vas ? Pourquoi tu me laisses ? Sans rien dire. Sans prévenir. Je te veux... Je veux rester avec toi..."
Hiiagara s'accroche à ce qu'il perçoit de la silhouette, sentant le pouls battre contre sa peau chaude. Écoutant le cœur pulser dans sa poitrine. Sentant ses cheveux glisser entre ses mains.

Un soupir s'échappe de ses lèvres. Il respire la mélancolie. Ses mains cherchent les siennes. Les attirent. Les enlève à cette peau qu'il écoute vibrer. Ses doigts se mêlent peu à peu aux siens. Se glissent entre eux. Tels des morceaux recollés.
"Moi aussi, je le veux. Plus que tout..." Annonce-t-elle d'une voix tremblante. Il l'entend hoqueter. Renifler. Elle pince ses lèvres. Abaisse la tête. Durant un court moment. Elle le fixe. Observe son regard. La lueur de ses yeux d'or.
"Encore un peu...?"

Hiiagara sourit, ses yeux pétillants, son souffle s'apaisant.
"Encore... Un tout petit peu..."


La lune perce l'horizon. Un escalier de dalles humides et couvertes de mousses. A la fin, le tissus virevolte à l'entrée d'une pièce. Des chuchotements, des mots doux. Quelque chose qui se passe.
L'éclat argenté finit par se dissiper, les ténèbres reprennent leurs droits. Les étoiles s’éteignent, la voûte céleste se noircit. Plus rien ne subsiste, plus rien n'existe.

Anecdote n°2



Thème [7]



Le soleil brille de mille feux. Eclaire cette gigantesque plaine où sifflent les hautes herbes. Apaisées. La brise balaie avec tendresse le visage de ceux qui s'y aventurent. Il fait bon. Le ciel est dégagé. Plus bleu que jamais. Doux. On discerne une forêt à un millier de pas. A l'arrière, une ville. L'air est agréable, ici. Le vent est si pur. Il dégage les ténèbres qui envahissent chacun. Chassent la peur. Ne transmettent que la pureté.
Au loin, une silhouette féminine. Elle porte une longue robe aux couleurs du ciel. Un oiseau repose sur son poignet. On la voit de dos. De longs cheveux blonds cascadent sur ses épaules. Atteignent le bas de son dos. Ils flamboient aux rayons du soleil.

Hiiagara lève un bras pour protéger ses yeux du soleil. Il scrute les environs, ses pupilles se rétractant sous l'effet de la luminosité intense. Il sent les herbes qui lui chatouillent le bout de sa main droite. Il porte une tenue en tissus et en cuir. Souple. Résistante. Richement décoré. Confortable et légère.
Il ne sait pas où aller. Il est perdu. Il reste sur place. Et trouve la silhouette. Il a l'impression qu'on lui cogne le ventre. Qu'on le lui martèle.

Elle lève doucement son bras. La main tendue. L'oiseau, hésitant, se faufile jusqu'à ses doigts. Comme encouragé par un regard, il s'envole dans les cieux. Le battement de ses ailes se mêle à celui du vent. Ils ne forment qu'un. Lentement, elle l'abaisse. L'observe partir. Sa chevelure est balayée par la brise. Soulevée. Il croit la voir lever les mains. Les relier. Mêler ses doigts entre eux. Abaisser la tête. Y poser son front. Comme une prière.

Hiiagara s'approche à pas feutré. Petit à petit, il décrit l'apparence de la femme qui se présente à lui. Il prend plaisirs à la regarder de nouveau, si gracieuse, si douce. Il se surprend à sourire. Il est bien, il ne veut pas qu'elle le voit tandis qu'il se faufile dans son dos, respectant la prière, appréciant le silence. Il finit par se caler derrière elle, les mains croisées dans le dos. Ses cheveux encore court ne cessent de battre au gré de la brise, semblables à des bêtes déchaînées retenu uniquement par le bandeau cramoisis.

Elle ne bouge pas. Immobile. Son visage enfoui au creux de ses mains. Dissimulé par le voile que forment ses cheveux. Il croit la voir luire. Tel un ange. Alors qu'il se faufile derrière elle, la jeune fille échappe quelques syllabes. Elles sont si basses, pourtant, il les entend clairement. Comme si elle murmurait à son oreille.
"T'effrayerais-je?"

Il penche la tête de côté.
"Tu sais très bien que non..."
Il s'approche un peu plus d'elle, caressant quelque peu la robe qu'elle porte, observant d'un œil distrait les épaules de la jeune femme.

Il lui susurre quelques mots.

Elles sont fines. Le tissu qui les couvre semble à peine les protéger. Elles paraissent si fragiles. Lentement, la jeune fille laisse ses bras retomber le long de son corps. Laissant les doigts du bel homme frôler la couture de sa robe. Son regard plane dans l'horizon. Un doux sourire embellit son visage aux traits délicats.
"Ne reconnais-tu pas ? "

Hiiagara sourit, un petit air espiègle sur le visage.
"Je me rappelle surtout de cette nuit aux étoiles tu sais..."
Il triture un instant les coutures du tissu, sans chercher à faire plus, n'éprouvant que la douceur de la robe.
"Pourquoi ici désormais... "

Elle détourne doucement la tête dans sa direction. Sans quitter le sourire cousu sur ses lèvres. Elle plonge ses yeux azurés dans ses perles d'ambre. Intensément. Son regard dévoilant ses sentiments.
"Un peu de soleil dans cette douce mélancolie."

Hiiagara soupire légèrement, n'osant supporter le regard trop longtemps. Il délaisse l'habit de la jeune femme pour recroiser ses mains derrières son dos.
"Pourquoi veux-tu me voir ?"
Finit-il par lâcher, le regard fuyant mais les jambes solidement ancrées.

Ses yeux glissent vers l'émeraude de la plaine. Il l'entend relâcher un soupir. Tirer ses lèvres dans une moue.
"Tu t'étais réveillé bien vite. Je pensais..."
Elle hésite. Abaisse un instant la tête.
"... que tu aurais..."
Sans poursuivre.

Hiiagara fronce les sourcils. Il décroise ses bras, posant ses mains sur sa ceinture de cuir lestée d'une plume et d'une bourse miséreuse de tissus.
"Que j’aurais...?"

"... peut-être vouloir me revoir."
Achève-t-elle. Sans lui dévoiler son visage. Ses cheveux retombant sur son buste. La tête baissée.

"Te revoir..."
Hiiagara lève son regard au ciel, ses yeux mordorés voilés.
"Pourquoi ne le voudrais-je point ? Je suis là et toi aussi."

Quelques mots s’échappent de ses lèvres. La tête relevée. Des mèches venues faire rideau sur son regard avant qu’elle ne continue.
"Je te perdrai. Encore..."
Murmure-t-elle. Levant son bras vers le ciel. Ouvrant ses doigts. Sa paume ouverte. Un pissenlit y glisse. Emporté par le vent. Alors que sa main se referme, comme si elle voulait le saisir, il s'échappe. S'envole. La quitte. Elle observe son poing fermé. Vide.

"Tu n'as point le droit... Je veux t'observer... Te regarder... Te toucher !"
Hiiagara écarquille les yeux. Il se glisse sur le côté, lui prenant délicatement l'épaule, tentant d'apercevoir encore une fois son visage, le regard toujours voilé.

Elle hausse les sourcils lorsqu'il s'exclame. Alors que sa main rugueuse se pose sur son épaule, elle se détourne vers lui. Lentement. La surprise ancrée dans son regard. Ses lèvres entrouvertes. La brise écarte les mèches qui font barrage à ses traits.

Hiiagara tremble. Il n'ose plus bouger tandis que son visage se dévoile.
"Je vois sans cette effusion... Pourquoi... Pourquoi n'en est-il plus ainsi ? Pourquoi me quittes-tu, pourquoi je te retrouve maintenant ? Après tant de temps ?"

Elle approche ses doigts de son visage. Ils l'effleurent.

Elle lui jette l’évidence, la vérité.

Dit-elle, accompagnée d'un maigre sourire.

"Jamais ! Pour-..."
Il s'arrête net, une lueur peu commune passant dans les paillettes de ses yeux singuliers. Son corps se crispe, sa mâchoire se tend, enfermant des mots à jamais au tréfonds de sa gorge désormais sèche.

Elle se hisse sur la pointe de ses pieds. Bien plus petite que lui. Sa main rencontre sa joue. Doucement. Un sourire lui parvient.
Chuchote-t-elle. Tout bas. Il croit sentir une lumière s'immiscer en lui. Une chaleur réconfortante. Chassant les tourments de son âme.

Hiiagara ferme doucement les yeux. Lentement il lui prend sa main, la laissant contre sa joue. Appréciant le pouls. Dégustant la chaleur. S'enivrant de la douce odeur qu'elle dégage.
"Puis-je te serrer encore un peu dans mes bras ...?"

"Bien sûr..."
Echappe-t-elle au creux d'un murmure. Ses paupières s'abaissent. Peu à peu. Savourant son contact. La température de son visage. Le toucher de sa peau mate. Halée.

Hiiagara la prend contre elle. Rassuré. Poussant un soupir de soulagement.
"Des fois... J'en oublie ces deux lèvres qui m'appellent silencieusement. Cette bouche morte qui a laissé cette vie."

Sa joue se dépose contre son torse. Sa tête reposée contre. Son oreille écoute les battements de son cœur. Il sent la chaleur qui émane d'elle. Sa poitrine gonflée au cœur de son souffle.
"Les choses devaient se passer ainsi."

Hiiagara tremble.
"Pourquoi je sens quelque chose de chaud... Qu'est-ce que..."
Il baisse la tête. Un liquide rouge commence à couler. Couleur sang. Couleur vie. Brûlant et froid en même temps. Frais et desséché à la fois.

"Oh..."

Les paupières closes. Une larme salée coulant le long de sa tempe.

"Non…"


Anecdote n°3



Thème [8]



Les rayons orangés du ciel passent au travers de la ville. L'inondent de leur reflet cuivré. Le jour quitte l'agitation de la ville. Laissant peu à peu place à la nuit. Le calme On voit un chemin de pavés roux. On l'emprunte. Comme forcé. Incapable de se détourner ailleurs. Sur les côtés, tout semble ténèbres. Vide de monde. On aperçoit une route sur la droite. Elle donne sur l'obscurité. Comme s'il n'y avait rien après. Et sur la gauche... l'entrée d'un bâtiment. Il est si familier. Beaucoup trop. Peut-être. Une jeune fille est plaquée contre la porte. Elle porte la tunique qu'elle n'a jamais ôtée. Son regard glissant discrètement jusqu'à la fenêtre où elle observe l'intérieur. Il ne voit pas ce qui se déroule au-delà. Mais il sait. Au plus profond de lui, il se remémore cet instant. Lorsqu'elle se redresse, ses longs cheveux blonds retombent sur son buste. Ses mains tremblent.
Des larmes perlent ses joues. Ses yeux rougissent. Elle renifle. Comme meurtrie en elle-même. Sa tristesse le frappe comme si elle était sienne. La jeune femme avance. Cache son visage entre ses paumes. Il croit entendre ses pleurs. Elle marche vite. Si vite. Se laisse porter par le vent. Comme si elle désirait... disparaître. Sa course folle l'entraine jusqu'aux murs de la ville. Elle s'écroule sur une colline. Celle où ils se sont si longuement parlés. Détruite.

Il n'arrive pas. N'arrive plus. Ne comprend pas ou plus. Il suit les pavés roux, quitte les ombres, bouscule des passants. Il court mais n'arrive point à la rattraper, comme si ses jambes n'existaient pas... Ou plus. Quelque chose lui arrache le cœur. Il a peur de voir cette vitre, ce qu'il y a derrière. Il le sait sans le savoir, il en perd un bout pour en poursuivre un autre. Il finit par sortir de la ville, la nuit commence à arriver.
Son angoisse monte, il a perdus quelque chose en même temps qu'il l'a oublié. Son instinct lui demande de revenir, de ne pas faire ce voyage. Hiiagara persiste.
En faisant un pas en avant, c'était comme si la réalité même se déchirait. Il franchissait quelque chose d'impossible auparavant. Il sentait quelque chose de profond jaillir en lui, lui martelant les tempes et le ventre.
Il s'enfonça plus profondément dans les territoires secs, absorbant chaque souvenir qu'ils lui donnaient. Ses yeux jaunes se mirent à dévisager l'horizon... Il l'aperçut. Enfin. La colline. Et sa femme en pleurs.
Il s'approche de nouveau d'elle. Il sait qu'il ne devrait pas... Qu'il ne devrait plus... Mais il le fait.

Elle est dos à lui. Encore. Face à la pente. Recroquevillée contre elle-même. Soudain, elle se redresse. A genoux. Buste en avant. La tête relevée vers les astres qui luisent dans l'obscurité du ciel. Ses longs cheveux sont balayés par une brise infernale. Ils jouent avec le vent. Se battent contre lui. Il la voit tendre ses bras vers les cieux. Comme si elle voulait qu'ils la prennent. Qu'elle quitte ce monde. Comme si elle le désirait. Pourtant, ses poings se referment contre sa poitrine. Là où son cœur bat.
Et elle ouvre ses paumes. Comme si elles renfermaient l'essence de son malheur. Il l'entend éclater en sanglots. Hurler sa peine. La déverser dans un torrent de malheur. L'expulser. La renvoyer là-bas. Au loin. Elle enfonce ses doigts dans sa chevelure. La peau de son crâne. Et se replie contre ses genoux. S'enfermant dans sa carapace.

Il renie la voix qui résonne dans sa tête. De raison ou de crainte, de quoi est-elle faite ? Il ne saurait dire mais l'ignore tout de même. Il s'agenouille une fois encore. La respiration saccadée, toujours coupée par la course. Il se découvre un corps d'allumette alors qu'il l'enveloppe tendrement dans un de ses bras. Depuis quand est-il aussi maigre ?
Il l'attire à lui, le visage triste. Il se sent coupable et il le doit, devrait-il se sentir en danger il ne le sait point. Quelque chose le tracasse, il n'y a pourtant plus d'hémoglobine sur ses mains... Il lui écrase une larme du pouce. Ne sachant que dire ou que faire d'autre à part la contempler.

Alors qu'il l'enlace au creux de ses bras, la main de la jeune fille se pose contre son torse. A plat. Elle le repousse. L'éloigne. Le tient loin d'elle. La tête baissée, il ne peut discerner ses traits. Seulement observer quelques gouttes s'échouer au sol. Ses cheveux d'or faire rideau sur elle. "Tes bras ne font que me briser encore plus..."
Murmure-t-elle au cœur d'un pleur. Sa voix tremblante. Rongée par la mélancolie.

Il grogne légèrement. De dépit. De frustration. D'incompréhension...
"Je ne le voulais pas... J'le v'lais point..."
Il balbutie, n'arrivant même pas à se convaincre lui-même. Ses mots sonnent creux et il le sait. Ils n'ont aucun sens, mais il les sort dans un dernier élan de désespoir.
"J'peux pas... J'veux pas…"

Le jour fut cité. Funeste.

Ses bras se glissent autour de son propre buste. Elle s'enlace. Etouffée par les cris de son cœur. Les mains moites.

Une autre phrase. Qui brise. Tout. Y compris la réalité.

Souffle-t-elle. De sa voix qui crache ses émotions.
"Ce n'est pas de ta faute, non, non..."
Balbutie la jeune fille. Son corps devenu aussi froid que la glace. Sa respiration parvenant à peine à la réchauffer
"Moi, moi... de ma faute. Trop sotte..."
Lâche-t-elle. Le vent bat ses cheveux. Les écarte de son visage. Il le découvre. A nouveau. La tristesse ternit ses traits. Les défigure de son torrent.

Il reste là, debout. Le vent vient traîner les restes de tissus décolorés qui lui servent de vêtements. Ses cheveux fraîchement coupés n'arrivent même plus à capter la douceur du vent. Ses tatouages se plissent, il ne veut pas pleurer. Ni regretter. Ni penser.
Il s'approche simplement au bout d'un long moment. Sans même chercher son accord, il lui passe un bras autour d'elle, achevant le cocon qu'elle venait de commencer.
"N'embrase-t-elle pas ce qui lui est à portée ?"

Elle est fraîche. Presque glacée. Elle a cessé de trembler. Il ne la sent pas réagir lorsqu'il la prend contre lui. Ce n'est que lorsque sa température la réchauffe qu'elle replie ses bras contre elle. Formant un mur entre son torse et le sien. Sa tête se tourne de côté. Refusant de le voir. Quelques mèches faisant barrage sur ses yeux.
A ses mots, sa tête remue. De droite à gauche. Négative. Alors que les battements de son cœur la trahissent. Ils tonnent si fort.

Il resserre son étau, tremblant également. Il ne la lâche pas, mais à peur de la casser encore une fois. Le vent glacial se fait plus fort, contrastant avec le décor desséché. Il n'existe plus que la colline... Et eux. Il colle son front contre sa tête, l'intimant de ne plus se brusquer. Il tremble, se sent stupide.
"Je t'en prie..."
Son coeur cogne. Il est étourdit, ne sachant plus quoi faire.. .A part l'enlacer, la réchauffer, pleurer peut être...

Elle ferme les yeux. Force sur ses paupières. Ses bras maintenant le barreau qui les sépare. Il sent ses cheveux. Leur odeur lui rappelle celle d'une fleur. Elle est belle. Mais meurt trop vite. En une bourrasque de Nivôse, elle disparait. Sans attention, elle fane.
"Va..."
Lui murmure-t-elle. Déglutissant. Sa poitrine écrasée par ce mot dur. Ce mot qu'elle échappe malgré elle. Ce mot qui la laisserait seule. Plongée intensément dans les flots de son malheur. Elle hoquette. Laisse les larmes couler sur ses joues. Crispe ses dents.

Hiiagara ne dit rien, ne bougeant pas d'un cil. Gardant ce corps si convoité dans ses bras, lui embrassant le sommet de la tête sans même demander avis.
"Ne me le redit point encore je t'en prie..."

Quelques mots susurrés. De désespoir. D’incompréhension peut être… Tout se brise à nouveau.

Elle lutte. Il le sent. Ses bras qui tentent de se maintenir comme une séparation. Alors qu'il meure d'envie de le serrer contre elle. La jeune fille frissonne à son baiser.

Un léger râle se fait entendre. Hiiagara soupire.
"Je voulais te le dire... Que je le regrette encore aujourd'hui..."
Le vent glacé s'arrête, d'une façon presque irréelle. Le silence se fait. Plus rien ne bouge mis à part les deux corps restés là, sous la voûte céleste qui scintille de mille étoiles.

Si calme. Il croit entendre son souffle. Irrégulier. Vif et faible à la fois. Aussi chaud que la braise.
"Jamais... le destin n'a prévu de nous lier. Il devait en être ainsi. On ne peut pas le braver..."
Pourtant... il sent quelque chose à son doigt. Un fil qui le chatouille.

Hiiagara penche la tête vers ses mains, les yeux voilés, son iris flamboyant reflétant la lumière argentée de la lune.
"Qu'eusse..."

Un tissu invisible s'est imprégné sur son index. Son chemin ondulé le mène jusqu'au bras de la jeune fille. Atteignant son doigt. Mais il ne peut le toucher. Il semble spectral. Comme un lien du passé.

Il laisse l'élément l'emporter. Il se sent soulagé...

Un souffle chaud, une lueur, un éclat. Quelque chose de brûlant. Il rouvre ses yeux qu'il avait fermés dans la quiétude. Une brume de rubis étincelantes l'éclabousse, le recouvre tandis qu'une voix le transperce.
Trois mots le traversent de part en part, il aperçoit à peine le visage de la jeune femme, hurlant une dernière fois son nom.

Anecdote n°4



Thème [9]



L'air est frais. Maritime. Il respire le gigantesque couloir des contrées d'ailleurs. Exotiques. La lune brille intensément dans le ciel. Perlé d'astres en argent. On sent quelque chose de mou s'enfoncer entre nos pieds. Doux. Froid. On ressent l'irrésistible envie d'avancer. Toucher l'écume qui lèche cet or obscur. Lorsque la langue de l'océan nous atteint, on veut approcher. Encore. S'y enfoncer. Se donner à cette sensation si agréable. Les chevilles. Les genoux. La taille. Le torse. Tout s'abandonne au roi de l'eau.
On respire. Etreint par les bras de la divinité. On voit parfaitement. Eclairé par des torches invisibles. Les algues ondulent. Nous chatouillent. Quelque part dans cette liberté, on aperçoit quelque chose luire. C'est si clair. On veut aller voir. Les courants sont encore plus tendres, là-bas.

Hiiagara suit la lande sablée, son vieux pantalon en tissus gris remonté jusqu'aux genoux. Il laisse l'eau lui chatouiller les chevilles, éclabousser ses mollets, envelopper son pied tout entier.

Il doute. Faillit.

Il regarde autour de lui, incertain, peu convaincu. Seule la mer reste fidèle à ce qu'il en a l'habitude, rien d'autre. Il regarde les environs, le sang bouillonnant, le regard vif. L'odeur salée qu'il absorbe avec délice gratte sa gorge sèche. D'un air placide, il enchaîne les pas, les uns après les autres.

Plus il se laisse guider, moins la lumière scintille. Et plus il discerne cette silhouette en son cocon. Ses cheveux sont clairs. Illuminés par les rayons lunaires. Qui lui sonnent étrangement familier. Elle fixe l'horizon. Au loin. Sur le côté. Il peine à lire les traits de son visage. Elle semble porter une robe nacrée. Elle semble seule. Perdue. L'eau l'a aspirée jusqu'à son buste.
Il la voit lever sa paume. Observer les gouttes qui y sont incrustées. Elle jette son bras vers le ciel. L'eau retombe sur son front. Y ruisselle. Doucement, elle s'allonge sur le tapis humide. Sa chevelure s'y étend. Elle coule. Lentement.

Hiiagara se met une main sur le haut de son front, ses yeux aux reflets jaunes irrités par le concentré abrupt de lumière. Il marche toujours, vers elle. Guidé par un fil invisible, une pensée ou même une volonté inconnue. Il veut continuer, l'apercevoir, la regarder de plus près, la toucher même. L'eau qui frappe ses jambes semble être un lointain souvenir, quelque chose d'irréel. Il avance. Juste.
Vers elle.

Tout est avalé par le seigneur des eaux. Il voit sa main sortir hors de l'eau. Elle l'appelait. Ses doigts descendent. Peu à peu. Jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans les profondeurs.
Un silence. Cette sensation éphémère s'échappe. La chaleur s'est envolée avec la silhouette.

Hiiagara tombe à genoux dans l'eau. Il plonge ses bras dans le liquide désormais ténébreux, contemplant la sensation de perdition et de désespoir qu'elle dégage. Il fouille l'eau, cherche où la trouver. Il n'ose pas crier son nom, de peur que la mer réagisse.

Il se sent mieux à l'intérieur de la mer. Son sel calme les rougeurs de ses yeux. Apaise ses plaies. Chasse les tourments de son âme. Il a le libre contrôle de lui-même. Capable de nager. Ou de courir. Sa peau mate est plus belle encore. Il y respire.
Allongée au coeur de l’eau, cet autre monde. Sans couler. Immobile. Les yeux clos. Ses mains posées sur sa poitrine. En croix. Tel un défunt. Ses cheveux ondulent autour d'elle. Comme des milliers d'algues. Elle semble si paisible. Son sommeil plus calme que jamais.

Hiiagra sent l'eau lui remonter doucement le long des cuisses, imbiber sa ceinture de tissus, alourdir sa chemise en lin usée jusqu'à la couture. Il l'enlève, la laissant flotter. Il continue de fixer cette silhouette qu'il l'intrigue. Il n'a pas peur.

Une autre vague berce les deux corps allongés sur le sable

Il explore, se découvre à nouveau. Jamais il ne ressentit pareille émotions. Jamais il ne s'était sentit aussi vivant, aussi apaisé.
Il tente d'atteindre le corps, tendant le bras pour venir crasser les cheveux blonds qui flottent.

Il sent leur douceur. Alors qu'il est de plus en plus proche, il distingue nettement ses traits. Ces lèvres rosées. Cette tendresse dans le dessin de son visage. Des souvenirs le frappent. Il se remémore cet instant lointain. Celui où elle osa, un jour, caresser sa joue. Jamais il ne la sentit plus délicate. Attentionnée. Ses yeux brillaient d'un amour qu'il ne voyait pas. Et il lui dit de poursuivre sa destinée.
Elle ne bouge pas. Et semble s'adoucir davantage lorsqu'il touche une mèche platine.

Hiiagara s'approche du corps, flottant dans l'eau, ses yeux jaunes ne quittant pas une miette du portrait qui lui est offert. Il tente de parler.

Les mots sont bloqués.

Il essaye quelques instants de le lui dire. En vain... Il remonte la mèche platine, des doigts venant à la racine, lui prenant le crâne tendrement, tandis qu'il essaye avec peine de s'approcher du corps.

Alors que la peur devrait le gagner, l'engloutir, elle est inexistante. Il se sent bien. Aussi apaisé qu'elle semble l'être. S'approcher semble si facile. Elle ne répond pas à ses paroles muettes. Pourtant, il sent au fond de lui qu'elle l'incite à venir. Plus près. Son corps est chaud. Il croirait presque entendre son cœur battre.

Il retente de parler. Son cœur frappe fort dans sa poitrine. Pourquoi n'ouvre-t-elle pas les yeux alors qu'elle est si proche ? Pourquoi ne réagit-elle point ? Qu'elle semble couler sans cesse et lui avec ?
Il se rapproche un peu plus, presque au contact, ne quittant pas des yeux son visage

Sa main se fraie un chemin jusqu'à la joue du jeune homme. Elle s'y pose. Délicatement. Savoure le toucher de sa peau. Un tendre sourire se dessine sur ses lèvres. Pourtant, ses paupières demeurent closes. Elle semble heureuse.
"Ne crains rien..."
L'entend-t-il chuchoter. En quelques bulles d'air.

Il la regarde un instant, les yeux écarquillés. Au contact de la main, il semble presque sur le point de pleurer. Il finit par fermer les yeux, saisissant ce bras qu'il convoite tant, se laissant attirer contre elle, ses cheveux noir flottant un instant autour de sa tête, auréole de ténèbres qui l'enveloppent peu à peu.

Des mots.

Souffle-t-elle au creux d'un murmure. Ses paupières se lèvent. Comme un rideau. Il redécouvre la lueur de ses yeux azurs. Elle se noie dans ses pupilles d'or avant que ses paupières ne se ferment. Fascinée. Envoûtée.
Encore d’autres.

Il lâche le nom, hachant chacune des syllabes tandis que ses paroles se muent en un agglomérat perdu dans l’air et la mer. Il la serre désormais dans ses bras, dans une étreinte étrange, privée de gravité mais pourtant centrée sur eux et seulement eux deux.

Ses bras se glissent autour de son cou. L'encerclent. Elle le presse contre lui. L'étreint tendrement. Sa tête reposée contre son épaule. Elle hume le parfum de ses cheveux. Se gonfle de son odeur. Les yeux fermés. Le savourant.
"Tu me manques tellement."
Murmure-t-elle au creux de son cou. Comme une plainte. Tout près de son oreille.

Ses larmes se mélangent à l'eau de la mer. Le menton dans ses cheveux, son corps est secoué de soubresauts sporadiques. Sa gorge se noue, ses lèvres tremblent.
"Est-ce qu'un jour... Je t'aurais sans avoir à me retourner ?"
Finit-il par lâcher dans le silence abyssal qui leur sert de scène.

Son bras descend jusqu'à entourer le haut de son torse. Sa main se glisse sur sa nuque. Ses doigts offrant un lent massage aux cheveux qui y naissent. Il ressent son souffle. Fort. Comme si elle était secouée d'émotions. Envahie par une joie indescriptible. De l'avoir contre elle. De le ressentir.
"Lorsque ta flamme s'éteindra... oh, ne pleure pas. Chhttt..."
Dit-elle. Tout bas. Contre son cou. Il la sent frotter son dos. De haut en bas. Tout doucement.

Il frissonne d'extase en sentant le souffle se propager contre son cou chaud. Le sang tape contre la peau, l'artère principale fracassant presque la fine épiderme de l'homme.
"Je pensais qu'on me l'avait ternit depuis bien longtemps... Pourquoi faut-il que les cicatrices se rouvrent sans cesse...?"
Il la laisse faire, ses bras longeant le dos de la frêle femme, ses mains ne cessant de caresser le sommet de la nuque, ses doigts s'entremêlant dans les cheveux d'or.

Le Voile se déchira à la triste vérité.

" Nous pouvons nous retrouver... encore un peu."
Lui chuchote-t-elle. Plongeant ses doigts entre ses mèches d'ébène. S'introduisant dans sa racine noire de jais. Il la sent déposer ses lèvres sur le côté de sa joue. Délicate. Elle est aussi bouillante que lui. Sa main presse le fin tissu qu'il porte. Comme si jamais elle ne voulait qu'il s'échappe.

Un sanglot. Partagé.

Hiiagara s'accroche à elle comme si elle représentait le dernier rocher auquel s'arrimer au milieu d'un océan déchainé. Il recule un peu la tête pour voir ses yeux azurés, sentir son souffle contre son cou.
"Je ne veux pas... J'en perd ma vie..."

Ses mains remontent le long de son torse. Jusqu'à se fixer au creux de son cou. Toucher sa nuque. L'arrière de sa tête. Son souffle est si vif. Elle pince ses lèvres. Il la voit trembler. Quelques larmes s'écoulent le long de ses joues. Comme l'eau d'une fontaine. Se mêlant à l'océan.
"Je... tu étais mon souffle... et maintenant... mon soupçon de flamme..."

Hiiagara prend un petit temps à la regarder, le regard triste mais enivré. Ses tatouages sinistres qui barrent son visage semblent plus noir que jamais, ses yeux jaunes plus jaune qu'avant ; pétillants de vie, de grâce et d'autre chose autrement plus corsé, plus intime. Il met quelques instants à réagir, il penche la tête comme pour mieux appréhender le doux collier qu'elle lui met.
"J'ai toujours versé un peu de mon sang... Pour toi…"

Lorsqu'il lui avoue sa sanguine habitude, il croit la voir sourire au creux de ses larmes qui ne cessent de couler. Comme une fontaine. Elle se rapproche de lui. Lentement. Jusqu'à ce que son front se dépose contre le sien. Tel un pétale de rose qui frôle l'eau d'un lac. Plus que jamais ses yeux se mêlent à ses perles d'or.
"Non... il ... il ne faut pas..."

Il passe sa main droite contre la joue. Sa respiration se coupe presque même si son cœur cogne fort. Il soutient le regard, complètement absorbé par le paysage qu'offre les Iris de son interlocutrice. Il plonge à l'intérieur comme il a plongé dans la mer, n'hésitant pas à s'abandonner complètement.
"Il le fallait. Pour moi. Pour toi..."

Leurs souffles s’entremêlent. Ne font plus qu'un. Ils sont si proches l'un de l'autre. Il entend son cœur tonner contre sa poitrine. Il lit les sentiments qui perlent son regard. Ils brillent de mille feux. Ses yeux azurés noyés dans ses pépites dorées. Intensément plongés.
"Moi... je te veux heureux. Je te veux souriant. Je te veux paisible. Je te veux toujours... tant..."

Hiiagara n'a pas vraiment envie de connaître la fin de la phrase. Il sait qu'elle est terminée, il veut l'interrompre... Il ferme les yeux et penche encore un peu plus la tête vers elle. Ses lèvres finissent par trouver contact avec les siennes. Dans une seule impulsion, il l'embrasse, son cœur s'emballant comme jamais mais sa raison n'étant jamais devenue aussi calme depuis longtemps.

Ce tendre contact la paralyse. Ses yeux s'ouvrent grand. Elle tremble. Un long frisson la parcourt toute entière. Chauffant sa poitrine. Sa respiration retentit vivement contre sa joue. Jamais elle n'a senti sa température augmenter si brusquement. Elle le sent tout aussi agité qu'elle. Alors ses paupières se ferment. Elle ose répondre à son baiser. Leurs lèvres rencontrées. Dans un soupir, ses doigts pressent sa nuque. Les liants plus étroitement encore.

Hiiagara sourit tout autant qu'il laisse pousser un gémissement. Il s'hasarde à la serrer encore un peu plus contre elle si cela était encore possible. Il passe une main derrière sa tête, ses doigts glissant le long de ces cheveux aux teintes du soleil de Thermidor. L'autre lui soutien l'arrière du buste, ressentant la surprise qu'elle tente d'étouffer. Il se perd un instant infinis dans cette simple posture, ressentant chaque veine, chaque artère tambouriner dans une bouffée de chaleur, appréciant la douceur des lèvres de sa compagne. Savourant ce qui lui semble être un moment tant attendu.

Elle se sent sourire. Jusqu'à ses oreilles. Jamais la joie ne l'avait autant touchée. Dans une émotion plus forte que tout. Le pressant contre soi. Comme si elle voulait le ressentir entièrement contre elle. Qu'ils ne deviennent plus que le morceau d'une âme. Alors que leurs lèvres poursuivent leur danse amoureuse, se rejoignant à chaque fois un peu plus, elle tente de lui murmurer. Entre deux baisers
"J'aurais tant aimé... Mais j'avais si peur... d'être rejetée..."

Il répond à chacun des baisers, secoués de sanglots, ses yeux jaunes fermé, n'ayant plus besoin de la vue pour apprécier.
"Moi-même... Ne savais plus... Quoi faire..."
Il reprend son souffle, le corps tremblant, la poitrine chaude, l'esprit embrumé. Il la regarde un instant.
"Je n'ai pas la force de te laisser ici...De repartir là-bas..."

Elle l'observe. Une tendre lueur dans son regard obstrué de larmes nouvelles. Ses paumes descendant de sa nuque. Logées sur son cou. Son torse. Sa poitrine. Les battements de son cœur. Elle ne s'était pas rendu compte que le souffle la perdait. Qu'elle est tout aussi essoufflée que lui. Maintenant.
"Il le faut... tu me reverras. Je te le jure. Nous nous reverrons..."

Un nouveau trouble. Point celui du sang. Celui de l’argent de la lune. Et d’un arrachement.

"Je t'aime."

Anecdote n°5



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